Synthèse - mars 2017


  • Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat et reprise


    • La cession-transmission des PME-ETI concerne en moyenne annuelle 15 600 entreprises

      Source : ""PME 2016 RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉVOLUTION DES PME", Observatoire des PME, BPIFrce/BPCE l'Observatoire ,mars 2017

      La cession-transmission des PME-ETI en France concerne en moyenne annuelle 15 600 entreprises de 10 à 4 999 salariés depuis 2012 (soit 7,4% des PME-ETI), dont 10 900 certaines et 4 700 vraisemblables. 40% des cessions-transmissions ont pris la forme de ventes directes, 37% d’échanges de titres, 6% de transferts de propriété d’une holding tête de groupe et 17% de transmissions familiales. L’âge n’est pas le critère le plus discriminant pour expliquer le taux de cession d’une entreprise.


    • La tendance est à la hausse dans le champs de la création d’entreprises

      Source : "Conjoncture de la création d'entreprise en février", Analyse A Letowski, mars 2017

      Sur ces 4 derniers mois les créations 2016/2017 ont augmenté de 5,6% pour la totalité des créations au regard de la période précédente et de 4,9% au regard de la moyenne des 5 périodes comparées; cette hausse est le fait des créations non autoentrepreneurs (+6,5%) et autoentrepreneurs (+4,3%) au regard de la période précédente; comparée à la moyenne des 5 périodes, la hausse des non autoentrepreneurs est de 23,2%  et la baisse des autoentrepreneurs de 14,4%.

      Les progressions les moins favorables concernent les activités "domestiques".


    • Sensibilisation à l’entrepreneuriat/intention de créer


      • Quelques données sur les jeunes face à l’entrepreneuriat

        Source : "Quelle place pour l’entrepreneuriat dans la carrière professionnelle des jeunes de moins de 30 ans ? " Agence France Entrepreneur, février 2017

        Selon l'indice entrepreneurial publié par l'AFE, 36% sont ou ont été inscrits dans une dynamique entrepreneuriale contre 44% pour les 30-49 ans. Du coté jeunes,  8% sont notamment porteurs d'un projet à court terme, 11% sont chefs d'entreprise en activité et 8% anciens chefs d'entreprise, En 2014, 24% des entreprises étaient créées par des jeunes de moins de 30 ans, dont 8% étaient âgés de moins de 25 ans, soient 135 000 entreprises dont 84 000 sous le régime de l’autoentrepreneur


      • TPE, artisanat, PME


        • En l’espace de 30 ans, la part de femmes dirigeantes a doublé dans l’artisanat

          Source : "Les entreprises de proximité AU FÉMININ", U2P, ISM, février 2017

          1 050 000 femmes dont 675 000 salariées, 49 000 apprenties et par ailleurs 300 000 dirigeantes d'entreprises et 26 000 conjointes collaboratrices en 2015.

          97% des dirigeantes sont affiliées au Régime Social des Indépendants, soient 210 200 dans l'artisanat et 66 100 dans les autres activités; environ 10 000 (dont 7 500 dans l'artisanat) sont salariées en tant que gérantes minoritaires de leur entreprise et sont affiliées à ce titre au Régime Général de la Sécurité Sociale. Noter que 47% des femmes sont autoentrepreneurs (vs 36 pour les hommes),

          En l’espace de 30 ans, la part de femmes dirigeantes a doublé dans l’artisanat (de 11% en 1984 à 23% en 2015);, du fait notamment des autoentrepreneurs


        • Plus l’entreprise grandit, plus elles sont en société, moins les femmes sont dirigeantes

          Source : "Femmes et hommes: l'égalité en question", Insee, édition 2017, non daté

          Fin 2014, les femmes représentent 21% des dirigeants salariés et 35% des non-salariés (de 25% parmi les gérants majoritaires de sociétés à 39% et 40% chez les entrepreneurs individuels et les auto-entrepreneurs).

