Le Panorama des entreprises propose une analyse comparée de la dynamique entrepreneuriale française en illustrant l’activité et la croissance des entreprises à partir d’indicateurs spécifiques pour lesquels la France est comparée aux principaux pays de l’OCDE. Cinq thématiques clés ont été identifiées : les caractéristiques des entreprises, leur démographie, leurs activités d’innovation, l’internationalisation de ces entreprises et une étude spécifique concernant les startups.
Les services internet, les logiciels et l’intelligence artificielle sont des secteurs très présents dans les startups Françaises, qui obtiennent des fonds conséquents via le capital risque.
♦ On recense près de 10 000 startups en France (EY, 2018). Leur chiffre d’affaires a augmenté de 26% en 2017 pour atteindre 5,8Md€; 56% de leurs revenus sont générés à l’étranger (EY, Baromètre France Digitale, 2018).
♦ La France est le 2e pays d’Europe pour le nombre d’entreprises à forte croissance dans le secteur des technologies (FT 1000 : Europe’s fastest growing Companies 2019). La croissance des entreprises tech françaises est soutenue par la disponibilité d’une main-d’œuvre très bien formée : en 2018, la main-d’œuvre technologique en France a augmenté de 7,3%, le plus haut niveau d’Europe, bien au-delà du Royaume-Uni (+3,3 %) et de l’Allemagne (+4 %) (LinkedIn ; Atomico). Paris est le 2e hub de développeurs informatiques en Europe après Londres, avec près de 269 000 développeurs.
– Les secteurs qui attirent le plus d’investissements selon EY sont les services internet (31% des montants et 29% des opérations), les logiciels (21% des montants et 27% des opérations), ainsi que les sciences de la vie (16% des montants et 10% des opérations).
– Les fintech françaises ont levé 365M€ en 2018 à travers 72 opérations, ce qui correspond à une augmentation de 15% par rapport à 2017.
– La France est en pointe dans l’intelligence artificielle avec 68 laboratoires de recherche en IA; 4 Instituts interdisciplinaires d’Intelligence Artificielle ont été labellisés en 2019.
Début 2019, près de 340 startups étaient recensées au sein de l’écosystème français de l’IA. En 2018, 376M€ ont été investis dans les startups du secteur en France (+40% par rapport à 2017) Par ailleurs, la France est le 2e pays d’Europe pour le financement de la deep tech en 2018 : 912M$ (+79 % en un an), contre 1 752M$ au Royaume-Uni et 618M$ en Suisse . Fondés sur l’apprentissage de modèles de données, le deep learning (apprentissage profond) et le machine learning (apprentissage machine), sont au cœur du développement d’innovations comme la conduite automatique ou les assistants vocaux.
En 2018, les annonces d’investissements étrangers dans l’IA en France se sont succédées. Facebook va doubler les effectifs de son laboratoire de recherche parisien d’ici 2022. Samsung et Google vont chacun implanter un nouveau centre de recherche dans la capitale. Fujitsu renforce son site de Paris-Saclay pour en faire le centre de sa stratégie d’IA pour l’Europe. IBM a annoncé le recrutement de 400 experts en France d’ici 2020.
♦ L’Île-de-France concentre 73% des montants levés en 2018.
♦ En 2018, EY a recensé dans son Baromètre du Capital-risque 645 levées de fonds en France, correspondant à un montant de 3,6Md€ (+41% des montants et +7% des opérations par rapport à 2017). La France est ainsi 2e en Europe pour le nombre d’opérations (derrière le Royaume-Uni, avec 703 opérations) et 3e pour les montants levés (derrière le Royaume-Uni, avec 7,4Md€ et l’Allemagne, 4,4Md€).
D’après les Tech Funding Trends in France de CB Insights, Bpifrance est le premier investisseur sur le marché français, suivi, dans le secteur privé, de Kima Venture, Isai et Idinvest Partners. Comme en 2017, l’incubateur le plus actif de 2018 a été Paris&Co. Lafayette Plug and Play, spécialisé dans les startups retail et marques, est deuxième. Selon Dealroom, BNP Paribas est le 1er investisseur corporate dans la Tech en Europe, avec 85 opérations recensées en 2018, dont 28 en France.
♦ Le montant moyen des levées de fonds en France est de 5,6M€. C’est encore en deçà de l’Allemagne (7,3M) et du Royaume-Uni (10,5M). Les levées de fonds supérieures à 50M€ ont augmenté de 14% et celles entre 20 et 50M€ de 82%.
♦ L’essor des startups en France est rendu possible par l’évolution des habitudes de consommation de la population et par la forte croissance du e-commerce. En 2018, 67% des Français ont réalisé au moins un achat en ligne au cours des douze derniers mois, soit plus que la moyenne de l’UE (60%) (Eurostat). Le chiffre d’affaires du e-commerce était de 92,6Md€ (+13%) en France. L’indice iCM (indice commerce mobile), destiné à mesurer les ventes sur l’Internet mobile (smartphones et tablettes, sites mobiles et applications) a augmenté de 22% en 2018 (Fevad, 2019). En conséquence, 146 startups françaises de la RetailTech ont levé 803M€ en 2018 (40% de plus qu’en 2017). Le montant moyen levé par les entreprises est de 5,5M€, en hausse de près de 50% (Spring Invest ; LSA, 2019).
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