Synthèse - février 2017


  • Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat et reprise


    • 7% des créations non autoentrepreneurs sont employeurs au démarrage

      Source : "Les créations d’entreprises en 2016 : la plus forte hausse depuis six ans, portée par les transports ", Insee Première N° 1631, janvier 2017

      Les créations de sociétés s’accroissent de 10% (188 800 inscriptions en 2016); 56% des sociétés nouvellement créées sont des SAS, Les SARL sont 40% les créations s’accroissent dans presque toutes les régions; la hausse est particulièrement importante en Île-de-France (+13% avec les VTC et la livraison à domicile), où 29% des créateurs installent le siège de leur entreprise en 2016. Si l’on exclut les micro-entrepreneurs, 7% des créations sont employeurs en baisse (8% en 2015, 13% en 2009)  


    • Selon l’Acoss 1,1millions d’autoentrepreneurs avec une recette moyenne mensuelle de 1 150€

      Source : "Les micro-entrepreneurs fin juin 2016" Acosstat N°245, janvier 2017

      Fin juin 2016, 644 000 micro-entrepreneurs sont économiquement actifs (57,5% des inscrits) et déclarent un chiffre d’affaires trimestriel moyen de 3 446 euros, en hausse de 4% sur un an. Le chiffre d’affaires global atteint 2,219Md€ au 2éme trimestre 2016 (+ 9,4% en glissement  annuel fin juin 2016, après +10,1% fin juin 2015). En ce qui concerne les professions libérales, le nombre d'immatriculés est de 350 300; 58% sont économiquement actifs. Les artisans et commerçants sont pour leur part 769 000 immatriculés;  57% sont actifs économiquement.


    • Forte hausse des créations en janvier (+12% comparées à janvier 2016)

      Source : Analyse des données Insee en créations d'entreprises de janvier 2017 par A Letowski

      il m'a paru utile de comparer les 3 derniers mois connus, et ce sur 6 périodes; la hausse moyenne est de 7,8%; les créations classiques ont sans cesse progressé. On rejoint de fait le nombre de créations totales à fin 2012, mais avec une forte progression des créations classiques (+28,5%) et une baisse des autoentrepreneurs (-24,4%). 3 groupes d'activités ont beaucoup perdu d'autoentrepreneurs au cours des 4 périodes observées; la construction, l'industrie et le commerce. 4 groupes constitués des services aux entreprises et aux particuliers comptent un % élevé d'autoentrepreneurs qui diminue modérément ou demeure stable. 3 groupes comptent peu d'autoentrepreneurs  (entre 10 et 24% du flux des créations) et n'y ont connu qu'une baisse légère; par contre le flux des créations classiques a nettement progressé;


    • Sensibilisation à l’entrepreneuriat/intention de créer


      • Pérennité, cessation, défaillances


        • 2016 a connu une baisse des défaillances d’entreprise de 8,3%, retrouvant la situation de 2008

          Source : "BILAN 2016 défaillances et sauvegardes d’entreprises en France", Altares, janvier 2017

          En ce qui concerne l'année entière 2016, le nombre de défaillances est de 57 844 en diminution de 8,3% au regard de 2015; 68% sont le fait de liquidations judiciaires (une situation qui bouge peu entre 2007 et 2016), 30% de redressements judiciaires et 2% de plans de sauvegarde. On retrouve en 2016, une situation comparable à 2008. Noter aussi la nette baisse des emplois menacés par les défaillances (200 000 contre 268 400 en 2012). 93% des défaillances sont le fait de TPE 2 activités ont connu des hausses :  les transports de voyageur et les activités informatiques.


        • TPE, artisanat, PME


          • Une comparaison de 3 profils d’independants

            Source : "LES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS : IDENTITÉS, PERCEPTIONS ET BESOINS ", Fondation Travailler Autrement/Elabe, février 2017

            Je ne reprend ici dans cette brève approche que les caractéristiques du portage salarial : 56% ont entre 50 et 64 ans; 78% sont diplômés d'au moins un 2éme cycle d'études supérieures.; 86% étaient auparavant cadres. Ils disposent d'une protection sociale importante  66% exercent en activité principale et 82% ont choisi le secteur d'activité qui était le leur avant. 90% travaillent pour bonne part en B2B; 33% travaillent en équipe. leur revenu net est de 32K€. Bénéficiaires du portage salarial, autoentrepreneurs et autres dirigeants (tous travaillant seuls) ont en commun une vision de l’indépendance  et fierté d'être travailleurs indépendants. Par contre, ils ont 3 grandes difficultés communes : la conquête de clients, la variation de revenus, l’organisation de l’activité.    


