Malgré une reprise à terme difficile, les projets d’embauches et d’investissements sont en légére hausse.


"LES PME GARDENT LE CAP POUR 2021", Bpifrance le lab 72éme enquête de conjoncture, janvier 2021

Méthodologie : sur les 39 127 entreprises de 1 à 250 salariés interrogées, les 5 178 premières réponses entre le 26 octobre et le 2 décembre ont fait l’objet de cette analyse.

En termes de profil, 42% ont de 1 à 9 salariés, 23% de 10 à 19 salariés, 24% de 20 à 49 salariés et 11% davantage. 28% appartiennent aux services, 24% à l’industrie, 21% au commerce, 14% à la construction et 13% au autres activités.

28% sont dites innovantes et 21% exportatrices (dont très 10%).

 

Une baisse anticipée de 13% sur 2020 ; un retour à la normale en 2021 non sans difficulté pour 61%.

 

Les chefs d’entreprise tablent en moyenne sur une baisse de leur chiffre d’affaires de 13% en 2020 ; 15% anticipent une hausse en 2020, 24% une stabilisation, et 62% sur une contraction. Les TPE sont les plus pessimistes.

 

Toutefois, les chefs d’entreprise sont moins pessimistes qu’au printemps : lors de l’interrogation du 20-27 avril, 49% s’attendaient à une baisse d’au moins 30% pour l’année 2020, pour tomber entre 23 et 29% lors des 4 autres enquêtes (27% pour la dernière enquête). Par contre 36 à 46% escomptaient une baisse de 10 à 30% (38% lors la dernière enquête). 18% pensaient une hausse lors de la dernière enquête (9% en juin).

⇒ L’impact de la crise sur les effectifs, les investissements et la trésorerie

 

♦ Les effectifs ont peu chuté, du fait des mesures gouvernementales. Les difficultés de recrutement dans la construction sont cités par 80% des dirigeants (65% dans l’ensemble des secteurs).

 

♦ Mais les investissements sont en fort repli, même si 41% ont investi (vs en 2019 51%). La réduction touche en, premier lieu les investissements mobiliers (50% vs 56), alors que les investissements immobiliers ont progressé (42% vs 36 en 2019). 36% ont reporté des investissements.

 

L’investissement est freiné par la faiblesse de la demande, le frein principal selon 58% des entreprises, suivi de la faiblesse de la rentabilité (43%), beaucoup moins par les contraintes de bilan (endettement excessif selon 24%) et l’insuffisance de fonds propres (31%).

 

♦ 53% des PME jugent leur trésorerie suffisante pour affronter la crise, une fois pris en compte les dispositifs de soutien public vs 49-55% entre juin et octobre et 30% en avril. Pour 37% les difficultés leur paraissent surmontables (34-39% entre juin et octobre).

 

66% des entreprises n’ont pas utilisé le PGE demandé ou de façon minoritaire, alors que 39% disent l’avoir totalement ou largement utilisé. 16% l’ont utilisé pour rembourser des dettes préexistantes ou faire face aux charges fixes pendant les confinements ; 35% l’ont utilisé ou envisagent de le faire pour financer leur besoin en fonds de roulement, 31%le conservent comme réserve de liquidité et 9% pour la rémunération du personnel dans l’attente du remboursement au titre de l’activité partielle.

 

♦ 53% ont accéléré (1/4) ou maintenu (27%) leur transformation numérique, alors que 36% l’annulaient. Pour ceux qui recherchaient une amélioration, 34% citent la relation client, 28% l’organisation de l’entreprise, 23% l’optimisation de la production, et 12% la relation partenaire.

⇒ L’anticipation

Si 35% (juin -octobre 43 à 49%) des dirigeants anticipe un retour de l’activité de leur entreprise à son niveau pré-crise d’ici la fin 2021, 61% l’envisagent mais avec difficulté (intervenant plutôt au 2éme semestre 2021);  3% envisagent une liquidation.

 

Pour l’embauche de nouveaux salariés, 58% maintiennent leur projet (43-58% juin )octobre), 27% (vs 29-35%) les reportent et 15% (vs 13-22%) les abandonnent. Une situation un peu plus favorable qu’entre juin et octobre.

 

51% envisagent d’investir (vs 41-45% entre juin et octobre), 36% de reporter et seulement13% d’annuler (vs 17-24%).

 

Pour en savoir davantage : Focus régional – 72e enquête de conjoncture PME (bpifrance.fr)