Quid de l’activité économique du 4éme trimestre 2020 ?


"Point de conjoncture", Insee, février 2021

Le 4éme trimestre 2020 aura connu une activité économique plus importante que la consommation des ménages, dont l’épargne est en forte hausse.

⇒ Le deuxième confinement a davantage fait baisser la consommation des ménages que la production

La consommation des ménages s’est établie au 4éme trimestre 2020 à –7% de son niveau d’avant crise, après –1% au troisième trimestre, reflétant le recul de la consommation pendant le deuxième confinement. 

Les dépenses dans les travaux de construction se sont situées également au-dessus de leur niveau d’avant-crise (+1% contre une prévision de –10%) ; dans les services aux ménages, même si la consommation est restée fortement déprimée, la perte de consommation s’est révélée moins forte que prévu(–27% par rapport au niveau d’avant-crise contre une prévision de –36%).

 

L’estimation de la consommation des ménages pour le mois de janvier se situerait en retrait par rapport à décembre, la perte de consommation atteignant 7%. Outre le décalage des soldes d’hiver reportée le 20 janvier au lieu du 8 janvier l’an dernier, le couvre-feu de 18h est une autre cause, conjuguée avec la hausse de l’épargne.
La consommation de services marchands baisserait de 14% (restauration, loisirs…). Par contre, dans la construction, les dépenses rejoindraient leur niveau d’avant-crise.

 

Selon la note Banque de France parue le 19 février :

En cumul sur quatre trimestres glissants, les flux nets de placement des ménages s’établissent au 3éme trimestre à 212,3 Md€ (après 181,9Md€ au 2éme trimestre). Ils restent orientés très majoritairement vers les actifs sous forme de produits disponibles (159,3Md€), en particulier les dépôts bancaires et le numéraire, alors que le flux d’épargne investie en produits de fonds propres augmente (47,5Md€ au 3éme trimestre, après 32,6Md€ au 2éme trimestre).

Après le niveau record observé au 2éme trimestre durant la période de confinement, l’épargne des ménages fléchit au troisième trimestre (62,7Md€ après 101,2Md€), en phase avec le rebond de la consommation des ménages (+18,8% au 3éme trimestre). L’épargne demeure toutefois au-dessus du niveau moyen de 2019 (55,7Md€). Les flux d’emprunts bancaires accélèrent ce trimestre (21,8Md€ contre 13,5 au 2éme trimestre).

⇒ Par contre, l’activité économique française a été affectée par le 2éme confinement mais dans des proportions moindres qu’au printemps :

Après un mois d’octobre stable à –3% de perte d’activité par rapport au niveau d’avant-crise (quatrième trimestre 2019), le 2éme confinement, avec notamment la fermeture des commerces « non essentiels » et la restriction des déplacements, a entraîné en novembre, une baisse de 8% sous son niveau d’avant-crise, puis 4% en décembre. 

 

Parmi les branches les plus affectées,

♦  les transports et les HCR ont vu leur activité chuter (respectivement –15 et –37% de pertes d’activité par rapport au niveau d’avant-crise). La période des fêtes, malgré les jauges de réunions restreintes, a occasionné des déplacements, tandis que l’adaptation des restaurants à leur fermeture prolongée s’est poursuivie (avec notamment les livraisons),

♦ Les loisirs, culture, sport… ont connu une perte d’activité de 29%,

♦ Les services aux entreprises ont connu une perte d’activité de 6%,

♦ La construction a été plus affectée en novembre qu’en décembre ; sa perte d’activité sur l’ensemble du trimestre est de 6%,

♦ La perte d’activité industrielle s’est établie à –5%,

♦ Les activités de santé ont retrouvé leur niveau d’avant-crise.

 

Pour janvier, les entreprises s’attendent à une activité proche de décembre.

 

Pour en savoir davantage : Présentation − Point de conjoncture – février 2021 | Insee