52% estiment que leur activité reviendra rapidement à la normale en 2021.


"TRÉSORERIE, INVESTISSEMENT ET CROISSANCE DES PME / TPE Baromètre trimestriel", Bpifrance le Lab, Rexecode, mai 2021

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 1988 dirigeants de PME/TPE du 19 au 28 avril 2021. L’analyse en première partie porte sur les 617 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 607 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

Une approche plus optimiste envisagée pour 2021.

⇒ Une approche panoramique de la situation actuelle et à court terme

♦ La reprise de l’activité semble se confirmer de plus en plus : pour 28% leur chiffre d’affaires aura égalé ou dépassé le niveau « normal » d’avant crise en 2021 (18% en octobre 2020); à cette époque 43% des dirigeants estiment que le chiffre d’affaires serait inférieur de plus de 10 % à la normale en 2021, dont 22% plus de 30% (vs 64 et 28% en octobre dernier).

52% estiment que leur activité reviendra rapidement à la normale (8% estiment qu’ils seront en mesure de rattraper les pertes subies) ; ces proportions étaient de 43 et 7% en octobre dernier ; pour 46% cependant, le retour à la normale sera difficile (53% en octobre) ; seuls 2% envisagent une liquidation de leur entreprise (4% en octobre).

 

♦ Le rapport à l’embauche et aux investissements

Si 16% ont augmenté leur effectif, 27% ont reporté les projets d’embauche et 8% ont annulé, alors que 50% (48% en octobre 2020) ont joué la stabilité.

En ce qui concerne les investissements, 39% ont annulé ou reporté leur projet d’investissement et même 17% les augmenté.

 

♦ Les freins à la croissance

-En premier lieu des perspectives de demandes dégradées (45%, en baisse au regard du 1er trimestre 2021 et surtout du 2éme trimestre 2020), la concurrence (29%), le manque actuel de débouché (23%) ; quasiment au même niveau les difficultés de recrutement (44%,+6 points par rapport à février 2021),

-De façon bien plus modeste, des coûts de production et des prix élevés des matières (19%), et la réglementation spécifique ) l’activité (15%),

-Les fonds propres insuffisants (13%), la difficulté d’accès au financement (9%) ne permettant pas notamment de redimensionner l’outil de production (8%).

 

♦ Les délais de paiement

17% des dirigeants d’entreprise jugent que ces délais sont en augmentation (15% au 1er trimestre 2021), alors que les délais de règlement vis-à-vis des fournisseurs seraient en légère augmentation.

 

♦ La trésorerie

L’appréciation de la situation de trésorerie des PME / TPE plafonne à un niveau élevé. Elle est surtout attendue en amélioration dans les trois prochains mois (18% contre 10% le trimestre dernier), mais 27% anticipent une dégradation (36% au trimestre dernier et 82% il y a un an).

28% ont eu recours à des crédits à court terme ; seules 14% des entreprises déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (entre 16 et 19% les trimestres précédents). L’appréciation de la situation de trésorerie plafonne à un niveau élevé. 

Les inquiétudes sur l’évolution de la trésorerie dans les trois prochains mois se dissipent. Les dirigeants ne sont plus que 27% à anticiper une détérioration de leur trésorerie ; Ils étaient 82% il y a un an au moment le plus aigu de la crise et encore 36% le trimestre précédent.

 

♦ Les investissements

Au 2éme trimestre 2021, 57% des dirigeants déclarent souhaiter investir cette année (vs 37% pour l’année 2020 et très proche de 2019 avec 59%) ; il y autant de dirigeants qui anticipent augmenter leurs investissements cette année (29%, +5 points sur un trimestre) que de dirigeants qui anticipent de les réduire (-5 points).

 

Les dépenses d’investissement auraient pour destination principale le renouvellement et/ou la modernisation des équipements et installations (respectivement 73% et 70% des PME/TPE déclarant investir).

Puis 48% envisagent l’introduction de nouveaux produits ou services (en hausse de 5 points par rapport à 2018).  Le motif environnemental apparaît comme une motivation de plus en plus importante à l’investissement (35%, 9 points de plus qu’en 2018).

Par ailleurs 39% envisagent l’extension de la capacité de production, de vente, d’accueil, 24% une nouvelle implantation et 27% une mise aux normes.

 

79% des dirigeants ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2021 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements. Cette proportion retrouve son niveau moyen de longue période (80%).

⇒ Impact de la crise sur l’activité et le financement des PME / TPE

♦ Les PGE

66% y ont eu recours ; 58% l’ont utilisé pour le financement du BFR et de la trésorerie et 53% comme réserve de trésorerie.

41% l’ont utilisé soit pour le remboursement de dettes pré-existantes ou de charges fixes pendant le confinement (23%), soit pour investir (11%), soit comme avance de la rémunération des salariés (7%).

66% ont peu ou pas utilisé le PGE (27 et 39%), alors que 34% l’ont beaucoup utilisé (dont totalement 21%).

 

En dépit des possibilités ouvertes de différer d’un an supplémentaire le début d’un remboursement du PGE, 16% (vs 9) pensent rembourser leur PGE intégralement en 2021 ; 23% le rembourseraient au moins en partie en 2021 et d’en amortir le reliquat sur plusieurs années.
Toutefois, 56% pensent amortir ce prêt sur plusieurs années, alors que 5% (8% en février 2021) redoutent ne pas être en mesure de le faire.

 

♦ 57% estiment disposer d’une trésorerie suffisante pour faire face aux répercussions de la crise de la Covid-19.

Cette proportion est la plus élevée depuis que cette question est posée dans notre enquête.

49% estiment la trésorerie suffisante et 39% les difficultés de trésorerie surmontables ; 1% les estiment insurmontables (5% en octobre 2020), mais 9% estiment n’avoir aucune visibilité.

 

Pour en savoir davantage : Titre de la présentation sur 4 lignes maximum (bpifrance.fr)