Méthodologie : échantillon de 10 010 personnes, divisé en 12 sous-échantillons régionaux de 800 individus (1 200 en Ile-de-France), représentatifs de la population résidente de chaque région administrative métropolitaine âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée par région aux variables de genre, âge, catégorie socio-professionnelle et taille d’agglomération.
Interrogation par Internet entre le 14 décembre 2018 et le 8 janvier 2019.
Une approche qui se veut “objective” en cette période de “gilets jaunes” en faisant émerger 4 types de populations : les affranchis et les enracinés, plutôt heureux et acteurs au sein de la société qui totalisent prés de la moitié des la population et les personnes sur le fil et les assignés en situation bien plus difficile, vivant le repli et une forme de désespérance.
En 20 ans, le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur a doublé, passant à plus de 40% des sortants de la formation initiale chaque année; les emplois sont de plus en plus concentrés dans le cœur des métropoles, alors que le périurbain a capté une grande partie de l’habitat. Ces mutations ont créé de nouvelles fractures qui séparent aujourd’hui une France qui va plutôt bien et a pu tirer parti de ces évolutions, et une France qui se sent mise à l’écart et a le sentiment de perdre sur toute ou partie des tableaux.
⇒ Une vision globale
73% des Français se déclarent heureux, dont un tiers très heureux et 40% plutôt heureux. 67% font le récit d’un équilibre trouvé entre temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. 6 Français sur 10 ont le sentiment d’avoir choisi la vie qu’ils mènent et 65% qu’ils peuvent s’en sortir par eux-mêmes, et faire face aux problèmes de la vie.
Pour près de quatre Français sur dix, le bien-être se cultive également dans des associations sportives, culturelles, des clubs ou par un engagement bénévole ponctuel en faveur d’une action d’intérêt général, mais seulement 5% sont adhérents d’une association de quartier.
Dans la plupart de nos régions, ce bonheur privé se prolonge du sentiment qu’il fait « bon vivre » dans son quartier, dans sa commune (66%), quelles qu’en soient les réalités socio-économiques ; 54% estiment que leur cadre de vie est plutôt préservé; un Français sur trois fait le récit des liens de solidarité tissés avec ses voisins, et jusqu’à deux Français sur cinq dans les bourgs, petites villes et territoires ruraux. 58% expriment leur attachement à leur région, 53% à leur département, 52% à leur ville ou village et 45% à leur quartier.
Toutefois, 48% vivent des fins de mois difficiles; 35% parviennent difficilement à finir le mois en se restreignant, et 13% sont obligés de puiser dans leurs réserves ou d’emprunter. Seuls 19% des Français déclarent aujourd’hui avoir une capacité d’épargne. 37% ont été à découvert au moins à plusieurs reprises (dont 17% tous les mois ou presque) ces 12 derniers mois, le 18 du mois en moyenne. 43% affirment que la situation de leur foyer s’est détériorée en 2018, 38% parmi les actifs et jusqu’à 60% parmi les retraités. Un peu plus d’un Français sur deux est convaincu que ses parents vivaient mieux que lui.
78% jugent la société actuelle injuste (28% très injuste), et 63% sont convaincus qu’en France la réussite sociale est jouée d’avance et dépend beaucoup des origines des gens. L’injustice perçue fragilise le consentement à l’impôt : 34% considèrent qu’impôts et taxes sont inutiles et 65% qu’ils contribuent plus au système qu’ils n’en bénéficient. Pourtant, le pacte fiscal n’est pas rompu : 81% des Français affirment être prêts à payer plus d’impôts ou de taxes si cela permettait, notamment, de réduire la pauvreté (36%), d’avoir un meilleur système de santé (31%), de réduire les pollutions (23%) ou d’avoir une meilleure éducation (21%). C’est donc la capacité à démontrer l’efficacité de la redistribution et sa contribution objective à un mieux-être social et à l’égalité républicaine qui sont en jeu.
