Une autre publication “les chiffres clés du commerce, édition 2017”, DGE fournit quelques données notamment par grand secteur d’activité du commerce (alimentaire, équipements de la maison, équipements de la personne, autres magasins).
Toutefois ces publications ne permettent pas de mesurer les importances respectives de petites entreprises et des plus grandes, des filiales ou des chaines…rendant leur exploitation peu utile dans notre recherche, hors quelques grandes tendances.
Données de cadrage :
⇒ En termes de chiffre d’affaires : 1 443Md€ en 2016 dont 54,5% pour le commerce de gros, 33,1% pour le commerce de détail et 12,4% pour le commerce/réparation auto.
⇒ En termes de marge commerciale : 29,4% pour le commerce de détail, 19,5% pour le commerce de gros et 13,1% pour le commerce/réparation, auto.
En 2015, le taux de marge commerciale augmente légèrement dans le commerce de détail. Dans le commerce de gros, comme la baisse des coûts d’achats est à peine supérieure à celle des ventes de marchandises, le taux de marge commerciale ne varie pas.
⇒ En termes d‘effectifs : 3,119 millions de salariés (57,2% dans le commerce de détail, 30,8 dans le commerce de gros, 12% dans le commerce/réparation auto) ou 19,7% des salariés du secteur marchand. 88% sont en CDI, 8% en CDD et 4% apprentis ou stagiaires.
L’effectif non-salarié est de 442 000 en 2014 (dernier chiffre connu), soit 16% des effectifs.
La hausse des effectifs salariés se poursuit en 2016 (+22 700 salariés). Tirée par le commerce de détail (+20 800 salariés), cette progression est cependant moins soutenue que celle de l’emploi salarié de l’ensemble du tertiaire marchand (+ 0,7% contre + 1,4% dans l’ensemble du tertiaire marchand). L’emploi salarié continue de croître sur les deux premiers trimestres de 2017. L’emploi salarié dans le commerce et la réparation d’automobiles augmente de 0,8% en 2016 (soit 3 100 salariés) après s’être réduit de près de 10% entre 2002 et 2014. Le commerce de gros perd 1 100 salariés.
Le recours à l’intérim ne cesse de s’accroître (+6 500, mais 68 300 en poste début 2017).
⇒ En termes de nombre d’entreprises : 885 000 (20% des entreprises)
En 2016, la consommation des ménages accélère nettement (+ 2,1% après + 1,3% en 2015). L’investissement des entreprises accélère également (+ 3,4% après + 2,9% en 2015); mais les exportations ralentissent nettement.
L’année 2016 est particulièrement favorable au commerce et à la réparation automobile, dont l’activité accélère franchement (+ 6,6% après + 3,3%), du fait des achats de voitures neuves. un chiffre de 116Md€. Alors qu’ils progressaient en 2014 et en 2015, les prix diminuent très légèrement en 2016, tirés à la baisse par les équipements automobiles et les véhicules, et à la hausse par l’entretien-réparation, où le coût de la main d’œuvre est prépondérant. Les ventes d’entretien-réparation augmentent en volume après le recul marqué de 2015. Les ventes du commerce de détail d’équipements automobiles sont également en hausse. Les ventes de motocycles progressent fortement.
Les ventes du commerce de détail ralentissent en volume (+ 1,5% après + 2,3%), en particulier, les grandes surfaces alimentaires (les 2/3 des ventes de produits alimentaires) et les grands magasins subissent un ralentissement marqué; mais en valeur, les ventes au détail augmentent au même rythme que l’an passé, les prix des produits vendus au détail continuant de se replier mais moins fortement.
L’année 2016 est très difficile pour les grands magasins, qui souffriraient d’une baisse de fréquentation en particulier de la clientèle étrangère.
Les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 502Md€, et progressent de 1,5% en volume et de 0,9% en valeur.
Les prix des marchandises vendues au détail diminuent pour la 3éme année consécutive mais de manière beaucoup plus ténue qu’en 2014 et 2015 (- 0,6% après – 1,3% en 2015).
L’alimentaire spécialisé affiche un grand dynamisme, qui se renforce encore en 2016 (+ 4,6% après + 3,5%). Les ventes des petites surfaces généralistes (supérettes et alimentations générales) sont également en hausse de 2,8% après un coup d’arrêt en 2015 (- 0,6%). Alors que les ventes de viandes se replient, celles de fruits et de légumes augmentent en volume en 2016, malgré une hausse des prix.
Le commerce non alimentaire est bien orienté, mais les disparités entre secteurs s’accentuent en 2016 :  l’équipement du foyer, dont les ventes peinaient à décoller depuis la crise, confirme sa reprise engagée en 2015; les ventes du commerce d’équipements de l’information et de la communication en magasin spécialisé rebondissent en volume, après un ralentissement en 2015 (+ 6,6% après + 0,2%). Les ventes des stations-services sont quasi stables en volume, elles diminuent en valeur en raison d’un nouveau recul des prix des carburants. L’activité des magasins spécialisés en équipements de la personne (habillement-chaussures, optique, parfumerie…), globalement en expansion depuis 2010, s’essouffle en 2016.
Le commerce hors magasin connaît une progression en volume très marquée comme en 2015 (+ 8,1% après + 11,5%), sous l’effet du développement de la vente à distance.
Fin 2015, dans le commerce de détail alimentaire (y compris artisanat commercial) et non-alimentaire, les magasins de moins de 400 m² sont très majoritaires (respectivement 92% et 90% du parc). Les magasins de plus de 400 m2 sont concentrés à plus de 70% dans 3 secteurs : alimentation en magasin non spécialisé (hypermarché et supermarché notamment), équipement du foyer et habillement-chaussure.
En 2015, neuf entreprises du commerce de détail sur dix ne possèdent qu’un seul magasin et réalisent plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur. Les entreprises ne possédant qu’un seul magasin génèrent plus de 90% du chiffre d’affaires dans l’équipement de la personne hors habillement-chaussure et dans la pharmacie. À l’inverse, dans les secteurs habillement-chaussure et équipement du foyer, le poids du chiffre d’affaires des entreprises ne possédant qu’un seul magasin est faible (entre un quart et un tiers du chiffre d’affaires de ces secteurs).
Dans le commerce de gros, les ventes en volume accélèrent dans la majorité des secteurs. La croissance de l’activité des intermédiaires s’amplifie encore en 2016.Â
Un chiffre d’affaires de 609Md€ pour le commerce de gros et de 120Md€ pour les intermédiaires du commerce (+3% en volume).