Sources : l’enquête Budget, réalisée tous les cinq ans environ depuis 1979, fournit une estimation de la consommation moyenne des différents biens et services. L’enquête de 2017 s’est déroulée entre octobre 2016 et octobre 2017 auprès d’un échantillon de 12 000 ménages répondants en France métropolitaine, et 3 900 dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte, où l’enquête est décalée d’un an). Pour la première fois, l’enquête 2017 intègre des questions sur les échanges entre particuliers, notamment via internet.
Plusieurs facteurs influent sur le type et l’ampleur des consommations : en premier lieu le niveau de vie, mais aussi la composition du ménage, l’âge, le fait d’être ou non propriétaire et assez peu la localisation géographique.
En 2017, les ménages consomment en moyenne pour 34 000€ par an contre 32 200 en 2011 en euros courants, soit le même montant en euros constants. Entre 2011 et 2017, les disparités de consommation et de structure des budgets ont dans l’ensemble assez peu varié.
Le niveau de vie et la taille du ménage sont les principaux déterminants des disparités entre ménages. En 2017, les 20% de ménages ayant les plus hauts niveaux de vie (5e quintile de niveau de vie) consomment 54% de plus que la moyenne ; les 20% de ménages les plus modestes (1er quintile de niveau de vie) consomment 40% de moins.
La consommation croît avec l’âge jusqu’à 45-49 ans, demeure élevée jusqu’à 65 ans, puis connaît une chute. En 2017, le niveau de consommation des plus âgés reste inférieur à celui de l’ensemble des ménages (les ménages dont la personne de référence est âgée de 65 ans ou plus consomment 7% de moins que la moyenne en 2017, contre 9% en 2011).
Un changement s’opère notamment à l’occasion du passage à la retraite avec une baisse du poids de certains postes tels que le transport, l’habillement, l’hébergement, la restauration, et une hausse de celui des loyers, des charges, de l’énergie ou encore de l’alimentation à domicile; le logement représente 24% du budget des ménages locataires âgés de 35 à 64 ans et 34% de celui des 65 ans ou plus, tandis que le transport pèse 15% du budget des locataires de 35 à 64 ans et 9% de celui des plus âgés.
Le niveau moyen de consommation n’est pas le même sur tout le territoire : les ménages résidant dans l’agglomération parisienne consomment 16% de plus que la moyenne, tandis que les ménages d’autres types d’unités urbaines ont une consommation proche de la moyenne; la différence de niveau de vie explique en partie cet écart : 32% des ménages de l’agglomération parisienne font partie des ménages les plus aisés, contre moins de 20% dans les autres unités urbaines et 15% en milieu rural. Mais globalement, la structure de la consommation est très proche.
Les familles monoparentales consomment nettement moins que les autres types de ménages (inférieure de 16% à celle de l’ensemble des ménages); 44% de ces ménages font partie des plus modestes, contre 9% des couples sans enfant.
Être locataire ou non (propriétaire de sa résidence, usufruitier ou logé gratuitement) joue tout particulièrement sur la structure du budget. Les dépenses de consommation relatives au logement (charges et chauffage inclus, mais pas les remboursements d’emprunts pour l’acquisition de sa résidence) représentent 25% dans le budget moyen des locataires, soit 17 points de plus que dans celui des non-locataires. Depuis plus de trente ans, le poids des dépenses de logement dans le budget des ménages s’accroît, notamment pour les locataires.
Le logement pèse d’autant plus dans le budget des ménages que l’unité urbaine de résidence est grande : en milieu rural, les ménages y consacrent 11% de leur budget (3 600€ par an) contre 17% (6 600€) dans l’agglomération parisienne; pour les locataires, quel que soit leur niveau de vie, le logement pèse davantage dans les villes qu’en milieu rural, en particulier en région parisienne où il représente, en 2017, 27% de leurs dépenses de consommation (9 200€ par an) contre 23% en milieu rural (6 900€).
Le constat est inverse pour le transport, que les ménages soient locataires ou propriétaires. La part du budget qu’ils y consacrent décroît avec la taille de l’unité urbaine, de 21% en milieu rural à 16% dans l’agglomération parisienne; en milieu rural, la part supplémentaire consacrée au transport par rapport à l’agglomération parisienne est presque compensée par la moindre part consacrée au logement. L’achat de véhicules et les frais d’utilisation afférents (entretien, carburant, etc.) constituent l’essentiel du budget transport pour les ménages provinciaux (90% du budget transport en milieu rural, 80% dans les grandes agglomérations hors Paris) tandis qu’ils n’en représentent que la moitié pour les ménages franciliens. Les ménages résidant en milieu rural ont dépensé en moyenne 7 000€ pour le transport, contre 6 200€ pour ceux de l’agglomération parisienne.
Les écarts de consommations entre les revenus les plus bas et ceux les plus hauts (2,5 fois plus chez les propriétaires et 2,6 chez les locataires) montrent que certains types de consommation sont bien plus élevés pour les ménages aux revenus les plus hauts qu’ils soient propriétaires ou locataire (hébergement-restauration, loisirs et culture, transports, équipement du logement), alors qu’ils sont réduit pour des consommations de type communications, alimentation, alcool et tabac).
Por en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4127596