Source : enquête mensuelle de fréquentation des hébergements collectifs touristiques réalisée par l’Insee, en partenariat avec la Direction Générale des Entreprises (DGE) et les comités régionaux et départementaux du tourisme.
Malgré une fin d’année difficile en 2019, l’hôtellerie a légèrement progressé en nombre de nuitées.
⇒ Une approche globale
Un nouveau record de fréquentation est atteint avec 442 millions de nuitées (après 436 millions en 2018 et 427 millions en 2017), malgré les mouvements sociaux qui ont jalonné l’année 2019. La hausse (1,4%) est portée par la clientèle résidente (+2,4%), tandis que la fréquentation non résidente se replie (–1,1%).
Avec 215 millions de nuitées en 2019 (49% des nuitées), l’hôtel est le premier mode d’hébergement collectif, devant l’hôtellerie de plein air (129 millions de nuitées ou 29% des nuitées) et les AHCT (autre hébergement collectif touristique) avec 99 millions de nuitées (22% des nuitées).
Au sein de l’Union européenne, le nombre de nuitées augmente de 2,4% en 2019, confirmant la tendance à la hausse observée depuis 10 ans.
L’Espagne reste le pays européen le plus touristique, avec 470 millions de nuitées, en hausse de 0,5%; viennent ensuite l’Allemagne (436 millions), puis l’Italie (433 millions).
En Espagne, deux nuitées touristiques sur trois sont le fait de non-résidents; en Italie, la fréquentation est partagée à parts égales entre les clientèles résidente et non résidente. Le poids des non-résidents est nettement plus faible en France métropolitaine (31% des nuitées touristiques) et en Allemagne (20%). Dans ces 4 pays, la fréquentation est tirée en 2019 par la clientèle résidant dans le pays.
⇒ l’hôtellerie
En 2019, la fréquentation dans l’hôtellerie croît de 0,8%, dans un contexte de concurrence toujours vive des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet; la fréquentation hôtelière de la clientèle résidente augmente de 2,6% et fait plus que compenser la désaffection des non-résidents (– 2,3%, soit une baisse de 1,8 million de nuitées dont 24% en provenance de pays européens).
L’Île-de-France accueille le tiers des nuitées hôtelières métropolitaines. La fréquentation y baisse de 0,7%, mais les résidents y sont venus plus nombreux (+ 2,5% de nuitées), alors que la fréquentation de la clientèle non résidente baisse de 3,1%. La persistance des perturbations parisiennes liées aux mouvements sociaux a pu décourager une partie de la clientèle en provenance de l’étranger de séjourner dans la région. Malgré ce repli après une très bonne année 2018, la fréquentation des hôtels franciliens reste largement supérieure à celle des années 2011-2017.
La plupart des régions métropolitaines bénéficient d’une hausse de la fréquentation hôtelière par rapport à 2018 : + 3% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, + 2,1% en Auvergne-Rhône-Alpes, +1,5% en Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Normandie et Bretagne.
Le parc hôtelier compte 646 000 chambres en 2019, soit une capacité en légère hausse par rapport à 2018 (+ 0,5%). La place de l’hôtellerie haut de gamme (4 et 5 étoiles) continue à croître. Cette hausse du nombre de chambres offertes s’accompagne d’une hausse du nombre de nuitées dans ces hôtels (+ 3,5 % dans les 4 étoiles et + 5,7 % dans les 5 étoiles), malgré la baisse des taux d’occupation.
⇒ Les campings
Dans l’hôtellerie de plein air (campings) , la fréquentation augmente de 2,9% pour atteindre 129 millions de nuitées. La fréquentation des résidents croît de 3,7% alors que la hausse est plus modérée pour la clientèle non résidente (+ 1,1%). La clientèle résidente représente 69% des nuitées en camping. Les emplacements équipés continuent à être de plus en plus fréquentés au détriment des emplacements nus (+7%); 55% des nuitées en camping se font sur des emplacements équipés, contre 44% en 2011.
Dans les campings, une nuitée sur trois est réalisée par des touristes en provenance d’autres pays européens; les Pays-Bas restent le premier pays de provenance, avec 12,8 millions de nuitées.
⇒ Les autres modalités d’hébergement collectif
Les résidences de tourisme et hôtelières représentent les 3/4 de la fréquentation de ce type d’hébergement touristique. Le nombre de nuitées y baisse de 0,6%, entièrement du fait de la clientèle résidente (– 0,8%).
Dans l’autre segment composé de villages-vacances, de maisons familiales et d’auberges de jeunesse, la fréquentation augmente de 3,5%. Ce dynamisme est porté par la clientèle résidente (+ 4,7% de nuitées) alors que la fréquentation des non-résidents baisse (– 4,4%). La clientèle résidente y réalise 4 nuitées sur 5.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255497