Synthèse de la note de septembre 2016 - septembre 2016
Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat et reprise
- 36 401 créations d’entreprises en août 2016, 15% de plus qu’en moyenne 2013-2015
Source : Analyse André Letowski à partir des données Insee, septembre 2016
Si l'évolution est fort favorable en août (15% de créations en plus), elle est plus modeste si l'on observe les 12 derniers mois (+3,5%) et la moyenne des 3 dernières années (+2,5%); cette évolution est nettement plus favorable aux non autoentrepreneurs (+13,8% au regard des 12 mois précédents et +26,9% au regard des 3 années antérieures) et défavorable aux autoentrepreneurs (respectivement -9,4% et -22,5%). Ces données sont toutefois soumises à interrogation quand on observe l'écart de chiffrement entre l'Insee et l'Acoss (les Urssaf en charge d'immatriculer les autoentrepreneurs et de collecter leurs charges sociales).
- 60% des autoentrepreneurs sont en activité, dont la moitié à titre principal
Source : "Auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 : 54% de ceux qui démarrent en font leur activité principale", Insee Premiére N°1615, septembre 2016
Selon l'enquête Sine 2014, interrogeant 40 000 autoentrepreneurs, immatriculés au cours du 1er semestre, qu'ils aient ou non produit des recettes, 60% des autoentrepreneurs immatriculés au premier semestre ont produit des recettes; parmi ces derniers, 54% en font leur activité principale (42% sont issus du chômage); par contre, ceux en activité de complément sont pour 52% des salariés. Noter que la part des femmes entre 2010 et 2014 est passé de 34% à 37%; elles sont davantage présentes parmi les projets concrétisés. À l’inscription, 44,8% sont des salariés (dont 6,5% dans la fonction publique et 6,6% des intérimaires ou des intermittents) , seulement 28% des chômeurs (mais 42% actifs), 21,3% des "inactifs" (dont 6,5% des étudiants et 4,8% des retraités) et 6% des indépendants ou chefs d'entreprise salarié. Parmi ceux qui sont devenus actifs, 57% ont monté leur projet sans appui.
- Les nouveaux entrepreneurs plus préoccupés de bien être
Source : "Être entrepreneur aujourd’hui : étude sur la nouvelle génération d’entrepreneurs", Sage , septembre 2016
Cet article permet une vision des jeunes entrepreneurs appartenant à différents pays, comparés à leurs ainés; la qualité du sondage n'est toutefois pas certaine (échantillon inconnu). L'étude propose une typologie en 5 groupes. Contrairement aux générations précédentes, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est une préoccupation majeure pour les jeunes entrepreneurs ; la motivation sociale constitue aussi une part importante de leur travail. Ils ont créé leur entreprise pour trois raisons principales : le désir de rester maîtres de leur destin, de réaliser leurs idées et de gagner de l’argent. Ils accordent beaucoup de valeur à la flexibilité et veulent pouvoir décider quand, où, comment et avec qui ils travaillent. La majorité attache une énorme importance à la technologie et tiennent à être à l’avant-garde des nouvelles tendances (pour 1/3, la technologie est le critère numéro un pour garantir une gestion optimale de leurs activités). En France, 42% déclarent se reposer sur la technologie, tandis qu’au Brésil, 81% estiment qu’ils ne pourraient pas réussir sans elle. Si près de 3/4 répondent qu’ils utilisent la technologie plutôt que la communication en face à face,, 52%) affirment qu’ils auraient pu gérer leur entreprise avec la technologie datant d’il y a 20 ans, disposant de suffisamment d’ingéniosité pour ne pas avoir à dépendre de la technologie pour réussir.
