Les non-salariés non autoentrepreneurs ont un revenu mensuel moyen de 3 580€ et les autoentrepreneurs de 470€.


"Les revenus d’activité des non-salariés en 2017 : troisième année de hausse du revenu moyen "Insee Première N°1781, novembre 2019

Sources : La base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Acoss et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés; les résultats portent sur les secteurs non agricoles.

Définition :

Non-salariés : ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non- salariés, dont les micro-entrepreneurs, les entrepreneurs individuels et les gérants majoritaires de sociétés à responsabilité limitée (SARL). Tous les pluriactifs (percevant à la fois des revenus d’activité salariaux et non salariaux) sont pris en compte, y compris ceux exerçant à titre principal une activité salariée.

Revenu d’activité: rémunération issue de l’activité non salariée, déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année mais pas des contributions sociales (CSG, CRDS).

 

Les non-salariés se répartissent entre autoentrepreneurs (928 000), autre entreprise individuelle (1 057 000) et gérants majoritaires de société (811 000); leurs revenus connaissent de fortes disparités du fait de la forme juridique et de l’activité exercée.

 

⇒ Leur nombre

 

Fin 2017, en France, 3,2 millions de personnes exercent une activité non salariée, dont 0,4 million une activité dans le secteur agricole.

Hors secteur agricole, la moitié des non-salariés se concentre dans les services , dont 35% les services aux entreprises et 21% les services destinés aux particuliers (restauration, hébergement, activités artistiques et récréatives, enseignement, coiffure, etc.); les autres activités sont :  le commerce et l’artisanat commercial (18%), la santé humaine et l’action sociale (17%) et la construction (13%); moins de 5% travaillent dans l’industrie.

 

Les non-salariés classiques représentent 1,9 million de personnes, dont 57% sont entrepreneurs individuels (1,057 million), 43% gérants majoritaires de sociétés (811 000); les effectifs de gérants de sociétés diminuent pour la quatrième année consécutive (− 1,7% en 2017), alors qu’ils avaient vivement augmenté entre 2009 et 2013 (+ 6,2% en moyenne chaque année).

Le nombre de non-salariés classiques baisse dans la quasi-totalité des secteurs, et plus particulièrement dans le commerce et l’artisanat commercial (− 4,1%); il progresse uniquement dans les professions paramédicales (+ 3,5%), les activités de taxis et voitures de transport avec chauffeur (VTC) (+ 2,8%), ainsi que les activités juridiques, comptables, immobilières, financières et d’assurance.

 

Fin 2017, 928 000 micro-entrepreneurs sont économiquement actifs ; leurs effectifs augmentent un peu plus vivement en 2017 (+ 8,3%) qu’en moyenne depuis 2015 (+ 6,9%). La part de micro-entrepreneurs augmente dans presque tous les secteurs d’activité.

Ils sont 95% des non-salariés dans les activités de livraison à domicile et les coursiers urbains, plus de 60% dans le commerce de détail hors magasin, et nombreux dans certains services personnels (entretien corporel, réparation de biens) et activités spécialisées (photographie, design, traduction), dans les arts et spectacles, dans certaines activités de santé non réglementées (psychothérapie, acupuncture, homéopathie, diététique) ou encore dans l’enseignement.

Ils sont au contraire quasiment absents des secteurs surtout composés de professions réglementées n’ouvrant pas droit à ce statut (avocats, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, etc.).

 

⇒ Leurs revenus hors secteur agricole

 

Les non-salariés classiques retirent en moyenne 3 580€ par mois de leur activité : 3 880€ pour les entrepreneurs individuels et 3 180€ pour les gérants de sociétés; 8% déclarent un revenu nul ou déficitaire (de 2% pour les professionnels de santé et les pharmaciens, à 23% dans les activités immobilières)

Hors revenus nuls, les disparités de revenu d’activité sont plus marquées que pour les salariés du privé : un non-salarié classique sur dix gagne moins de 510€ par mois et un sur dix perçoit plus de 8 330€ par mois. Le commerce de détail hors magasin génère les revenus les plus faibles (1 200€ par mois), derrière les taxis et VTC, les services personnels et les activités artistiques et récréatives (de 1 410 à 1 550€). Les médecins et dentistes perçoivent en moyenne les revenus les plus élevés (8 870€), devant les juristes et comptables (8 340€) et les pharmaciens (6 850€).

 

Les micro-entrepreneurs économiquement actifs retirent en moyenne 470€ par mois de leur activité non salariée, mais 3 micro-entrepreneurs sur 10 occupent également un emploi salarié.

 

Les femmes (37% des non-salariés), sont en progression (+ 3 points en 5 ans). Elles sont notamment de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des secteurs où elles ont lancé leur activité sous le statut de micro-entrepreneur : industrie (habillement, fabrication de bijoux fantaisie), services administratifs et de soutien ou encore enseignement. En 2017 comme en 2016, les femmes non salariées classiques gagnent en moyenne 22% de moins que leurs confrères (3 030€ par mois contre 3 880€). Pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs; une partie de l’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important ; elles sont aussi plus jeunes et dirigent en moyenne des entreprises plus petites.

 

Le revenu d’activité moyen des micro-entrepreneurs augmente (+4% en, 2017, après +3,4% en 2016 et + 6,1% en 2015).

Le revenu d’activité des non-salariés classiques progresse de 3% en € constants, après + 2,7 en 2016. Il s’accroît de 3,3% pour les entrepreneurs individuels et de 2,4% pour les gérants de sociétés. Ils exercent plus souvent dans les secteurs les plus rémunérateurs comme la santé et les activités juridiques et comptables, alors que leur nombre diminue dans les secteurs les moins rémunérateurs (commerce de détail, services aux particuliers).

Le revenu moyen des non-salariés classiques progresse dans presque tous les secteurs (notamment les activités immobilières, les activités artistiques et récréatives et le commerce de détail hors magasin), alors qu’il baisse dans le commerce pharmaceutique et les métiers de bouche.

Pour ne savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4246305