Un point sur la dette des entreprises et sur l’épargne des ménages suite au covid.


"L’impact de la crise du Covid-19 sur la situation financière des entreprises et des ménages en janvier 2022", Banque de France, mars 2022

Si la dette progresse dans les entreprises, c’est le fait du recours au crédit pour investir, alors que l’épargne des ménages, en forte hausse pendant le covid, s’affaiblit.

⇒ La trésorerie et la dette des entreprises non financières

Après une très forte hausse en 2020 (+ 218Md€), le flux de la dette brute progresse en 2021 (+ 52Md€), principalement du fait du dynamisme des prêts bancaires pour investissement (+45Md€) , alors que le flux de crédits de trésorerie baisse de 7Md€ en raison des premiers remboursements des PGE. L’encours de dette nette atteint 1027Md€ à fin décembre 2021 (après 995Md€ fin décembre 2020).

⇒ Placements financiers et dettes des ménages

Le flux d’épargne financière des ménages en 2021 est de 134Md€, correspondant à des flux de placements financiers de 221Md€, diminués de 86Md€ de flux de crédits (pour l’essentiel des crédits à l’habitat).

 

Les encours de dépôts ont crû de 104Md€ (contre 151Md€en 2020 et 81Md€ en 2019). Les flux nets d’assurance vie sont soutenus (39Md€ en 2021) après les faibles flux de 2020 (10Md€) et retrouvent presque leur niveau de 2019.

 

En janvier, les placements sous forme de dépôts bancaires sont à nouveau dynamiques, après un ralentissement observé au 4éme trimestre 2021.

L’effet de la pandémie sur l’épargne financière des ménages se traduit par un surplus ; en cumul, entre le 1er trimestre 2020 et le 4éme trimestre 2021, il est estimé à 175Md€, après 113Md€ fin 2020 ; Il s’est constitué surtout lors des mois de confinement en 2020 (mars, avril, mai et novembre), alors qu’en 2021, il ne s’est accru que de 12Md€ au 2éme semestre 2021, après + 40Md€ au 1er semestre.

 

Pour en savoir davantage : impact_crise_covid_mars-2022.pdf (banque-france.fr)