Méthodologie : échantillon de 4 029 personnes interrogées par téléphone et en ligne (3 707 adultes et 322 jeunes) entre le 4 décembre 2020 et le 9 janvier 2021 ; le questionnaire et la démarche sont adaptés pour les mineurs.
Les résultats sont redressés et représentatifs de l’ensemble de la population des personnes de 12 ans et plus.
Quelle progression des usages ? quel impact de la crise sanitaire ? Quels freins ?
⇒ Un usage professionnel des équipements numériques pendant la crise sanitaire avec le télétravail :
♦ Une progression des usages quelle que soit la fréquence d’utilisation :
-de 77 à 84% en un an pour les smartphones (84% des 12 ans et plus sont équipés) ; 67% des détenteurs de smartphone téléphonent via des applications et 79% utilisent les messageries instantanées.
84% déclarent détenir leur smartphone depuis trois ans ou moins et 17% détenir un smartphone de seconde main, d’occasion ou reconditionné ; 37% des smartphones sont renouvelés parce qu’ils ne fonctionnent plus correctement (obsolescence matérielle ou logicielle) ; 53% des smartphones sont conservés, alors que 25% pourraient être recyclés,
-de 59 à 71% pour les téléphones fixes (84% en sont équipés),
-et de 41 à 58% pour les tablettes,
-L’utilisation quotidienne de l’ordinateur progresse de 47 à 66%, en partie portée par la diffusion du télétravail pendant la crise sanitaire.
♦ 85% utilisent une connexion fixe à internet ; parmi eux, 39% disposent d’un accès en fibre optique (moins de 20% dans les villes de moins de 20 000 habitants, 36% pour celles de 20 000 à 100 000, 55% pour celles de plus de 100 00 habitants (mais 63% pour l’agglomération de Paris).
⇒ La crise sanitaire a intensifié le recours au commerce en ligne
♦ 76% des répondants déclarent avoir réalisé au moins un achat de biens sur internet au
cours des 12 derniers mois (+14 points en un an), et 82% des internautes,
♦ Parmi ces utilisateurs, 48% de font livrer au moins un fois par mois (vs 35% un an avant et 29% 2 ans avant) : en 2020, 11% une à deux fois par semaine, 36% une fois au moins dans les mois, 45% plusieurs fois par an.
♦ 56% des répondants lisent la presse sur support numérique et 63% sur support papier ; au final, 76% déclarent avoir lu un ou plusieurs articles de presse, dont 43% sur papier et numérique, 20% sur papier seulement et 13% sur numérique seulement.
⇒ Pendant le confinement, l’usage du numérique s’est amplifié :
♦ Age et niveau de diplôme des utilisateurs
-En termes d’âge : proche chez les moins de 60 ans (93-99%), il a nettement progressé chez les 60 ans et plus, passant de 81 à 93% chez les 60-69 ans et de 58 à 71% chez les 70 ans et plus.
-Même tendance pour les niveaux de diplôme les plus modestes, non diplômé de 55 à 66% , BEPC de 85 à 91%, au-delà 97-98% (avec 1 ou 2 points de progression)
♦ Pourquoi faire ?
-75% l’ont utilisé pour échangé avec leurs proches, 62% pour rechercher de l’information sur le Covid, les règles à respecter, 33% pour télétravailler, 30% pour le suivi des cours à distance des enfants (le domaine qui a posé le plus de difficulté), 24% pour des consultations médicales.
-44% (vs 29) ont vendu et 76% (vs 55) ont acheté ; 55% des acheteurs ont aussi vendu et 93% des vendeurs ont aussi acheté.
-64% des actifs qui ont télétravaillé pendant les confinements ont mieux conciliées vie personnelle et vie professionnelle en ayant recours à internet : les cadres et les travailleurs indépendants y ont eu plus recours (70 et 65%) vs les employés et ouvriers (55 et 46%).
♦ les freins
-Pour les internautes : 40% n’ont pas de freins à utiliser, 25% s’inquiètent de la protection des données personnelles, 11% de la qualité du service fourni, 6% du coût,
-Pour les non-internautes sont 22% à pointer la complexité et 20% son inutilité dans le vie quotidienne, 11% la protection des données personnelles et 9% le coût.
Quand il y a difficulté à effectuer des démarches en ligne, 56% souhaitent qu’on leur montre et 32% que quelqu’un le fasse à leur place.
♦ La protection
35% des possesseurs de téléphone mobile se protègent : refus d’être géo localisé, renoncement à un achat faute de confiance au moment du paiement, renoncement à installer une application afin de protéger ses données personnelles, renoncement à publier un message sur un réseau social, prise de dispositions pour ne pas laisser de traces sur internet, souscription à un service de sécurisation de paiement en ligne.
Pour en savoir davantage : Baromètre du numérique – édition 2021 – Enquête sur la diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française (1er juillet 2021) (arcep.fr)