Après le redressement de 2016, l’activité des PME a continué de s’améliorer


"PME, 65éme enquête de conjoncture", Bpifrance le Lab, juillet 2017

29 093 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins
de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées début mai 2017. L’analyse porte sur les 4 417 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 8 juin 2017; 39% y ont de 1 à 9 salariés et 49% de 10 à 49; 67% sont non innovantes et 77% non exportatrices (10% fortement exportatrices).

Le commentaire traite peu des TPE, toujours en retrait au regard des PME en ce qui concerne l’amélioration de l’activité, même si la situation s’est nettement améliorée.

 

L’opinion sur l’évolution de l’activité progresse nettement entre novembre 2016 et mai 2017, plus modérément celle de l’emploi et se trouvent à leur meilleur niveau depuis fin 2011. Les carnets de commandes sont de mieux en mieux garnis. La croissance de l’activité suit la même tendance ascendante quels que soient  la taille, le caractère innovant ou non de l’entreprise, son activité à l’export et son secteur d’activité. 

Le rebond est particulièrement marqué dans la construction, le tourisme et le commerce, secteurs en retrait en fin d’année dernière. Dans le contexte de commerce mondial qui s’améliore, les PME fortement exportatrices rebondissent nettement, après un ralentissement fin 2016.

En mai 2017, 34% des PME disent avoir rencontré d’importantes difficultés de recrutement au cours des six derniers mois, après 27% et 31% respectivement en mai et novembre 2016; le niveau actuel des difficultés dépasse même légèrement le niveau d’avant-crise (33% en mai 2007) et est le plus élevé depuis le tout début des années 2000, juste avant l’éclatement de la « bulle Internet ». 

 

La situation de trésorerie des PME a retrouvé son aisance d’avant crise, et s’améliore y compris dans les TPE. 

Le jugement de la rentabilité du dernier exercice s’améliore pour la 3éme année consécutive; il est au plus haut depuis 2009. La rentabilité est jugée meilleure chez les PME innovantes et exportatrices. Les anticipations d’évolution de la rentabilité pour l’exercice en cours sont les plus optimistes depuis 2011. 

 

L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du premier semestre 2017 n’a jamais été aussi aisé dans l’enquête; seules 15% disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités; l’amélioration concerne tant les TPE que les PME.

L’accès au crédit à moyen et long terme s’est maintenu à son meilleur niveau au cours du premier semestre 2017; seules 8% des PME déclarent avoir rencontré des difficultés d’obtention de concours financiers à l’investissement.

 

50% des entreprises déclarent avoir réalisé des investissements depuis le début de l’année ou pensent le faire d’ici la fin de l’année; c’est la proportion la plus élevée depuis  le début de la crise en 2008; l’indicateur prévisionnel du volume d’investissement pour l’année en cours est au plus haut depuis 2011. La faiblesse de la demande toutefois reste le principal frein, suivi par l’insuffisance de la rentabilité, mentionné par 44 % des dirigeants, moins l’insuffisance des fonds propres, ce qui confirme le net redressement de la situation financière des PME depuis 2015.