Le commerce de gros de biens domestiques couvre l’ensemble des biens manufacturés destinés spécifiquement aux ménages, de l’habillement à la pharmacie, en passant par l’électroménager ou la parfumerie. En 2014, ses ventes s’établissent à 143Md€, soit un cinquième des ventes des grossistes. C’est le 2éme secteur du commerce de gros, derrière le secteur alimentaire (intermédiaires compris), mais le 1er secteur pour la marge commerciale et la valeur ajoutée (1/3 du commerce de gros) et, surtout, pour l’ excédent brut d’exploitation (la moitié du commerce de gros).
Le commerce en biens domestiques regroupe 16% des entreprises du commerce de gros et 21% de ses effectifs salariés. Le secteur des produits pharmaceutiques est le plus gros employeur (31% des effectifs), suivi par celui des autres biens domestiques (25%) et l’habillement (16%).
Au sein du commerce de gros de biens domestiques, les négociants en produits pharmaceutiques réalisent 41% des ventes, les négociants en équipement de la personne (habillement, parfumerie, horlogerie et bijouterie) 24% et ceux en équipement de la maison (textile, électroménager, vaisselle et produits d’entretien, meubles) pour 14%; les autres grossistes en biens domestiques (livres, maroquinerie, articles de sport, etc.) réalisent 21% des ventes.
Entre 2005 et 2014, les ventes des grossistes en biens domestiques progressent davantage que celles du commerce de gros dans son ensemble, en valeur et surtout en volume (+ 26% contre + 5%). L’impact de la crise de 2008 y est plus modéré grâce à la bonne tenue de l’activité de l’équipement de la personne et des produits pharmaceutiques. Le commerce de gros de biens domestiques suit une tendance assez proche de celle de la consommation des ménages en produits manufacturés (hors produits liés à l’automobile), mais apparaît plus volatile.
Entre 2005 et 2014, le dynamisme du commerce de médicaments se traduit par une forte progression de la part de ses ventes, mais la baisse des prix des médicaments atténue la progression des ventes en valeur.
Le commerce de gros de la parfumerie bénéficie, quant à lui, d’une légère augmentation des volumes, combinée à celle des prix.
À l’inverse, en valeur comme en volume, le commerce de gros de biens d’équipement de la maison regroupe les secteurs les moins dynamiques.
En 2014, les grossistes en biens domestiques importent 42% de leurs achats et exportent 19% de leurs ventes.
Sur le marché intérieur, ils vendent principalement aux centrales d’achat et aux autres grossistes ; les détaillants représentent également un débouché important des grossistes en biens domestiques (35% des ventes). En revanche, les grossistes en biens domestiques approvisionnent peu les producteurs.
7,5% des entreprises réalisent 90% du chiffre d’affaires du secteur en 2014 (contre 8,9% en 2010); les commerces de gros en produits pharmaceutiques ainsi qu’en parfumerie et produits de beauté sont les plus concentrés.
Si seulement 16% des grossistes en biens domestiques appartiennent à un groupe de sociétés, ces derniers réalisent 90% du chiffre d’affaires de leur secteur (produits pharmaceutiques 97%, parfumerie 94%). Les négociants en biens domestiques sont enfin parmi ceux qui comptent le plus de centres de décision de nationalité étrangère (30% d’entre eux)