De ces faits, 43% sont pessimistes (11% très pessimistes) pour leur avenir. 45% pensent que quand leurs enfants auront leur âge, vivront moins bien qu’eux (dont 24% beaucoup moins bien qu’eux), contre 15% qu’ils vivront mieux. 70% sont pessimistes sur l’avenir de la société française (dont 26% très pessimistes). Les entreprises sont relativement épargnées par ce doute : 61% jugent qu’elles ont le pouvoir de changer le monde dans lequel on vit. Et si la prudence est de mise en termes de confiance (40% ni confiance, ni pas confiance, traduisant la difficulté à juger l’entreprise de façon abstraite sur le registre de la confiance), la défiance systématique de principe est minoritaire (22%).
La fracture territoriale est nette : d’un côté, des territoires intégrés dans la mondialisation et cumulant les meilleures opportunités d’emploi, les meilleures infrastructures, les populations les plus riches et les plus éduquées ; et de l’autre côté, un vaste ensemble de territoires plus ou moins « décrochés », composés de villes moyennes, de communes rurales en déclin économique, et dont les populations seraient en voie de « désaffiliation politique et culturelle ».
L’INSEE a développé une typologie de 8 territoires de vie construite à partir d’une trentaine d’indicateurs permettant d’appréhender de manière objective la qualité de vie matérielle dans les territoires de France métropolitaine. Si le territoire de vie cumule des indicateurs de qualité de vie matérielle peu favorables, peu importe le fait d’être en difficulté financière ou à l’aise économiquement, la qualité de vie en est impactée; au contraire, sur des territoires en situation favorable, quel que soit le niveau de vie d’un individu, les habitants déclarent avoir un bon accès aux services et aux infrastructures.
⇒ Le sentiment d’avoir ou non choisi la vie qu’il mène
44% des Français se sentent coincés là où ils habitent; mais plus de la moitié d’entre eux déclarent avoir fait le choix de ce territoire qui les enferment aujourd’hui : 19% vivent là où ils avaient envie de vivre, et 38% y sont venus travailler ou étudier. On constate un lien très étroit entre le regard que les Français portent sur leur parcours personnel et leur trajectoire sociale, et le sentiment qu’ils ont d’avoir choisi leur vie ou de la subir.
Parmi les Français qui expriment le sentiment de ne pas avoir choisi leur vie, deux sur trois se sentent coincés dans leur territoire et 71% assignés à leur origine sociale. Les perceptions d’« enfermement » géographique et de déterminisme social reculent respectivement à 45% et 57% parmi les Français ayant le sentiment d’avoir choisi leur vie. Le sentiment d’avoir choisi la vie que l’on mène est donc fortement lié aux moyens économiques, et au capital social et culturel de l’individu; ces ressources lui permettent de réaliser et de vivre son projet de vie hors de toute considération territoriale.
Quelques caractéristiques relatives à ceux qui ont le sentiment d’avoir choisi leur vie :
-C’est le fait des plus jeunes 67 à 72% les 18-34 ans, 55 à 59% les 35-64 ans,
-Celui de la CSP : les indépendants et les cadres en 1er lieu (70 à 78%), puis les professions intermédiaires (66%), les employés (59%) et enfin les ouvriers (50%),
-Les diplômés de l’enseignement supérieur (71%) vs ceux ayant un diplôme inférieur au bac (51%),
– La localisation géographique selon la taille de la ;localisation joue peu (entre 58 et 62%); les mobilités personnelles, professionnelles et spatiales voulues et recherchées peuvent être un facteur d’épanouissement personnel et professionnel pour certains groupes favorisés, alors qu’elles peuvent être un facteur de précarité pour les groupes défavorisés, notamment si subies; tout comme une absence de mobilité peut donner lieu à un enracinement assumé et choisi ou à un enfermement contraint sur un territoire.
