Méthodologie : une analyse comparée Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Suède; échantillon de 2 500 entrepreneurs à temps plein (Hors micro-entreprises); enquête en ligne réalisée en juillet 2019. Cette étude a été menée avec le CREDOC.
Les Françaises chefs d’entreprise, seraient moins inscrites dans un comportement entrepreneuriale, comparées aux Allemandes et aux Suédoises
Pour 81% des entrepreneures Françaises la création d’entreprise correspondant à un choix (79 à 81% pour les autres pays hors l’Italie avec 64%). Parmi ces derniéres, 30% ont repris une entreprise, bien plus que les Suédoises, Allemandes et Anglaises (11-14%), mais 22% pour les Italiennes, qui ont davantage repris une entreprise familiale (12% vs 7 pour les Françaises et 3-4% pour les autres).
Comme dans la plupart des enquêtes, les Françaises répondent favorablement aux items proposés d’indépendance et de réalisation de soi pour motiver la création de leur entreprise : la prise en main de son destin professionnel (39%), en recherchant le fait de “ne plus avoir de chef sur le dos” (41%) et donc à la fois créer quelques chose qui vous appartient (25%), concrétiser un projet (25%), et améliorer l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle (20%).
Si l’on cumule les % de chacun de ces items, les répondantes des différents pays manifestent beaucoup de proximité, hors les répondantes du Royaume-Uni, bien plus à la traine; ces derniéres recherchent davantage à ne pas avoir de hiérarchie et à gagner plus d’argent (ce qui n’est pas la cas des autres pays pour ce dernier item qui ne recueille qu’entre 10 et 17% des réponses).
Par contre les Françaises sont moins expressives sur ce qui a déclenché le projet de création : moins de rencontre inspirante (24% vs 27-30), moins d’événement personnel déclencheur (19% vs 28-32).
Est-ce parce qu’elles sont moins enclines au développement via des embauches envisagées ? 16% vs pour 3 autres pays (21-31%)
Est-ce parce qu’elles sont moins confiance en elles, comparées à leurs collègues masculins ?
C’est ce que montre déjà le tableau ci-dessus ou l’écart femme/homme est le plus important de 3 autres pays.
C’est ce que montre encore le tableau suivant sur la confiance qu’elles ont eu en elles au démarrage.
Est-ce parce qu’elles seraient moins entrepreneures ?
C’est ce que semblait montrer les tableaux précédents (relation avec l’embauche, confiance en elles) et encore le tableau suivant quant aux domaines à développer :
Alors qu’elles sont moins conscientes que les autres de leurs besoins (hors la sacro sainte expression des charges trop lourdes) :
Noter que les Françaises ont plus facilement accès au financement bancaire (79% n’ont pas eu difficulté d’accès au crédit bancaire vs 64% pour les Allemandes; 56% ont financé pour partie avec un prêt vs 18-32 pour les autres), alors que les autres ont plus largement eu recours aux apports familiaux et amicaux (34-44% pour les Italiennes, les Allemandes et les Anglaises, 26% pour les Suédoises, 14% pour les Françaises)
Moins conscientes aussi de l’utilité de l’accompagnement, hors ce qui est le moins utile pour stimuler un comportement entrepreneurial, elles priorisent la comptabilité (61% vs 45-53 pour les autres pays)
24% des Françaises disent avoir été accompagnées soit lors de leur création d’entreprise, soit pour le développement, davantage que les Allemandes (16%), mais moins que les Italiennes (34%) ou les Anglaises (38%).
Noter que les répondantes Allemandes et Suédoises affichent un comportement plus entrepreneurial : intention d’embauche au même niveau que les hommes tout comme la confiance en soi, primat du développement commercial, échanges avec les pairs beaucoup plus sollicités, alors que les Italiennes sont fort en retrait (et les moins inscrites dans le bonheur d’être entrepreneure).
Ceci étant, toutes affirment qu’elles sont heureuses dans leur vie d’entrepreneure (78% pour les Françaises vs 73-83% pour 3 autres
Pour en savoir davantage : https://www.caisse-epargne.fr/professionnels/femmes-entrepreneures/barometre-europeen-comparaison-entreprenariat-feminin