Les quartiers politique de la ville (QPV) ont été définis au sein des unités urbaines de 10 000 habitants ou plus sur la base de deux critères : il doit avoir au moins 1 000 habitants et un revenu médian en « décrochage » par rapport à celui de son unité urbaine englobante.
272 quartiers de la politique de la ville sont localisés dans 160 communes et regroupent en 2012 1,6 million habitant (13% de la population régionale contre 8% pour la France métropolitaine); ces quartiers sont fortement concentrés au nord de la métropole parisienne (63 en Seine-Saint-Denis, département où les revenus des ménages sont les plus bas de France métropolitaine).
Un habitant sur quatre y a moins de 15 ans; les ménages composés de cinq personnes ou plus représentent 19% de la population des QPV, le double comparé aux unités urbaines d’appartenance; 17% des ménages sont des familles monoparentales; 25% sont de nationalité étrangère contre 13% dans les unités urbaines englobantes.
Leur niveau de vie est plus élevé qu’en France métropolitaine (un chiffre médian de 13 663€ par an, soit 790€ de plus, mais le coût de la vie est plus élevé (9 % de plus , dont des loyers supérieurs de 50% à ceux pratiqués dans le reste de la France, avant déduction des aides au logement). Le niveau de vie des habitants des QPV d’Ile-de-France est inférieur d’un tiers à celui des populations résidant dans les unités urbaines englobantes. 37% vivent sous le seuil de pauvreté contre 16 dans les unités urbaines où ils sont situés.
24% des ménages reçoivent une allocation chômage, supérieure de huit points à celle des ménages des unités urbaines englobantes. La moitié des femmes ont un emploi. 17% de la population active occupe un emploi précaire contre 5,3 % seulement dans les unités urbaines englobantes.