          • Démographie des entreprises


            • Création, cessation, transfert des établissements : le cas de l’Ile-de-France

              Source : "La petite couronne au cœur des transferts d’établissements franciliens ", Insee Analyses Ile-de-France N°51, janvier 2017

              En Île-de-France, entre le 1er janvier 2009 et le 1er janvier 2014, en moyenne, 160 400 établissements sont créés ou réactivés chaque année, soit un taux de création de 18% (132 800 salariés soit 3,4% des emplois salariés franciliens) auxquels il faut ajouter 4 900 reprises (23 700 salariés), alors que 118 000 établissements cessent définitivement leur activité (13% du tissu productif régional), entraînant la disparition de 136 500 emplois par an, soit 3,5% des emplois salariés de la région.

              Dans le même temps, 38 900 établissements existants, présents ou non dans la région s'y installent (115 400 salariés), alors que 40 800 quittent la région (120 800 salariés).

              Pendant cette période, 337 100 emplois salariés ont été gagnés et 317 300 perdus.


            • Conjoncture


              • Une tendance modeste à l’amélioration pour les TPE

                Source : "Barométre des TPE, vague N°65" Fiducial, Ifop, février 2017

                57% ont connu une hausse de leur chiffre d'affaires en 2016 dont 21% une hausse supérieure à 2%. 49% se disent optimistes pour leur propre activité  en 2017; 36% envisagent une croissance de leur chiffre d'affaires, mais 44% disent n'avoir aucune visibilité pour ce prononcer. En 2016, 16% des employeurs ont augmenté leurs effectifs (12% en 2015) dont 26% pour les 6-19 salariés;  14% ont diminué leur effectif; pour 2017, 12% souhaitent embaucher. 10% disent avoir augmenté leur effectif au cours des 5 dernières années (30% pour les 3- 5 salariés, 39% pour les 6-9 salariés, 56% pour les 10-19 salariés); 16% l'ont diminué. La trésorerie est excédentaire pour 31% et à l'équilibre pour 45%.


              • Financement, aides financières publiques


                • 2,2Md€ levés en capital risque pour 574 opérations (montant moyen, 3,8M€)

                  Source : "Baromètre EY du capital risque en France", Ernst&Yung, fécvrier 2017

                  Les montants levés en 2016 dans le domaine du capital risque ont atteint 2,206Md€ pour 574 opérations (contre en 2014, 897M€ pour  372 opérations et en 2015, 1,809Md€ pour 484 opérations); ces résultats sont remarquables alors que les Etats-Unis et l’Asie, leaders du capital-risque au niveau mondial, ont connu un ralentissement sensible, quand la France, enregistrait une hausse de 22%. La France cumule cette année 20% des montants levés en Europe, contre 13% en 2015, à égalité avec l’Allemagne (20%), mais 36% en Grande-Bretagne. L'amorçage ne concerne que 124 opérations (22% des opérations) pour 116M€ (5% des capitaux levés).


                • En 2016, 233,8M€ ont été collectés dans le cadre du financement participatif (+40% au regard de 2015)

                  Source : "BAROMÈTRE DU CROWDFUNDING EN FRANCE 2016", KPMG, Financement Participatif France, février 2017

                  En 2016, 233,8M€ ont été collectés dans la cadre du financement participatif (+40% au regard de 2015); le financement participatif se scinde en 3 types: les prêts (96,6M€ ou +46%), et à égalité les dons (68,6M€, +37%) et les participations à l'investissement (68,6M€, +36%). Les financeurs sont au nombre de 2,563 millions pour 1,459 millions de souscriptions. La classe d'âge des 35-49 ans est proche quelque soit la destination de l'apport ;  pour les dons, les moins de 35 ans sont 43% des financeurs, alors que pour les apports en capital, 47% des financeurs ont 50 ans et plus.


                • Accompagnement des créations, des TPE et PME


                  • Pôles de compétitivité, quels résultats ?

                    Source : "Avis sur la politique des pôles de compétitivité", France Stratégie, février 2017

                    En 2012, 8 983 entreprises (au sens unité légale) font partie de pôle de compétitivité; les petites entreprises y sont largement majoritaires en nombre (de l'ordre de 72%, les PME 17%, les ETI 10% et les grandes entreprises 1%. L’appartenance aux pôles a été bénéfique très tôt aux activités de R&D des PME : un effet positif net est observable dès 2007 pour leur personnel de R&D et dès 2008, pour leur autofinancement, les financements publics reçus et l’augmentation du nombre de brevets. Chaque entreprise membre des pôles compte 2,4 personnes supplémentaires en 2007 et 5,9 en 2012, par rapport au groupe de contrôle. Au plan international, certains experts considèrent qu’il faut au moins une décennie pour que les politiques de cluster portent leurs fruits.


