Le secteur connait un fort turn over, du fait de sa recomposition (franchises, développement du nombre négociateur notamment indépendant ou autoentrepreneur).
Les professionnels de l’immobilier réalisent 70% des transactions, les particuliers 25% et les notaires 5%. Les revenus des agences proviennent pour 56% des transactions sur les biens (entre 3 et 8% de commissions sur les transactions) et pour 44% sur la location.
Les réseaux d’agence (franchises, coopératives), s’ils ont aidé les indépendants à se regrouper et à se moderniser, n’auraient pas beaucoup empiété sur les transactions des particuliers. Les 7 plus grands réseaux totalisent 4 817 agences sur les 27 366 agences existantes.94% ont moins de 10 salariés.
Par ailleurs, on dénombre 125 000 négociateurs dont 66 500 salariés et 59 000 agents commerciaux indépendants et prés de 20 000 mandataires au sein des principaux réseaux de mandataires.
L’accès est facile aux intermédiaires des agences immobilières et aux négociateurs dans la mesure où il n’y a pas d’exigence de diplôme, d’investissements financiers; dans la mesure aussi où ils bénéficient de la délégation de la carte professionnelle du dirigeant de l’agence, mais il leur faut “vendre”.
Le cout élevé des boutiques sur rue et celui d’une agence, a conduit au développement des mandataires (trouver le bien, trouver l’acquéreur); la commission est alors globalement de 70 à 90%. Les réseaux de mandataires tentent un nouveau modèle d’organisation : pas de boutique, une seule carte professionnelle déléguée à plusieurs conseillers, mais une structure, le mandataire tête de réseau; elle est la seule à percevoir les commissions puis à les rétrocéder.
Selon Lise Bernard, sociologue , spécialiste de ce secteur, le turn over est important dans ces professions : parmi les agents immobiliers et les négociateurs, 1/4 travaillent dans leur entreprise depuis moins d’un an, les 2/3 depuis moins de 5 ans, avec beaucoup de passages d’une agence à aune autre.
Les chefs d’entreprise d’agence immobilière sont soit des personnes en recherche d’ascension sociale, soit des personnes de milieux plutôt favorisés, mais n’ayant pas réussi leurs études ou encore des personnes en repositionnement telles des cadres de plus de 50 ans ou des femmes divorcées, souvent issus de familles de non-salariés.