- 4 profils de créateurs
Source : "En Limousin, moins de créations mais des projets plus importants", Insee Analyses Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, N° 34, juillet 2016
Le 1er est constitué de « projets importants » avec 1/4 des créateurs (plus de 4 000€ de fonds réunis et création d'emploi au démarrage); dans la moitié des cas, il s'agit d'une reprise et dans 80% une création en société; l’emprunt bancaire est quasi systématique et l’externalisation fréquemment adoptée; même chose pour le recours aux TIC, à l'innovation. Le 2éme type concerne des « petits projets » dont la moitié relève des activités de services, avec davantage de créations sous forme individuelle, une mise de fonds modeste (apports personnels surtout); le seul emploi créé est celui de l’entrepreneur qui assure avant tout son propre emploi. Dans le 3éme groupe 'les autonomes", déclare ne bénéficier d’aucun accompagnement (faible dimension, orientés vers des activités de services, financement sur fonds personnels) avec davantage de seniors et de créateurs pourvus d’une première expérience. Le 4éme type comprend des entrepreneurs ayant bénéficié d’un dispositif d’aide (en particulier de structures dédiées à la création) pour réaliser leur projet et d’une formation préalable; les réseaux bancaires sont mobilisés pour contribuer au financement de leur projet. Noter qu'1/3 des nouveaux entrepreneurs viennent d'autres régions, pour créer leur entreprise (2 fois plus qu’en 2010); ils sont plus souvent chômeurs, porteurs de petits projets.
- Les créatrices sont 28% des créations dans les Hauts de France
Source : "Les femmes à l'origine de 28% des créations d'entreprise en 2014", Insee Analyses Nord-Pas-de-Calais-Picardie, N° 21, août 2016
Les créatrices sont 28% des créations dans les Hauts de France
Peu d'études portent sur les femmes et la création, d'où cette proposition d'article sur les créatrices des Hauts de France, même si les domaines observés n'apportent pas de connaissances nouvelles.
Assurer leur propre emploi constitue l'objectif principal des 3/4 des femmes (les 2/3 pour les hommes); toutefois, mais 11% des femmes comme des hommes affirment créer pour mettre un produit ou service nouveau sur le marché, indicateur fréquent de développement.
28% ont moins de trente ans et un niveau de formation plus élevé (49% sont diplômées de l’enseignement supérieur), du fait notamment d'une forte présence des diplômes du premier cycle des professions sociales et de la santé.
Leurs projets sont plus modestes :1/3 emploi au moins un salarié ; 12% envisagent une embauche contre 21% chez les hommes. la moitié des créatrices démarrent avec moins de 4 000€. Ceci étant, le recours aux emprunts bancaires est aussi fréquent que pour les hommes (33%); de plus, elles disent ne pas connaître plus que les hommes des difficultés avec leurs banques.
Elles ont davantage que les hommes reçu un appui avant la création, soit de leur conjoint, soit d'un organisme professionnel ou dédié à la création.
- 36 401 créations d’entreprises en août 2016, 15% de plus qu’en moyenne 2013-2015
Sensibilisation à l’entrepreneuriat/intention de créer
- Prés de 61 000 jeunes ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat par 100 000 entrepreneurs
Source : "Transmettre aux jeunes la culture entrepreneuriale: rapport d'activité 2015-2016", 100 000 entrepreneurs, septembre 2016
60 880 jeunes sensibilisés au cours de l'année scolaire 2015-2016, lors de 2 127 interventions (920 établissements partenaires), contre 1 850 l'année précédente.
4 706 enseignants ont été concernés et 4 585 entrepreneurs formés
85% des interventions ont eu lieu dans des établissements publics et 15% dans le privé; 52% l'ont été en lycée, 37% en collège et 12% dans le supérieur.
Les 3/4 des interventions se sont déroulées dans 3 régions : l'Ile de France, Rhône-Alpes et Pays de Loire (314), les autres étant réparties dans 10 autres régions et 2 DOM.
Selon les enseignants accueillant dans leur classe ce type d'initiative, les interventions ont conduit les élèves à se questionner sur leur orientation, sur leurs capacités et motivations; elles ont aussi permis de transmettre des messages liés aux aptitudes entrepreneuriales; 50% ont dit avoir moins peur de prendre des risques.
68% des enseignants ont par ailleurs perçu les compétences nécessaires aux élèves pour s’insérer dans le monde professionnel.
