Quid de la reconnaissance des associations ?


"L’ASSOCIATION AU CŒUR DU TERRITOIRE " Recherches&Solidarités, mars 2018

Méthodologie : Une vague nationale d’enquête a permis d’interroger 1 204 responsables d’association, entre le 11 avril et le 19 mai 2017; cinq enquêtes régionales ont été construites sur la base des mêmes questions, en partenariat avec le CESER et le Mouvement associatif, en Bretagne et en Nouvelle Aquitaine, avec la Direction régionale en charge de la vie associative et le Mouvement associatif, en Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec la CRESS et le Mouvement associatif en Ile-deFrance, et en partenariat avec le Mouvement associatif en Pays de la Loire et en partenariat avec l’équipe du Rameau

Ces différentes enquêtes ont également permis de consulter les responsables sur les relations établies, développées ou souhaitées, avec différents partenaires actifs sur leur territoire. L’ensemble des références disponibles pour cette approche correspond à 4 210 témoignages.

 

Les associations regrettent d’être assez peu connues des grands acteurs au sein de la société; ils proposent des marges de progrès différenciés selon ces acteurs. 

 

Si les différents rôles joués par les associations semblent assez bien identifiés au sein des associations (92%), Ils le sont moins par leurs interlocuteurs : chez les élus locaux (51%), le grand public (41%), les médias (38%) , les responsables des services publics (23%, mais 39% des répondants n’ont pas su se prononcer).

 

Les attentes sont plus fortes en direction du grand public et des médias, en milieu urbain, là où le tissu associatif est plus étendu et plus dense, ce qui rend la visibilité des associations plus difficile.

La différence est notable aussi concernant les élus locaux, avec un vraisemblable effet proximité en faveur des associations situées en milieu rural, qui sont moins nombreuses à revendiquer une meilleure connaissance. En revanche, en milieu rural, les regrets sont un peu plus fréquents (31%) concernant les services publics, souvent géographiquement éloignés.

 

Jusqu’à l’échelle nationale, plus le rayon d’action de l’association est important, plus leurs dirigeants regrettent qu’elle ne soit pas mieux connue et mieux reconnue dans toutes ses dimensions sociales. Lorsqu’elles mènent leur action au niveau d’un département, les attentes sont plus vivement exprimées en direction du grand public ; à l’échelle régionale, les médias et les services publics sont plus souvent pointés du doigt.

Vis-à-vis des élus locaux, l’effet « proximité » semble progressif : plus le périmètre d’action s’élargit, plus les liens se distendent, plus les attentes sont affirmées.

 

Toutefois, il faut rappeler que les communes sont les premiers partenaires des associations (64%). Viennent ensuite, mais assez loin, les partenariats avec d’autres associations et fondations (46%); les conseils départementaux (40%) et les intercommunalités (37%) viennent ensuite, devant un dernier groupe constitué des établissements scolaires (31%), des conseils régionaux (28%), des services de l’Etat (26%), des entreprises (18%) et des instances de concertation (17%). 

 

Ces partenariats pourraient être améliorés en direction des communes pour 19%, en direction des fondations et autres associations (29%), des conseils départementaux (34%) et des intercommunalités (38%) ; toutefois entre 17 et 26% ne le souhaitent pas.