          Quelque soit leur statut, les femmes perçoivent en moyenne un revenu d’activité annualisé inférieur à celui des hommes de 32% pour les dirigeantes salariées et de 27% chez les non-salariées


        • Conditions de vie du chef d’entreprise


          • Les revenus globaux des indépendants (revenu de l’activité, du conjoint, du patrimoine…)

            Source : "Rapport sur la protection sociale des non salariés et son financement; compléments statistiques ", Haut Conseil du financement de la protection sociale , octobre 2016

            Selon le RSI, le revenu moyen 2013 est de 30 000€ (+3% pour 2014), mais de 22 000€ pour les commerçants (21% ont des résultats nuls ou en déficit), 23 500€ pour les artisans (10% ont des résultats nuls ou en déficit) et de 51 000€ pour les libéraux (15% ont des résultats nuls ou en déficit).

            Noter que 42 000 déclarent des dividendes pour un montant moyen de près de 25 000€.

            Les non salariés vivent un peu plus souvent en couple que les salariés (77% dont 25 sans enfant vs 72 dont 21 sans enfant). Quand les non salariés vivent en couple, leur conjoint est également en emploi dans 79% des cas (dont 38% comme non salarié).

            Parmi les couples de deux non salariés, c’est parmi les artisans que la proportion d’aides familiaux est la plus importante (23%) devant les commerçants (12%), et seulement 6% pour les professions libérales.


          • Si les 2/3 des artisans du BTP disent être en bonne santé, la moitié ne consultent pas

            Source : "Conditions de travail et santé des artisans du BTP, 3éme baromètre", Iris, Capeb, Cnatp, mars 2017

            En 2016, les artisans continuent à porter un regard positif sur leur état de santé (71%); mais près d’1 artisan sur 3 ne considère pas être en bonne santé; 52% des artisans ne sont pas suivi médicalement ou à de rares occasions.  58% déclarent toutefois souffrir de stress chronique. C'est aussi que 23% travaillent plus de 60 heures par semaine, 37% de 50 à 60 heures ; 59% travaillent le week-end (48% régulièrement).


          • Financement, aides financières publiques


            • Le capital investissement a facilité la création nette de 314 000 emplois entre 2009 et 2014

              Source : "PME 2016 RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉVOLUTION DES PME", Observatoire des PME, BPIFrance ,mars 2017

              Le marché européen du capital-investissement a doublé de taille depuis le début des années 2000 (de 24 Md€ en 2001 à plus de 47 Md€ en 2015); sur la même période, le marché français a plus que triplé (de 3,3 Md€ à 10,7 Md€). Depuis 2009, le capital-investissement français se classe au premier rang en Europe en termes de nombre d’entreprises soutenues, devant l’Allemagne, et au deuxième rang derrière le Royaume-Uni en montants investis.

              Les entreprises accompagnées par le capital-investissement français se révèlent plus performantes et plus dynamiques que la moyenne des entreprises, avec entre 2009 et 2014 une croissance cumulée de leur chiffre d’affaires de 22,4% (vs 10%), et 314 000 créations nettes d'emplois (vs une perte de 123 200 emplois dans le secteur marchand national)


            • Innovation, R&D


              • La France accuse un retard du digital dans les PME

                Source : "Economie numérique : Le digital, une opportunité pour les PME françaises ", Deloitte, décembre 2016

                Les PME sont quatre fois moins susceptibles de réaliser des ventes en ligne que les grandes entreprises. Or les ventes en ligne ont contribué à 40% de la croissance totale des ventes en France ces dernières années; et les consommateurs français sont plus susceptibles d’utiliser les solutions digitales mises à leur disposition que les entreprises françaises. Les freins sont le manque de compétences techniques digitales, la méconnaissance des bénéfices potentiels de la transformation en termes de coûts ou le manque de familiarisation des employés aux outils digitaux disponibles.


              • Secteurs d’activité


                • L’industrie entre 1995 et 2015

                  Source : "L’industrie manufacturière en Europe de 1995 à 2015: sa part dans l’économie recule, sauf en Allemagne ", Insee Première N°1637, mars 2017

                  Ces reculs s’expliquent principalement par un «effet prix» et, dans une moindre mesure, par un «effet volume". La productivité horaire du travail s’accroît davantage dans l'industrie (+2,7% vs +1,2% dans l’ensemble de l'économie); cet accroissement est plus marqué pour la France (3,4% vs 1,3), mais se réduisent depuis 2008. 3 phénomènes structurels contribuent à la baisse du poids de l’industrie : les entreprises externalisent une partie de leurs activités vers les services (17% des emplois directs sont portés par des entreprises non industrielles, notamment via des filiales), la concurrence étrangère se développe et la structure de la demande se déforme au profit des services (moins en Allemagne).