- Prés de 61 000 jeunes ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat par 100 000 entrepreneurs
Pérennité, cessation, défaillances
- Les emplois menacés par les défaillances sont en nette chute
Source : "2ème trimestre 2016 : défaillances et sauvegardes d’entreprises en France", Altares, juillet 2016
3 000 TPE de 3 à 9 salariés sont entrées en procédures au 2éme trimestre 2016 (6% de moins qu’un an plus tôt). Ce rythme est deux fois plus rapide (-12 %) pour les petites entreprises de 10 à 49 salariés (833 procédures) et s’accélère à partir de 50 salariés (-17 %). Ces tendances illustrent une consolidation de la reprise et conduisent à un net ralentissement de la destruction d’emplois (plus de 72 000 au cours du 2éme trimestre 2009, contre 47 000 ce 2éme trimestre).
- Les emplois menacés par les défaillances sont en nette chute
Démographie des entreprises
- 3,9 millions d’entreprise début 2014, dont 1 million d’autoentrepreneurs
Source : Tableau INSEE relatif au nombre d'unités légales par tranche de taille de salarié en 2014, septembre 2016
Cet article est un commentaire de l'auteur de cette note relatif au chiffrement le plus récent du nombre d'entreprises (unités légales et non groupe d'entreprises appartenant au même groupe) au 1er janvier 2014. Sur les 3,9 millions d'entreprises au 1er janvier 2014, 70% sont le fait de sans salarié (dont un peu plus de 1 million d'autoentrepreneurs. Si l'on excluait les autoentrepreneurs, le nombre total d'entreprises serait de 2,921 millions et les sans salarié 1,732 million ou 59%, propos qui me parait plus juste pour opérer des comparaisons ; dans ce cas les 1-9 salariés comptent pour 33,7% et les PME pour 6,9%. L'observation des 3 périodes (2014, 2008 et 2003) montre bien évidemment une forte évolution pour les sans salarié, tant en 2003 (quasi doublement avec 2014) qu'en 2008 (plus 50% avec 2014 du fait des autoentrepreneurs), et donc pas seulement le fait des autoentrepreneurs, alors que les autres tranches de taille manifestent peu de variations, tout juste une situation plus favorable en 2014 qu'en 2013.
- les coopératives réunissent 26 millions de sociétaires et 1,2 million de salariés
Source : "Panorama sectoriel des entreprises coopératives, édition 2016", Coop.FR, septembre 2016
Les coopératives réunissent 26 millions de sociétaires (+6% par rapport à 2012), 22 517 entreprises coopératives, 1 217 466 salariés, soit 5,1% de l'emploi salarié, contre 4,2% en 2008 (+ 0,3% par rapport à 2012) et un chiffre d'affaires de 306,9Md€ (260Md en 2008). Parmi les 100 plus grandes coopératives, 73% sont en province dans 53 département différents. Dans le monde, on dénombre 1 million de coopératives dont 80 000 firmes multinationales, 100 millions de salariés et 1Md de sociétaires; la France compte parmi les leaders mondiaux avec 23 coopératives présentes dans le Top 300. Selon un classement de l'ONU des 10 pays les plus coopératifs en avril 2014, la France est au 2éme rang.
- 3,9 millions d’entreprise début 2014, dont 1 million d’autoentrepreneurs
Financement, aides financières publiques
- La France a levé 1Md€ de capital risque au 1er semestre 2016
Source : "Un premier semestre de tous les records pour les levées de fonds en France", Usine digitale du 7 septembre 2016
En nombre d'opérations, le baromètre montre que la France, et plus particulièrement sa capitale, est devenue la première place d'Europe continentale; en montants levés, elle occupe la deuxième place, ex-aequo avec la Suède, mais l'Angleterre reste le 1er écosystème européen en matière de levée de fonds, du fait que 60% des financements se concentrent sur des tickets supérieurs à 20M€, quand 65% des tours de table français concernent des tickets inférieurs à cette somme. 16% des montants levés et 27% des opérations européennes (Royaume-Uni compris) ont eu lieu en France. L'opération moyenne est de 3,39M€, en nette hausse depuis 2 ans du ticket avec 1 million de plus qu'en 2014.
- La France a levé 1Md€ de capital risque au 1er semestre 2016
Accompagnement des créations, des TPE et PME
- Les réseaux féminins offrent-ils quelque chose de différent par rapport aux réseaux classiques ?