                  • Innovation, R&D


                    • Les ETI, en retard dans le digital

                      Source : "1er Baromètre de la maturité digitale des ETI en France", Ernst&Yung, cabinet Babinet, janvier 2017

                      -Il n’y a pas de corrélation directe entre la taille de l’entreprise et la nature de sa maturité digitale; la volonté des dirigeants est la seule qui compte pour transformer son entreprise quel que soit son marché, ou sa taille. 70% des entreprises interrogées n’ont pas investi dans la formation de leurs salariés aux enjeux du numérique. En conclusion, le niveau de maturité digitale des ETI françaises est aujourd’hui trop faible, malgré un début de prise de conscience. Par rapport à leurs grandes sœurs du CAC 40, elles ont plus de deux ans de retard. En cause : un manque de formation des équipes et d’implication des dirigeants.


                    • 45% des entreprises de 10 salariés et plus sont innovantes

                      Source : "L’information-communication et l’ industrie sont les secteurs les plus innovants entre 2012 et 2014", Insee Premiére N°1635, février 2017

                      48% des entreprises de 10 salariés et plus ont innové (tout type d'innovation) entre 2012 et 2014; les innovations non technologiques sont les plus fréquentes (38% des entreprises y ont eu recours) dont l’innovation en organisation, à savoir les méthodes de travail et de prise de décision (30% des entreprises), l’innovation en marketing (23%); par ailleurs l'innovation technologique (31% des entreprises) dont 21% l'innovation procédés produit, et 19%  l'innovation produit (nouveau ou non). Si l'on observe les activités, les champions de l'innovation tant technologique que non technologique sont le secteur de l'information communication nettement devant l'industrie, les entreprises exportatrices et les filiales.


                    • Développement des entreprises


                      • 500 entreprises ont connu une croissance annuelle entre 11 et 288% entre 2012 et 2015

                        Source : "Les 500 surdoués de la croissance" Les Echos week-end du 3 février 2017

                        Les 500 sélectionnées au final employaient 60 000 personnes en 2012 et plus de 100 000 fin 2015. Les secteurs d'activité sont multiples et pas nécessairement "nouveaux". Le nombre de salarié au démarrage: pour les 100 premières en 2012, 79% ont moins de 10 salariés, 15% de 9 à 19 salariés et 2 davantage; fin 2015, les 1-9 salariés ne regroupe plus que 29% et les 20 salariés et plus 47% des entreprise;. la moitié sont en Ile-de-France . la raison de ces fortes croissances tient au fait de "faire la révolution culturelle dans nos têtes"; mais au fil des années, une majorité s'arrête brusquement de grandir à partir d'une certaine taille.


                      • Management des entreprises


                        • Entreprises familiales : spécificités de développement et de management

                          Source : "5éme barométre européen des entreprises familiales", KPMG et EFB, édition 2016

                          47% des entreprises familiales ont plus de 50 ans; 68% ont 100% des parts de l'entreprise; 23% des entreprise ont moins de 50 salariés, 42% de 50 à 249 salariés. Le chiffre d'affaires a augmenté au cours des 12 derniers mois pour 54%,   les 2/3 faisant état d'une hausse entre 6 et 25%. Le nombre de salariés a progressé dans 47% des entreprises. 73% pensent investir dans l'année à venir. 36% prévoient un changement stratégique dans les 12 prochains mois, dont 20% le transfert à la prochaine génération. Les principales difficultés rencontrées sont l'instabilité politique, la guerre des talents, la concurrence accrue, la baisse de rentabilité et l'augmentation du cout du travail, alors qu'elles déclarent ne pas rencontrer de difficultés pour leur financement.


                        • Secteurs d’activité


                          • 144 000 personnes dans des professions dites “vertes” 0,5% de l’emploi total)

                            Source : "Les professions de l’économie verte", Dares Résultats N° 007, janvier 2017

                            Les "professions vertes" emploient 144 000 personnes. 3 761 000 personnes exercent une profession dite "verdissante"; les 2/3 travaillent dans un établissement dont l’activité principale n’a pas de lien direct avec l’environnement. 39,5% des emplois appartiennent au bâtiment, 29% à la logistique, 19% relèvent de l’industrie (maintenance surtout), 9% à la R&D et 6% à l’entretien des espaces verts et à l'agriculture.                            


                          • Le chiffre de l’E-commerce progresse de 14% en 2015

                            Source : "chiffres clés 2016" Fevad, janvier 2017

                            L'E-commerce aux particuliers (7% du commerce de détail) : 64,9Md€ de chiffre d'affaires en France (+14%), contre 157 en Grande-Bretagne; en 2015, plus de 182 000 sites marchands actifs (+16%). 85% du chiffre d'affaire passe par 5% des sites alors que 44% des sites ont moins de 100 transactions par an. 39% ont eu recours à des sites collaboratifs. 35,5 millions de personnes (non distinctes) ont acheté via l'E-commerce (+850 000 acheteurs en un an). Le panier moyen est de 78€ (en baisse de 4,5%), avec 22,9 transactions en ligne soit 1 780€ annuels.