                • Evolution des marchés, de la société


                  • Comportements alimentaires : évolutions et conséquences

                    Source : "ÉTUDE PROSPECTIVE SUR LES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES DE DEMAIN ET ELABORATION D'UN DISPOSITIF DE SUIVI DES PRINCIPALES TENDANCES DE CONSOMMATION A DESTINATION DES ENTREPRISES DE LA FILIERE ALIMENTAIRE ", CREDOC/BLEZAT consulting/Deloitte, janvier 2017

                    En ce qui concerne l’anticipation long terme, très peu d’entreprises prennent des initiatives à ce niveau, voire le font de manière ponctuelle, et de manière non forcément structurée. Les entreprises sont en difficulté pour connaître les moteurs de changement qui provoquent ces évolutions; sans cette connaissance, il leur manque souvent les indices qui permettent de savoir si le changement observé est une mode ou une tendance de plus long terme.

                    L'étude repère 52 tendances d'évolution.


                  • Territoires


                    • Les emplois en devenir se développent d’abord dans les grandes métropoles, une situation qui devrait se poursuivre

                      Source : "Dynamique de l’emploi et des métiers : quelle fracture territoriale ?", France Stratégie, la note d'analyse N°53, février 2017

                      Sur la période 2006-2013, les créations d’emploi se concentrent sur les aires urbaines de plus de 500 000 habitants; les villes moyennes, les petites villes et les communes isolées (en dehors de l’influence des pôles urbains) perdent des emplois, un mouvement inédit.

                      Les métiers à fort potentiel sont plus souvent présents dans les métropoles et sont sous-représentés hors des aires urbaines et dans les aires urbaines de moins de 100 000 habitants.

                      Les métiers fragiles  (peu qualifiés et à caractère répétitif) sont par contre fortement présents dans les aires urbaines de moins de 100 000 habitants et hors des aires urbaines (métiers agricoles et d’ouvriers industriels notamment). Le risque qui pèse sur ces territoires est d’autant plus élevé que les personnes exerçant ces métiers fragiles ont une mobilité géographique faible.


                    • Emploi, marché du travail


                      • Profil et importance des syndiqués dans les organisations

                        Source : "De l’adhérent au responsable syndical : quelles évolutions dans l’engagement des salariés syndiqués ?", Dares Analyses N° 015, mars 2017

                        En 2013, 59% des salariés âgés de 18 à 65 ans en France métropolitaine signalent la présence de syndicats au sein de leur entreprise (ou administration) et 43 % sur leur propre lieu de travail, mais 11% se déclarent syndiqués. Parmi les syndiqués, 51% ne participent jamais ou rarement aux activités du syndicat, 18% de temps à autre et 30% régulièrement (soit 3,3% des salariés). Le profil de ceux qui sont syndiqués : plus d'hommes, une forte présence des 50-65 ans, mais peu de différences selon les diplômes ou les CSP; les syndiqués ont plus souvent d'autres engagements associatifs            


                      • La formation, les jeunes


                        • Le système de formation français fait état d’un déficit des compétences de base

                          Source : "élaborer une stratégie nationale de compétences", France Stratégie, février 2017

                          La mise en place d’une démarche centrée sur les compétences (compétences génériques, disciplinaires et professionnelle) fait consensus depuis les années 1990, mais peine à se traduire de façon concrète.

                          Du point de vue des entreprises, la compétence renvoie d'abord aux aptitudes techniques et comportementales des individus à occuper effectivement un emploi. Mais la difficulté pour les employeurs à préciser leurs besoins de compétences professionnelles les conduit souvent à exprimer ceux-ci en termes génériques.

                          2 options sont proposées, impliquant des logiques et des missions différentes des acteurs concernés, ce que décrit la note.