22 700 start-ups en 2021, mais un taux de pérennité faible et une rentabilité incertaine.


" Les startups, tissu industriel de demain ?" DGE, Thémas N)21, octobre 2024

Définition : un faisceau de critères est usuellement retenu pour approcher cette catégorie particulière d’entreprise :

– Une startup est une entreprise en démarrage avec un fort potentiel de croissance,

– Sa culture entrepreneuriale favorise la prise de risque et d’initiative,

– Elle est fortement engagée dans le processus d’innovation supposé déboucher sur des technologies nouvelles, voire de rupture,

– Les perspectives de marché ne sont pas totalement identifiées et l’atteinte de rentabilité incertaine,

– Elle fait face à un haut niveau de risque et à d’importants besoins de financement, issus notamment de fonds d’investissement dédiés dits de « capital-risque ».

– Elle évolue au sein d’un écosystème favorisant les collaborations au sein par exemple d’incubateurs,

– Elle est particulièrement agile face aux changements de son marché et attentive aux besoins de ses clients.

 

Leur nombre progresse de 75% entre 2016 et 2021 et l’emploi en leur sein de 58%.

 

Le nombre de startups est croissant sur la période 2016-2021, passant de 13 000 en 2016 à 16 600 en 2021 en retenant à 8 ans le seuil d’âge, et de 18 800 à 22 700 avec un seuil à 12 ans (et 200 000 salariés). Le stock de startups croît de 500 à 1 000 par an. Mais leur taux de mortalité est particulièrement élevé : la mortalité après 7 années des startups créées en 2016 serait 3 fois plus importante que celle d’entreprises comparables mais moins impliquées dans l’innovation technologique. 

 

Les startups de 2021 sont principalement actives dans les secteurs de l’informatique et la communication (un peu moins de 40%) et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (30%).

Elles emploient 7 personnes en équivalent temps plein et réalisent un chiffre d’affaires d’un million d’euros ; l’emploi total dans les startups est passé de quelques 166 000 salariés en 2016 à presque 200 000 en 2021 (+20%). L’effectif salarié médian des startups créées en 2016 passe de 1 en 2017 à près de 4 en 2021 mais un quart dépasse 10 salariés en 2021.

 

Leur chiffre d’affaires et leur valeur ajoutée n’ont évolué que plus modérément, conséquence probable de la crise Covid. En 2021, 1/4 des startups ont un CA d’au moins 700k€ alors que la moitié ne dépasse pas 200k€. Notez que plus des 3/4 ne sont pas présentes à l’international.

 

Elles ne sont généralement pas rentables (plus de la moitié apparaissent déficitaires avec un excédent brut d’exploitation (EBE) médian négatif), du fait notamment d’un fort investissement initial en Recherche, Développement et Innovation (RDI). Plus de la moitié de celles créées en 2016 sont déficitaires après 5 ans.

La valeur minimale de l’EBE médian est atteinte en 2019, année à partir de laquelle il progresse légèrement pour atteindre -8 k€. Il convient de noter que si près de la moitié des startups sont
bénéficiaires en 2021, les trois quarts d’entre elles ont un EBE inférieur à 35 k€ ; en comparaison, les 25% les plus déficitaires ont un EBE inférieur à -150 k€.

 

En revanche, leur capital social a crû nettement en 2021, en lien avec des levées de fonds dynamiques.

 

L’accompagnement des startups à vocation industrielle constitue un enjeu structurant de réindustrialisation. L’étude fait le point sur les différentes aides qui leur sont proposées.

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/fr/etudes/themas-de-la-dge/startups-tissu-industriel-de-demain