                          • Les libéraux : des revenus qui vont de 11 600 à 388 700€ annuels

                            Source : chiffres clés des professions libérales, édition 2016", DGE, non daté

                            En 2014, 845 125 entreprises libérales classiques (51%en santé, 42% dans le technique et 7% dans le droit) et 234 670 autoentrepreneurs (84% dans le technique, 15% dans la santé et 0,6% dans le droit). Elles emploient 796 800 salariés, mais 79% n'ont pas de salarié. 71% sont en entreprise individuelle. 46% sont des femmes, et ont plus souvent moins de 40 ans alors que les hommes ont plus souvent 50 ans et plus. Les écarts sont importants en termes de revenu annuels : entre 75K€  et 110K€ en fréquence moyenne pour les professions règlementées à 21 à 30K€ pour les autres.      


                          • Economie sociale et solidaire


                            • ESS, une évolution positive tant du coté entreprises sociales que du grand public

                              Source : "Baromètre 2017 de l’Entrepreneuriat social, 5éme édition" Convergences, février 2017

                              Les problèmes environnementaux et sociaux à résoudre en priorité ne sont pas perçus de la même façon entre les entrepreneurs sociaux (le changement climatique et la cohésion social) et le grand public. Les entrepreneurs sociaux estiment qu’ils sont les acteurs les plus efficaces pour y répondre, le grand public les positionnant comme l’option la plus innovante.

                              Les facteurs de motivation pour l'ESS sont toujours plus marqué chez les 18-24 ans : consommer autrement, y travailler, y agir comme bénévole, y lancer sa propre activité.


                            • Prospective


                              • Les think tanks sont appréciés et plutôt connus des dirigeants

                                Source : "Notoriété, image & vision des think tanks français auprès des cadres supérieurs et dirigeants ", Institut Think, barométre image des think tanks, vague 3, fevrier 2017

                                Le niveau de confiance envers les acteurs "publics" pour les répondants citent en 1er lieu les TPE et les PME (72%), les ONG et les associations (60%), les mairies (57%), aux cotés des think tanks (57%), avant les collectivités territoriales (41%), les organismes internationaux (38%), l'Etat (37%), les grandes entreprises (33%), les média (28%), les syndicats de salariés (24%), les syndicats patronaux (21%) et les politiques (12%).

                                Ils sont perçus comme proposant une réflexion à long terme et comme des acteurs importants dans une société en mutation, qui donnent envie de s'impliquer. parce que la situation actuelle impose de trouver de nouvelles idées, parce qu'il est urgent de réinventer notre société et d'être davantage ouverts à la participation des citoyens.


                              • Emploi, marché du travail


                                • Le salaire brut moyen est en 2014 de 2 957€

                                  Source : "Les salaires par secteur et par branche professionnelle en 2014 Un regain de pouvoir d’achat des salaires dans l’industrie et les services", Dares Résultats N°005, janvier 2017

                                  En 2014, dans le secteur privé et les entreprises publiques, la rémunération brute mensuelle moyenne des salariés en équivalent temps plein (EQTP) s’est élevée à 2 957 euros et le salaire moyen net de tous prélèvements sociaux à 2 225 euros; dans les TPE, le salaire brut est de 2 403€. Exprimé en euros constants, le salaire net moyen a cru de 0,5 % en 2014; le pouvoir d’achat des salaires a augmenté après un ralentissement puis un recul depuis la crise : +0,5% en 2010, +0,2% en 2011, -0,4% en 2012 et -0,2% en 2013.


                                • La formation, les jeunes


                                  • Que dire de l’insertion des jeunes au travail ?

                                    Source : "L'insertion professionnelle des jeunes", Dares et France Stratégie, janvier 2017

                                    600 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail. Les temps passés au travail au cours des 7 premières années de vie active sont de 90% pour les diplômés du supérieur, de 79% pour les jeunes issus du secondaire, et de 60% pour les sans diplômés.  45% des débutants ont un travail sans rapport direct avec leur formation et 1/3 pour l'ensemble des jeunes, ce qui explique pour partie le fait que 46% des CDI sont rompus avant un an. Hors le niveau de formation et la pratique de l'entreprise en stage, le capital social joue un rôle important dans l’insertion professionnelle, les réseaux compensant pour partie leur manque d’expérience, qu’ils soient professionnels, familiaux ou amicaux. Fin 2014, la part des emplois aidés parmi les emplois occupés par les jeunes atteignait 27%; par ailleurs, 80% des emplois de jeunes sont concernés par des exonérations .