En synthèse, un tableau regroupe selon les 4 populations qui seront détaillées ensuite leur caractéristiques :
⇒ Cette approche conduit à une typologie en 4 groupes :
les affranchis avec 21% des Français (choix de la mobilité choisie), les enracinés avec 22% (choix de vivre au pays), les assignés avec 25% (enracinement contraint), et les “sur le fil” avec 32% (mobilité contrainte).
♦ Les affranchis (21% des Français) : 83% ont le sentiment d’avoir choisi la vie qu’ils mènent (vs 61 en moyenne); 82% sont confiants pour leur avenir (vs 47 en moyenne).
⊗ Ce sont les Français les plus heureux (92%) et les plus satisfaits de l’équilibre entre leurs temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle (84%). Leur niveau de vie est largement supérieur au revenu moyen déclaré (2.148€ par mois contre 1.777€). Trois quarts d’entre eux bouclent facilement leurs fins de mois, et 37% ont une capacité d’épargne. 65% ont une vie sociale riche (vs 44 en moyenne); 88% ont la certitude d’avoir dans leur entourage des personnes sur qui compter en cas de problème grave (vs 75%). Plus de la moitié d’entre eux a obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur.
⊗ Ils sont surreprésentés parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures (38% des cadres sont des affranchis, +17 points par rapport au poids des « Français affranchis » dans la population), parmi les étudiants (42%, +20), parmi les chefs d’entreprises, les artisans et les commerçants, ainsi que parmi les retraités CSP+.
Près d’un sur deux est capable de lire et de parler anglais. 95% sont à l’aise avec les outils et services numériques (dont 46% jugeant très facile d’utiliser ces outils, vs 30 en moyenne); huit sur dix achètent des biens culturels et des vêtements en ligne. 40% se font livrer à leur domicile des repas commandés sur internet (vs 23% en moyenne).
⊗ Plus de 6 sur 10 résident dans des agglomérations de 100.000 habitants et plus, dont l’agglomération parisienne. Ils vivent davantage en centre-ville ou sur des territoires très urbanisés, plutôt favorisés mais avec des emplois souvent éloignés. Ils sont surreprésentés dans trois régions : l’Ile-de-France (28%, +7 points par rapport à la moyenne nationale), Auvergne-Rhône-Alpes (24%, +3), et la région Pays de la Loire (24%, +3).
⊗ Politiquement, un quart d’entre eux se dit proche de La République en Marche ou du MoDem, vs un sur sept pour l’ensemble de l’échantillon; près d’un tiers déclare n’avoir aucune préférence partisane (contre 44% en moyenne). Ils ont très largement voté pour Emmanuel Macron lors du 1er tour (42%, alors que son score au 1er tour a été de 24% en suffrages exprimés).
⊗ La moitié considère que la société actuelle est injuste; 43% considèrent que la réussite sociale est jouée d’avance.
⊗ 71% sont attachés à l’Union Européenne (vs 34 en moyenne); 45% estiment que l’appartenance de la France à l’Union Européenne présente plus d’avantages que d’inconvénients (vs17% en moyenne) et pour 53% qu’elle favorise la prospérité économique de leur région. Quant à la mondialisation, 48% ont le sentiment qu’elle a des effets positifs sur la situation économique de leur région (vs 17 en moyenne), et 42% qu’elle a des effets positifs sur leurs valeurs et leur manière de vivre (vs 16 en moyenne).
♦ Les enracinés (22%)
⊗ 87% se déclarent heureux; huit sur dix sont satisfaits de l’équilibre entre leurs temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. 77% ont le sentiment d’avoir choisi leur vie (vs 61 en moyenne). 90% considèrent qu’il fait « bon vivre » dans leur quartier, leur commune. Ils font le récit d’un quotidien serein, plus riche de solidarité et d’engagements associatifs que la moyenne : 87% se sentent en sécurité là où ils vivent (vs 67%); la moitié se fait le témoin de l’entraide et de la fraternité entre les gens qui vivent dans leur quartier, dans leur commune (vs 33); six sur dix sont membres d’une association ou d’un club; 44% ont déjà consacré du temps à une activité ou un événement dans leur quartier, leur commune (vs 32).