Source : "Créatrices d'entreprise : le truc en plus de l'accompagnement au féminin", Les Echos Entrepreneurs du 8 09 2016
Les apports en termes de conseils business purs semblent similaires à tous les types de réseaux; la différence serait plutôt d'ordre psychologique : la parole se libère; on peut aborder plus facilement la question de la conciliation vie privée-vie professionnelle, celle des enfants; les femmes développent aussi une forme de solidarité qui leur est propre. Le retour d'autres femmes entrepreneures est important, non seulement pour cette gestion de la sphère privée mais aussi pour l'appréhension de la sensibilité marché/client, d'où l'importance des ateliers dédiés à l'empowerment des femmes pour lancer leur structure,
- Les réseaux féminins offrent-ils quelque chose de différent par rapport aux réseaux classiques ?
Innovation, R&D
- Les entreprises les plus digitalisées sont les plus en développement
Source : "Croissance et digital: barométre 2016", Acsel/opinion Way, septembre 2016
28% ont une stratégie digitale pilotée par la direction disposant d’une équipe dédiée (entreprises de plus de 50 salariés et secteur commerce), 58% une stratégie digitale non portée par la direction ou manquant de moyens humains et 14% aucune stratégie (surtout des 10-19 salariés des services aux particuliers, et du bâtiment). Les entreprises les plus digitales sont 41% à croitre en 2015 et le prévoir en 2016 contre 24% en moyenne et 11% pour les réticentes. En termes de freins, 55% parlent de risques, 41% de résistance aux changements, 37% de manque de communication.
- Les entreprises les plus digitalisées sont les plus en développement
Evolution des marchés, de la société
- Les français jugent utiles les entreprises qui leur apportent emploi, innovation, ancrage territorial
Source : " LES ENTREPRISES LES PLUS UTILES", Ifop/Terre de Sienne, communiqué de presse du 15 septembre 2016
3 conclusions principales pour cette étude :
1 les Français interrogés estiment qu’une entreprise doit être utile pour la société dans son ensemble, avant même ses clients, ses collaborateurs ou ses actionnaires. La figure la plus utile à la société est le dirigeant de PME (88%) ou le P-D-G. d’une grande entreprise (62%).
Sont particulièrement appréciées, les entreprises familiales (centrées sur les besoins du client, leur authenticité, et leur ancrage territorial.
2 Les Français jugent l'entreprise utile si elle crée des emplois, si elle fait progresser la recherche et l’innovation, à égalité avec sa contribution au lien social
Par ailleurs, une entreprise est jugée utile pour ses clients, si elle propose des produits innovants, leur fait gagner du temps, leur apporte du bien-être, un sentiment de protection et enfin de l’argent.
3 Le Directeur Général et le P-D-G est la figure la plus utile de l’entreprise (45%), puis à quasi égalité le DRH (43%),
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- Les français jugent utiles les entreprises qui leur apportent emploi, innovation, ancrage territorial
Formation, jeunes
- 270 000 contrats d’apprentissage en 2015 (+1,6%)
Source : "L’apprentissage en 2015: nette reprise dans les entreprises de moins de 10 salariés et dans le secteur public", Dares résultats N°044, septembre 2016
Les recrutements d’apprentis augmentent nettement dans les entreprises de moins de 10 salariés (+5% dont +10% pour le recrutement de mineurs), après 2 années de forte baisse (-9% en 2013 et -5% en 2014), mais en baisse dans les entreprises de 10 salariés et plus (-2,3%). Le portrait robot des nouveaux apprentis se caractérise par des hommes (66%), des apprentis mineurs (51,5%), des peu diplômés (55% au plus le CAP ou un BEP), d'ex scolaires (59%), entrés en contrat d'apprentissage de 13 à 24 mois (65%). 28% des contrats d'apprentissage ont fait l'objet d'un abandon ou d'une rupture dans la promotion 2013-2014 (14,5% pour les contrats de moins d'un an, 33 à 38% pour ceux de 13 à 24 mois). 29% des primo-entrants en contrat d’apprentissage ont rompu leur contrat; les ruptures sont moins fréquentes dans le supérieur. En fait, plus l’apprenti est jeune et plus le taux de rupture est élevé : plus l’entreprise est petite et plus le taux de rupture est élevé.
- 270 000 contrats d’apprentissage en 2015 (+1,6%)