Les embauches ont beaucoup progressé en 2021 au regard de 2020, de sorte que la situation à fin septembre devient plus favorable qu’avant la crise sanitaire.


"Les embauches et les fins de contrat continuent de progresser au 2e trimestre 2021", Dares Analyses N°61, novembre 2021

Source : les déclarations sociales nominatives (DSN)

 

Les CDI ont en termes de recrutement davantage progressé que les CDD ; dans le même temps le solde des recrutements est plus élevé que celui des cessations de contrat.

 

5, 120 millions de contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture et particuliers employeurs), hors missions d’intérim (4,812 millions) au 2éme trimestre 2021.

Si le nombre d’embauches progresse de nouveau au 2éme trimestre 2021 (+5,5% après +3,9% au trimestre précédent), les embauches restent toujours en deçà du niveau atteint au 4éme trimestre 2019 (-16,4%). Par contre en ce qui concerne les cessations de contrat, celles-ci ont évolué plus modestement (respectivement +3,8% après +1,4), et en-deçà de 18,9% entre T2 2021 et T4 2019.

 

La hausse est notamment portée par les établissements de moins de10 salariés qui se redressent (+10,3% après -0,6% le trimestre précédent), alors que les cessations de contrat ont moins progressé (+4,2% après -2,1) et surtout -35,8% entre 2021 T2 et 2019 T4.

La hausse a été moins importante dans les établissements de 10 à 49 salariés (6,3% après +6,9) et moins encore dans les établissements de plus de 50 salariés (+2,5% après +4,9). Idem pour les cessations de contrat.

Autrement dit, les grands établissements ont repris plus vite les recrutements que les plus petits, et se rapprochaient bien plus pour les cessations de contrat en T2 2021 comparé à T1 2019 que les moins de 10 salariés.

Au 2éme trimestre 2021, les embauches augmentent davantage pour les CDI (+13,9%, à 943 100, après +4,9 au 1er trimestre 2021), que pour les CDD (+3,8%, à 4 176 700, après +3,7, donc sans changement avec la période précédente).

 

La part des CDD dans les embauches atteint son plus bas niveau depuis 2011, alors que les embauches en CDI se rapprochent de leur niveau d’avant-crise (-1,9% par rapport au 4éme trimestre 2019), tandis que celles en CDD restent toujours dégradées (-19% par rapport au 4éme trimestre 2019).

Les cessations de contrat en CDI proviennent toujours très largement de démission (42%), en particulier de salariés placés les mois précédents en activité partielle, de fin de période d’essai (17,6%), de licenciements non économiques (14,5%) et de ruptures conventionnelles (12%) et fort peu de départs en retraite (6,6%) ou de licenciements économiques (3,4%).

Si les démissions et les fins de période d’essai ont beaucoup augmenté au 2éme trimestre 2021 comparé au 1er trimestre (+22,6 et +28,9%), les démissions sont proches du 4éme trimestre 2019 (-1%), tout comme les ruptures conventionnelles (-0,5%), alors qu’elles sont bien inférieures en ce qui concerne la fin de période d’essai (-15,7%).

 

Par ailleurs les fins de CDD de plus d’un mois ont peu bougé (+0,1% pour T2 2021 comparé à T1 2021, +2,7% pour T1 2021 comparé à T4 2020), tout comme les CDD de moins d’un mois (+1,2% et +2,6); par contre les CDD de moins d’un mois ont nettement plus régressé entre T2 2021 et T4 2019 (-25% vs -8,9).

 

La progression des embauches au 2éme trimestre 2021 concerne essentiellement le secteur tertiaire (+6,1% après +3,5), dans une moindre mesure l’industrie (+3% après +10), alors que dans la construction on observe un repli (-4,9% après +7,4) ; pour autant, dans la construction les embauches sont en meilleure posture qu’avant la crise (+5,2% par rapport au 4éme trimestre 2019) ; dans l’industrie, les embauches sont légèrement en-deçà de celles de fin 2019 (-1,2%), alors que dans le secteur tertiaire (comprenant le tourisme, les HCR), elles sont très en retrait (-17,5%).
Les cessations de contrat suivent les mêmes tendances que les recrutements, augmentant toutefois plus que les recrutements dans la construction.

 

Pour en savoir davantage : Les embauches et les fins de contrat continuent de progresser au 2e trimestre 2021 | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

En complément : « Au troisième trimestre 2021, l’emploi salarié privé augmente de 0,5 % (estimation flash) »

Insee Informations Rapides N°289, novembre 2021

Source : cette estimation « flash » de l’emploi salarié privé sur le 3éme trimestre 2021 est fondée sur une mobilisation anticipée des données issues des déclarations sociales nominatives (DSN) jusqu’en septembre 2021. Elle pourra être révisée à l’occasion de la publication de l’estimation détaillée de l’emploi salarié (public et privé), prévue le mercredi 8 décembre 2021.

Important d’attendre cette nouvelle publication pour rapprocher les données Insee et Dares.

 

 

Au 3éme trimestre 2021, l’emploi salarié privé augmente de nouveau mais plus modérément qu’au trimestre précédent : +0,5% après +1,4%.

L’emploi a progressé de 153 800 au 1er trimestre, de 265 100 au second et de 96 100 au 3éme trimestre. Au total, fin septembre 2021 l’emploi salarié privé dépasse son niveau d’avant-crise (c’est-à-dire celui de fin 2019) de 0,9% (soit de 185 600 emplois).

 

L’emploi intérimaire continue de se redresser mais demeure légèrement inférieur sous son niveau d’avant-crise ; au 3éme trimestre 2021, il augmente de 1,4% après +2,4% au 2éme trimestre et +0,7% au premier (soit +11 200 après +17 900 et +5 200 emplois).

Au total, l’augmentation sur 6 trimestres consécutifs ne compense pas tout à fait la chute inédite du premier trimestre 2020 (−40% soit −315 900 emplois). L’emploi intérimaire demeure ainsi légèrement inférieur à son niveau d’avant-crise : fin septembre 2021, il se situe 1% sous son niveau de fin 2019 (soit −7 800 emplois).

 

L’emploi industriel (hors intérim) augmente de nouveau légèrement au troisième trimestre 2021 pour la 3éme fois consécutive : +0,1% au troisième trimestre 2021 comme au deuxième, après +0,2% au premier trimestre (soit +4 600 après +2 600 et +5 300 emplois). Il avait cependant baissé de 1,9% sur l’ensemble de l’année 2020 (−57 700 emplois). Fin septembre, l’emploi industriel demeure ainsi nettement inférieur à son niveau d’avant-crise : −1,4% par rapport à fin 2019 (soit −45 100 emplois).

 

Dans le tertiaire marchand, l’emploi salarié privé ralentit après un bond exceptionnel le trimestre précédent : +0,7% après +2% (soit +86 400 après +228 800 emplois). Fin septembre 2021, l’emploi dans ce secteur dépasse son niveau de fin 2019 de 1% (soit +117 900 emplois).

 

Dans la construction, l’emploi salarié privé se stabilise au 3éme trimestre 2021 (−0,1% soit −1 900 emplois) après 5 trimestres de hausses consécutives ; fin septembre 2021, l’emploi salarié dans la construction est supérieur de 4,4% à son niveau de fin 2019 (+62 700 emplois).

 

Pour en savoir davantage : Au troisième trimestre 2021, l’emploi salarié privé augmente de 0,5 % (estimation flash) – Informations rapides – 289 | Insee