⊗ Pour 66% des « Enracinés », il s’agit du lieu où ils ont grandi ou de l’endroit dans lequel ils avaient envie de vivre, sans que ce soit lié à leur travail ou à leurs études. La mobilité géographique est une option que la plupart refusent de considérer (même s’ils en avaient la possibilité, 83% ne quitteraient pas leur région); 61% souhaiteraient même y voir grandir leurs enfants (vs 41). Pour moitié, ils vivent dans une commune rurale ou dans une agglomération de petite taille (moins de 20 000 habitants). Géographiquement, on observe une forte surreprésentation d’« Enracinés » en Bretagne (32%, +10 points par rapport à la moyenne nationale) et en Nouvelle Aquitaine (26%, +4). Paysages, habitants et climats sont pour une majorité des « Enracinés » les trois premières qualités de leur territoire.
⊗ les seniors retraités sont surreprésentés. Leur niveau de vie moyen est identique à la moyenne française : 1 782€ par mois contre 1 777€. 57% bouclent sans difficulté ni privation leurs fin de mois, mais l’attention aux prix est de rigueur pour préserver cette relative sérénité. Leur capacité d’épargne est faible. Près de trois quarts sont propriétaires de leur logement (dont 57% ont fini de rembourser leur prêt immobilier), majoritairement une maison individuelle.
⊗ Leur confiance est fragilisée par la dégradation de leur situation financière en 2018 (45%) et le sentiment d’injustice fiscale sans aucun doute amplifié par la hausse de la CSG pour une bonne partie de ce groupe (74% ont le sentiment de contribuer plus au système qu’ils n’en bénéficient, vs 65% en moyenne). 83% jugent que la société dans laquelle nous vivons est injuste et 73% sont pessimistes sur leur avenir.
⊗ Politiquement, 25% d’entre eux ont voté pour François Fillon lors du 1er tour de l’élection présidentielle et 24% pour Emmanuel Macron.
♦ Les Français assignés (25%)
⊗ majoritairement composée de quadragénaires et de quinquagénaires des classes populaires (59% d’entre eux ont entre 35 et 64 ans, et 57% sont des employés, des ouvriers ou des retraités CSP-); ce sont ceux dont la part ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur est la plus basse (33%, vs 39 en moyenne).
⊗ Leur niveau de vie est le plus bas (1 544€ par mois, contre une moyenne de 1 777€) ; 54% sont imposables sur le revenu. 72% bouclent leurs fins de mois avec difficulté, et sous condition d’arbitrages et de renoncements : 73% ont retardé ou renoncé à des soins de santé en 2018 (vs 50), 53% cherchent presque systématiquement les prix les plus bas quand ils font leurs courses alimentaires et, parfois, se privent (vs 32).
28% ont été à découvert tous les mois ou presque au cours des douze derniers mois (vs 17). Deux tiers ont constaté une dégradation de leur situation financière au cours des douze derniers mois.
⊗ 64% ont le sentiment de ne pas avoir choisi leur vie. Un sur deux est malheureux et exprime même un terrible sentiment d’impuissance, convaincu d’être désarmé (les choses me tombent toujours dessus et je n’ai pas vraiment de prise sur les événements, 49% vs 28).
Cette précarité économique se double d’une apathie et d’une méfiance sociale : Les 3/4 estiment avoir une vie sociale réduite ou nulle. 42% ont le sentiment de n’avoir personne sur qui compter dans leur entourage en cas de problème grave (vs 22). Les 2/3 ne sont membres d’aucune association ou organisation. Ils expriment le niveau de défiance le plus élevé à l’égard de leurs voisins.
