En 2015, 40% des établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont réalisé des investissements ou des études pour protéger l’environnement. Ils y ont consacré 1,6Md€ (- 1% par rapport à 2014, après – 3% l’année précédente).
Près de 90% des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé de telles dépenses antipollution contre 26% des établissements de 20 à 49 salariés. Or ces derniers représentent 57% des établissements du champ et seulement 11% des dépenses réalisées.
Les investissements constituant l’essentiel de la dépense (83%, soit 1,3Md€) ont légèrement diminué en 2015 (- 2% après – 3% en 2014), alors que les montants consacrés aux études sont quasiment stables par rapport à 2014 (267M€).
4 secteurs concentrent 71% des dépenses engagées : l’énergie (391M€), la métallurgie et l’industrie des produits métalliques (275M€), les industries agroalimentaires (260M€) et la chimie (215M€); le secteur de l’énergie, plus particulièrement celui de l’électricité, finance près de la moitié des dépenses d’études réalisées dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.
39% des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (337M€ sur 1,337Md€)) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (182M€). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (251M€), les sols (173M€) et les déchets (166M€), les sites, paysages et biodiversité (124M€), le bruit et vibrations (29M€).
L’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement, représentent 86% des montants investis, loin devant les investissements spécifiques (surcoûts liés à l’intégration dans l’outil de production de produits ou procédés moins polluants que ceux disponibles de manière standard sur le marché).
La prévention des pollutions est désormais le premier objectif des investissements spécifiques (46% des dépenses ou 533M€), ce qui traduit une volonté des établissements d’agir en amont du processus de production. Cette tendance n’a cessé de progresser depuis 2013. Viennent ensuite (40% des montants) les investissements spécifiques destinés au prétraitement (455M€), au traitement ou à l’élimination de la pollution : ils permettent aux établissements de réduire l’impact négatif de leur activité sur l’environnement. puis le recyclage et tri (104M€) et les mesures et contrôle (58M€).