En 2018, la France est le 1er pays d’accueil des activités de recherche et développement et des projets d’investissement dans le secteur industriel.
Les États-Unis demeurent le premier pays d’accueil pour les investissements étrangers avec 268 Md$, suivis de la Chine (204 Md$) et des Pays-Bas (114 Md$). Les flux d’IDE dans le monde en 2018 sont principalement à destination des économies émergentes (+706 Md$ soit 54,4% des flux mondiaux).
Les investissements entrants en France en 2018 (32 Md€, contre 26 Md€) proviennent du Luxembourg (25 Md€) puis des Pays-Bas (6 Md€), du Royaume-Uni (5 Md€) et de la Suisse (3 Md€), soit les principales places financières servant d’accès au marché français. Viennent ensuite, dans une moindre mesure, l’Allemagne (2 Md€), le Canada et l’Italie (1 Md€), alors que les flux identifiés depuis la Chine sont très faibles (152 M€) et sont négatifs depuis les États-Unis (-8 Md€, ce qui signifie que les opérations de désinvestissement ont été supérieures aux apports en capital social et réinvestissements de bénéfices).
Le flux d’investissement entrant en France en 2018 est principalement composé de capitaux propres (30 Md€, contre 22 Md€ en 2017). Les bénéfices réinvestis s’élèvent à 7 Md€ (contre 9 Md€ en 2017) alors que le solde des autres opérations étrangères est de -5 Md€, niveau similaire à celui observé en 2017.
La France est au 10e rang mondial en termes de stock d’IDE entrants (5e au niveau européen, derrière le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Irlande), un niveau stable par rapport à 2017. Le stock d’investissements entrants en France s’élève à 721 Md€ en 2018, contre 683 Md€ en 2017, soit une augmentation de 5,6%.
Le stock d’investissements entrants est principalement concentré dans les activités financières et d’assurance (186 Md€, soit 26% du stock total entrant), dans l’industrie manufacturière (177 Md€, soit 25% du total), et dans les activités immobilières (151 Md€ soit 21% du total).
Selon le Baromètre EY, la France accueille 16,2% de l’ensemble des projets d’investissement créateurs d’emploi en 2018, juste derrière le Royaume-Uni, devançant désormais l’Allemagne. Ces résultats témoignent de la solidité des atouts structurels de la France et de leur relative résistance aux aléas conjoncturels et politiques, intérieurs ou extérieurs. L’attractivité de l’industrie française s’explique en partie par le fait que la progression du coût horaire du travail dans le secteur marchand a été plus modérée en France qu’en zone euro depuis 2012 (+5,4% contre +7,1% en zone euro et +11,4% en Allemagne).
En 2018, la France est le 1er pays d’accueil des activités de recherche et développement : elle accueille le quart de l’ensemble des projets étrangers de R&D (recherche et de développement) recensés en Europe (Baromètre EY). Selon le Baromètre Kantar Public – Business France, pour 64% des dirigeants étrangers interrogés, l’innovation et la R&D sont des atouts majeurs de l’attractivité de la France; l’attractivité repose sur son réseau de clusters (pour 87% des cadres dirigeants à l’étranger), la proximité des marchés et des autres activités de l’entreprise (85%), les possibilités de collaboration avec des équipes de recherche universitaires (84%), la qualité du personnel de R&D (82%) et l’accès au financement (81%).
Le Royaume-Uni reste cependant de loin le principal pays d’accueil des sièges sociaux : en 2018, 25% des nouvelles implantations en Europe se sont localisés au Royaume-Uni.
La France est le 1er pays d’accueil des projets d’investissement dans le secteur industriel en Europe, principalement : les machines et équipements mécaniques (12% des projets), l’agroalimentaire (11%), la chimie/plasturgie (10%) et les constructeurs automobiles et équipementiers (10%), le secteur des médicaments et biotechnologies appliquées (plus du quart des projets d’investissement étranger destinés à l’Europe).
Dans les services à forte valeur ajoutée tels que le conseil et les services financiers, la France se positionne au 2e rang des pays d’accueil des investissements, derrière le Royaume-Uni.
Le nombre de filiales étrangères en France s’élève à près de 29 000 : 2nd au niveau européen, juste derrière l’Allemagne avec 33 000 filiales étrangères, mais devant la Roumanie (28 000), et le Royaume-Uni (22 000).
Elles génèrent un chiffre d’affaires de l’ordre de 760Md€ (contre environ 1 500 Md€ en Allemagne et 1 400 Md€ au Royaume-Uni) et emploient environ 1,8 million de salariés (3e rang européen, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, avec respectivement 3,7 millions et 3,2 millions), soit 1/5e de l’effectif salarié dans le secteur industriel en France.
Le montant total des dépenses de R&D développé en interne par ces filiales s’élève à 5,4 Md€ en France (3e au niveau européen – 12 Md€ en Allemagne, 5,9 Md€ au Royaume-Uni en 2015). Elles réalisent ainsi environ 25% des dépenses de R&D des entreprises en France.
En termes de valeur ajoutée, la contribution des filiales étrangères s’élève à 56 Md€ dans l’industrie manufacturière (la France est au 4e rang européen, derrière l’Allemagne – 169 Md€ –, le Royaume-Uni – 93 Md€ –, et l’Irlande – 77 Md€) et à 96 Md€ dans les services (derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, mais devant les Pays-Bas, hors services financiers).
Avec près de 260 000 étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur, la France figure, en 2017, au 4e rang mondial derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. La France est le 2e pays d’accueil non anglophone.
Les étudiants étrangers sont très nombreux dans les programmes de formation de haut niveau en lien avec la recherche : ils représentent 40% de l’ensemble des doctorants, ce qui positionne la France en 3e pays d’accueil des doctorants internationaux. 43% sont originaires d’Afrique alors qu’en Allemagne, ils sont originaires d’autres pays européens (39%); l’Asie est la 2e région d’origine des étudiants étrangers en formation en France (22%), suivie de l’Europe avec 20% des étudiants.
Les étudiants étrangers représentent 10% de l’ensemble des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en France en 2017, vs 18% pour le Royaume-Uni et de 8% pour l’Allemagne.
Rappelons enfin qu’avec un PIB de 2 775 Md$, en 2018, la France est la 6e économie mondiale après les États-Unis (20 494 Md$), la Chine (13 407 Md$), le Japon (4 972 Md$), l’Allemagne (4 000 Md$), et le Royaume-Uni (2 829 Md$). Par ailleurs, l’Union européenne est le 2e plus vaste marché au monde, tout juste derrière les USA ( le PIB de l’UE 28 est estimé à 19 613Md$ courants en 2018, contre 22 310Md$ pour l’Amérique du Nord).
Suivent des chapitres consacrés aux déterminants de l’attractivité.
Pour en savoir davantage : https://www.businessfrance.fr/Media/Production/PROCOM/TdB_FR_2019_FR_11_BD%20planche.pdf