Les femmes chefs d’entreprises font peu appel aux reseaux professionnels pour faire du business.


"BNP Paribas dévoile la 2e édition de l’Observatoire BNP Paribas de l’entrepreneuriat au féminin", BNP Paris-Bas/ Occurrence, octobre 2019

Créé en 2018, cet Observatoire a pour objectif de dresser un état des lieux des besoins, attentes, et difficultés rencontrées par les femmes entrepreneures en France, notamment en matière de création et de financement de leur entreprise.

Méthodologie : échantillon de 615 personnes, dont 327 femmes entrepreneures en France, online de mi-juillet à mi-aout 2019; les échantillons masculin et féminin sont très similaires en termes de structure de profil ce qui permet une comparaison fiable des résultats. Leur petit nombre et une connaissance assez peu précise sur la fabrication de l’échantillon, fait que les résultats différent quelques fois nettement avec la 1ére enquête sans que cela soit le fait d’une évolution.
20 entretiens semi-directifs d’une durée d’une heure ont été conduits (par téléphone ou en face à face) avec des entrepreneurs (12 femmes, 8 hommes).

Profil : 37% des femmes entrepreneures avaient moins de 40 ans, 29% entre 40 et 49 ans et 34% 50 ans et plus (vs les hommes, respectivement 24, 20 et 53%).

51% des femmes étaient salariées avant de créer et 17% au chômage; 18% avaient été auto entrepreneures ou chefs d’entreprise et 10% étudiantes.

Pour 69% c’était la 1ére fois qu’elles créaient ; pour 28% la seconde fois et 3% plus de 2 fois (15% pour les hommes).

Les “revenus” générés (sans doute le chiffre d’affaires ?) sont pour 85% inférieurs à 100K€ (dont 17% nuls) vs 76 pour les hommes ; 9% sont compris entre 100 et 500K€ (18% pour les hommes) et 6% au-delà.

Pour 45% l’entreprise a au plus 3 ans, et pour 46% plus de 5 ans (les hommes, 27 et 51%).

 

Une enquête par bien des cotés trop imprécise pour généraliser sur les femmes au-delà des répondantes, mais utile en termes de tendances observées dans les résultats énoncés.

Les motivations et les freins à la création

Pour 60% des femmes (50% des hommes), créer leur entreprise, c’est une forme d’engagement pour changer la société  (dont tout à fait 25%)

Et pour, 51% créer améliore l’équilibre vie perso/vie pro (47% dans la 1ére enquête), pour 29% sans conséquences sur l’équilibre vie perso/vie prof alors que pour 20% cela détériore l’ équilibre vie perso/vie pro.

Les 3 motivations principales pour créer ont été : “se sentir plus autonome” pour 37% (vs 49 les hommes), “donner plus de sens à sa vie “ 35% (vs les hommes 21), “obtenir une vie personnelle” 26% (vs 19 les hommes). Au regard de la 1ére enquête, les % pour les femmes étaient pour les 2 premiers items (46 et 22%), (montrant un échantillon trop faible pour en conclure quelle est le poids de chaque item).

 

Les freins principaux ont été “ne pas dégager assez de revenus” (36% v% 30 les hommes), la peur de l’échec financier (25% vs 24) et “le manque de confiance en soi” (18% vs 6), très caractéristique chez les femmes. Une proximité plus grande avec la 1ére enquête (respectivement 37, 30 et 16%).

L’accompagnement

44% sont membres d’un réseau professionnel (dont 17% exclusivement féminin, 27% lors de la 1ére enquête). Ce réseau apporte d’abord des échanges (71% vs 49 chez les hommes), et moins un atout pour le développement de l’entreprise (33% une façon de faire connaitre son entreprise, 28% un accélérateur au développement, 10% seulement un avantage commercial vs 23 chez les hommes.

Le financement

Le recours au financement bancaire a été peu fréquent au moment de la création (19%, 10 lors de la 1ére enquête), si bien que les apports personnels ont été très fréquents (73%), auxquels se sont ajoutés l’apport de proches (11%); 17% ont bénéficié d’apports publics (mais on ne sait pas lesquels, ni à quelle hauteur). Sans doute y a-t-il peu de femmes repreneurs dans l’échantillon alors qu’elles le sont de fait plus que les hommes.

Pour le développement (entre 3 et 5 ans), l’autofinancement reste premier : 36% via la trésorerie, 21% via des apports personnels, 3% avec des apports des proches vs 13% un financement bancaire et 4% un financement participatif.

Selon les femmes, les hommes ont plus de facilité à obtenir des financements bancaires (61% dont tout à fait 21 et 16% ne savent pas).

 

Pourtant, les banques à leur sens restent le premier interlocuteur de l’entrepreneure en France (53% dont 11 tout à fait); elles accompagnent de mieux en mieux les entrepreneures (41% dont tout à fait 6); pour 28% (dont 3 tout à fait) les banques fournissent suffisamment d’information (facilement accessible) concernant les possibilités de financement aux entrepreneures. Que conclure, alors que peu de femmes sollicitent des financements bancaires?

L’avenir

76% (dont 20 tout à fait) ont confiance en l’avenir (82 lors de la 1ére enquête)

58% voudraient doubler ou tripler leur chiffre d’affaires (mais nous ne savons pas qui, quel est leur chiffre actuel?). Pour ce faire, 31% pensent à l’international???

 

Pour aller plus avant : https://group.bnpparibas/uploads/file/j2tefh1n17_observatoire_bnpparibas_entrepreneuriat_feminin_2019_vf.pdf