Une nouvelle nomenclature des PCS (identifiant les personnes et les ménages). .


"Une nomenclature socioprofessionnelle rénovée pour mieux décrire la société actuelle", Insee Références, Emploi, chômage, revenus du travail, édition 2020, juillet 2020

Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) constituent la nomenclature de référence en France pour l’analyse du travail, des milieux sociaux et de la stratification sociale. Créée au début des années 1950, elle a fait l’objet de refontes en 1982 et 2003.

En 2018 et 2019, un groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) a mené une nouvelle rénovation, organisée autour de quatre objectifs principaux : simplifier la production de la nomenclature, actualiser son niveau détaillé, proposer de nouveaux agrégats de diffusion et améliorer sa documentation.

 

La nouvelle nomenclature, appelée PCS 2020, reste organisée avec une logique d’emboîtement partant de six groupes très larges, subdivisés en 30 catégories socioprofessionnelles, elles‑mêmes divisées en 316 professions. Ces groupes et catégories restent empiriquement pertinents pour des analyses de nature sociologique, géographique ou
historique, et les professions pour comprendre le monde du travail.

Au niveau agrégé, les groupes (premier chiffre de la nomenclature) et catégories (deux premiers chiffres) demeurent inchangés pour pouvoir continuer les analyses en séries longues. Les 6 groupes sont : agriculteurs exploitants, artisans, commerçants et chefs d’entreprise, cadres et professions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires, employés, ouvriers.

Les 30 catégories socioprofessionnelles (CS) sont inchangées dans leur contenu, mais certains intitulés ont été revus pour mieux rendre compte de leur composition.

 

En revanche, le niveau détaillé, celui des professions, a été profondément rénové. Par rapport à la nomenclature de 2003, les professions sont moins nombreuses (316 contre 486) et de tailles plus homogènes. Les professions occupées par les femmes et par les hommes sont mieux réparties et les secteurs privé et public sont plus facilement comparables.

 

Enfin, un niveau intermédiaire, de 126 professions regroupées (les trois premières positions de la PCS 2020), est désormais organisé de façon lisible avec quatre niveaux
de qualification pour les indépendants et les salariés, depuis les emplois occupant les positions les moins élevées jusqu’à ceux de niveau supérieur.

Le niveau de qualification des emplois salariés correspond à celui de la profession exercée ; il est estimé à partir d’une notion composite mêlant diplôme requis, position occupée et niveau de rémunération.

Pour les emplois indépendants, la hiérarchisation s’appuie sur le niveau de qualification des professions salariées équivalentes et la taille de l’entreprise.

De plus, dans chaque sous‑classe d’emplois salariés, le schéma donne à voir des lignes de clivage jusqu’alors absentes de la nomenclature, selon le type de contrat de travail (à durée limitée ou non) et la nature de l’employeur (fonction publique ou secteur privé).

 

1. Grille des classes et sous‑classes d’emploi
I Emplois indépendants
I1 de niveau supérieur
I2 de niveau intermédiaire
I3 de petits indépendants, avec salarié ou aide familial
I4 de petits indépendants, sans salarié ou aide familial
A Emplois salariés de niveau supérieur
A1 d’orientation technique, en CDI
A2 d’orientation tertiaire, en CDI
A3 fonctionnaires
A4 en contrat à durée limitée
B Emplois salariés de niveau intermédiaire
B1 d’orientation technique, en CDI
B2 d’orientation tertiaire, en CDI
B3 fonctionnaires
B4 en contrat à durée limitée
C Emplois salariés d’exécution qualifiés
C1 d’orientation ouvrière, en CDI
C2 d’orientation employée, en CDI
C3 de fonctionnaires
C4 en contrat à durée limitée
D Emplois salariés d’exécution peu qualifiés
D1 d’orientation ouvrière, en CDI
D2 d’orientation employée, en CDI
D3 de fonctionnaires
D4 en contrat à durée limitée (ou auprès de particuliers)

 

La « PCS Ménage », un outil nouveau pour analyser les inégalités sociales entre ménages; il permet d’analyser la société non plus seulement du point de vue des individus, mais aussi des ménages. Ce nouvel outil croise deux critères d’analyse des inégalités souvent séparés : la configuration résidentielle (ou familiale) et la situation socioprofessionnelle individuelle.

Ensuite, il est possible de faire des regroupements ad hoc de libellés pour étudier des
domaines professionnels spécifiques. 

 

Sept groupes et seize sous‑groupes de la PCS Ménage

I Ménages à dominante cadre
A Cadre avec cadre
B Cadre avec profession intermédiaire
II Ménages à dominante intermédiaire (ou cadre)
A Cadre avec employé ou ouvrier
B Cadre avec inactif ou sans conjoint
C Profession intermédiaire ou cadre avec petit indépendant
D Profession intermédiaire avec profession intermédiaire
III Ménages à dominante employée (ou intermédiaire)
A Profession intermédiaire avec employé ou ouvrier
B Profession intermédiaire avec inactif ou sans conjoint
C Employé avec employé
IV Ménages à dominante petit indépendant
A Petit indépendant avec petit indépendant, avec inactif ou sans conjoint
B Petit indépendant avec employé ou ouvrier
V Ménages à dominante ouvrière
A Ouvrier avec employé
B Ouvrier avec ouvrier
VI Ménages monoactifs d’employé ou d’ouvrier
A Employé avec inactif ou sans conjoint
B Ouvrier avec inactif ou sans conjoint
VII Ménages inactifs
A Inactif avec inactif ou sans conjoint

La première enquête diffusée avec la PCS 2020 sera l’enquête Emploi de 2021.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4504425