⊗ 60% se sentent « coincés » dans des territoires économiquement fragiles qu’ils souhaiteraient quitter. Mais leur situation financière les y enferme. Ils font le récit de commerces qui ferment sans trouver de repreneur, et disent la difficulté grandissante à trouver un emploi à proximité de leur lieu de vie (respectivement 61% et 72%, vs 44 et 54). Les enfants et les jeunes sont contraints de s’éloigner ou de partir de chez eux pour accéder à une formation leur permettant de réussir leur vie professionnelle (75%, vs 61).
⊗ Ils sont surreprésentés dans les communes rurales, c’est-à-dire dans des bourgs et petites villes en situation intermédiaire ou dans des zones isolées, peu urbanisées et hors de l’influence des grands pôles, ou dans des zones plutôt denses en situation peu favorable. On les trouve plus nombreux en Occitanie, Centre-Val de Loire et Grand Est.
⊗ 97% jugent que la société dans laquelle ils vivent est injuste, dont 66% très injuste. 61% considèrent qu’elle est plus injuste que la société dans laquelle vivaient leurs parents. Ils s’indignent de l’écart entre hauts et bas salaires, des inégalités sociales, de la fraude aux aides sociales et de la précarité de l’emploi (respectivement 44%, 32, 26 et 24). 78% sont convaincus que la réussite sociale est jouée d’avance et dépend de l’origine sociale des gens. 57% jugent inutiles les impôts et taxes qu’ils payent, 78% estiment contribuer au système plus qu’ils n’en bénéficient. La défiance à l’égard des élus et des corps intermédiaires atteint son point le plus haut au sein de ce groupe (jusqu’à 86% pas confiance dans le Président de la République et 88% pas confiance dans les partis politiques, pour respectivement 59% et 70% pas confiance en moyenne). Trois sur quatre sont pessimistes sur leur avenir personnel et l’avenir de leur territoire. 64% sont convaincus que leurs enfants vivront moins bien qu’eux. 92% sont pessimistes sur l’avenir de la société française.
⊗ Politiquement, 48% déclarent n’avoir aucune préférence partisane (vs 44); 19% se sentent proches du Rassemblement National (vs 10); 37% ont voté pour Marine Le Pen lors du 1er tour de l’élection présidentielle (vs 21), 29% à s’être abstenus ou à avoir voté blanc ou nul. 34% se disent Gilets Jaunes (vs 22).
♦ Les Français sur le fil (32%)
⊗ Un peu plus de la moitié d’entre eux se dit pessimiste.
⊗ Ils sont en légère surreprésentation des classes moyennes inférieures et des classes populaires; on y trouve la proportion la plus importante de locataires (39%, +4 points par rapport à la moyenne nationale).
⊗ Plus aisés que les « Français assignés », leur niveau de vie est néanmoins légèrement inférieur au niveau de vie moyen des Français : 1.708€ contre 1.777€. ; la moitié déclare avoir du mal à boucler ses fins mois.
⊗ 6 sur 10 décrivent une vie sociale réduite ou nulle et déclarent n’être membres d’aucune association ou organisation.
⊗ C’est le groupe le plus partagé quant à son avenir et à celui de sa région : Ils sont une minorité à se sentir attachés à leur village, ville ou région, et sont une courte majorité à souhaiter déménager pour une autre région . Ils sont surreprésentés en Centre-Val de Loire (37%, +5 par rapport à la moyenne nationale) et dans les Hauts-de-France (36%, +4).
⊗ Si 32% des « Français se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul lors du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017, ceux d’entre eux qui ont voté ont distribué leurs voix quasi identiquement entre les 4 principaux candidats : 23% pour Emmanuel Macron, 22% pour Marine Le Pen, 19% pour Jean-Luc Mélenchon et François Fillon. 52% d’entre eux déclarent n’avoir aucune préférence partisane.
En guise de synthèse, un tableau regroupe les principales opinions des 4 populations, montrant la proximité entre les 2 premiers groupes et une proximité entre les 2 autres groupes, le dernier étant celui le plus en décalage :
Pour en savoir davantage : https://www.institutmontaigne.org/publications/la-france-en-morceaux-barometre-des-territoires-2019