Les défaillances baissent de 5,2% (3éme trimestre 2017 comparé au 3éme trimestre 2016) et de 16% si l’on compare cette fois les 4 années antérieures. La tendance est la même si l’on observe les liquidations directes (respectivement -5 et -16,3%) ou les redressements judiciaires (-5,1 et -14,1%).
Les plus petites entreprises forment le contingent le plus important (87% des défaillances ont au plus 5 salariés).
Par contre la dispersion est importante en ce qui concerne l’ancienneté de l’entreprise : 20% pour les moins de 3 ans, 27% pour les 3 à 5 ans (avec le plus forte régression alors que cette tranche est souvent davantage en difficulté). Certes ce sont les entreprises les plus jeunes qui sont les plus nombreuses à défaillir (la moitié ont au plus 5 ans), mais les entreprises de 16 ans et plus sont tout de même 17% des défaillances.
En termes d’activité, il y a lieu de relever le bon score du BTP (-11% pour le gros oeuvre et -22% pour la construction de maison individuelle) et de l’immobilier (-41% pour les agences immobilières), en situation bien plus difficile dans un passé récent; notons aussi que le commerce, notamment de gros et auto ne sont pas en situation favorable; il en est de même dans les transports (le fait des taxis) et étonnement la santé (les infirmiers et les sages femmes avec +53% mais le nombre de défaillances y est très faible).
Selon Altares « A la fin de l’année, notre pays comptera environ 54 000 défaillances, ce nombre était attendu et nous l’avions annoncé l’année dernière. On peut se féliciter qu’il exprime un recul sensible des dépôts de bilan, mais on peut aussi regretter qu’il soit encore deux fois supérieur à celui de notre voisin et partenaire Allemand. Au-delà des spécificités techniques ou judiciaires, un des éléments devant expliquer cette moindre vulnérabilité des entreprises allemandes tient à la confiance des agents économiques qui s’appuie sur un respect des engagements décidés. Clé de voûte de la relation d’affaires, la confiance se gagne notamment en payant ses factures à l’heure. Les deux tiers des clients allemands payent leurs fournisseurs à l’heure, c’est l’inverse en France, en particulier sur le second semestre….Alors oui, la reprise économique est vraiment là, mais pour encore trop d’acteurs, financièrement, la crise couve toujours ! “