Source : contributions et approches complémentaires recueillis entre janvier et septembre 2025, parmi lesquelles :
• des éléments de diagnostics quantitatifs ou qualitatifs issus des données de cadrage, baromètres, enquêtes ou études existants dans ce domaine,
• les interventions des différents membres de l’Observatoire,
• les interventions ponctuelles d’experts sur des thématiques spécifiques.
Cette étude mobilise 1,6 million de liasses fiscales 2024 de TPE, PME et ETI, sans savoir s’il s’agit d’un fichier propre à la Banque de France.
La situation se dégrade légèrement, mais le crédit bancaire est plutôt stable.
⇒ L’évolution des entreprises en 2024.
♦ Une progression ralentie du chiffre d’affaires, mais un taux de marge qui a continué à résister : en 2022 et 2023, la hausse du chiffre d’affaires des PME et des ETI a été fortement tirée par le contexte inflationniste, avec des progressions de 13% ou plus en 2022, et de 5% ou plus en 2023. En 2024, avec le retour de l’inflation autour de 2% en France, la croissance du chiffre d’affaires a été plus modérée : + 2,8% pour les TPE, + 1,3% pour les PME et + 0,6% pour les ETI.
♦ La valeur ajoutée a progressé de 3,4% pour les TPE, de 2,5% pour les PME et de 3,6% pour les ETI (contre respectivement 6,1, 5 et 5,2% en 2023).
⇒ La situation financière des entreprises.
♦ Fin 2024, les situations de trésorerie restaient globalement meilleures que ce qu’elles étaient avant la crise sanitaire.
♦ La trésorerie a légèrement augmenté entre 2023 et 2024 pour toutes les tailles d’entreprise. Exprimée en jours de chiffre d’affaires, la trésorerie médiane des TPE est ainsi passée de 64 jours en 2023 à 65 jours en 2024 (+27% entre 2019 et 2024), celle des PME de 52 à 53 jours (+31%), et celle des ETI de 57 à 59 jours (+28%).
♦ Le besoin en fonds de roulement s’établit, en 2024, à respectivement 28 et 29 jours de chiffre d’affaires pour les TPE et les PME. Par rapport aux années passées; il est en légère baisse (30 jours en moyenne sur 2019‑2023).
 ♦ La capacité de remboursement des PME et ETI s’est légèrement dégradée en 2024.
Selon la cotation Banque de France, il en ressort que la part des meilleures cotes Banque de France a diminué pour la 2éme année consécutive, avec des contrastes sectoriels et que la part des entreprises très fragiles a augmenté avec des spécificités sectorielles.  
♦ La part des PME et des ETI fragiles, en situation les plus critiques avant d’atteindre l’état de cessation de paiement, a augmenté en 2024 pour la 4éme année consécutive, pour atteindre 7%, alors que la part des TPE fragiles s’est stabilisée après 3 années de hausse. Ces difficultés sont plus prononcées dans les secteurs de la construction et du transport.
La situation financière des entreprises interrogées est en recul, de 65% en 2022 à 63 en 2024 pour les TPE, de 63 à 59 pour les PME et de 67 à 62% pour les ETI. 
Si on observe une amélioration de la situation dans 3 grands secteurs (le commerce, l’énergie et les HCR), elle s’est dégradée dans l’industrie manufacturière et l’immobilier et plus encore dans le transport et la construction.
⇒ L’évolution du crédit bancaire.
♦ La croissance du crédit bancaire est globalement stable +2% en 2024, une progression identique à 2023. Cette croissance a été tirée, comme l’année précédente, par le dynamisme des crédits à l’investissement (+ 3,5% sur l’ensemble de l’année, après + 4,5 % en 2023), qui compense un recul des encours de crédits de trésorerie, toutefois moindre qu’en 2023 (– 2,9% après – 6,3% en 2023).
En juin 2025, la croissance sur un an des financements accordés aux entreprises s’est établie à 1,5% ; la croissance des prêts à l’investissement est restée soutenue (+ 3,8%) tandis que l’encours des crédits de trésorerie a poursuivi son repli (– 4,3%). Le coût des nouveaux financements s’est élevé en moyenne à 3,5% en juin 2025.
♦ Dans ce contexte, les crédits mobilisés par les banques pour les entreprises atteignent 1 383Md€  fin juin 2025, en croissance de 1% pour les PME, de 0,7% pour les ETI et de 5,2% pour les grandes entreprises.
La croissance de l’encours des crédits mobilisés demeure positive pour le secteur des conseils et services aux entreprises (+ 7,3%), le transport et entreposage (+ 5%), pour les activités immobilières et pour l’agriculture (+ 3,3%). Elle devient positive pour l’industrie (+ 1,1%) et pour les HCR (+ 0,1%), mais est en baisse dans les secteurs de l’informatique et communication (– 6,5%), du commerce (– 3,2%), de l’enseignement, santé et action sociale (– 2,4%), et de la construction (– 2,2%), en phase avec la situation financière sectorielle et le niveau d’activité de ces secteurs.
Avec 332Md€ de flux cumulés sur un an à fin mai 2025, les nouveaux crédits bancaires se maintiennent à des niveaux comparables à la période pré‑Covid et en hausse par rapport à 2023 et 2024.
⇒ Les PGE.
Les TPE et PME en ont été les principales bénéficiaires avec 95% des près de 700 000 entreprises bénéficiaires et 74% des montants accordés, soit plus de 108 des 145Md€ distribués. Les TPE représentent 80% des bénéficiaires et 27% des montants totaux.
À fin avril 2025, près de 75% des capitaux empruntés ont partiellement été remboursés (71% pour les TPE, 73% pour les PME), dont 22% remboursés en intégralité. Les crédits douteux quant à leur remboursement concernent 7,5% des montants octroyés aux TPE et 4,6% pour les PME.
Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/communiques-de-presse/rapport-2025-de-lobservatoire-du-financement-des-entreprises-la-situation-des-entreprises-un