Si la dette progresse dans les entreprises, c’est le fait du recours au crédit pour investir, alors que l’épargne des ménages, en forte hausse pendant le covid, s’affaiblit.
⇒ La trésorerie et la dette des entreprises non financières
Après une très forte hausse en 2020 (+ 218Md€), le flux de la dette brute progresse en 2021 (+ 52Md€), principalement du fait du dynamisme des prêts bancaires pour investissement (+45Md€) , alors que le flux de crédits de trésorerie baisse de 7Md€ en raison des premiers remboursements des PGE. L’encours de dette nette atteint 1027Md€ à fin décembre 2021 (après 995Md€ fin décembre 2020).
⇒ Placements financiers et dettes des ménages
Le flux d’épargne financière des ménages en 2021 est de 134Md€, correspondant à des flux de placements financiers de 221Md€, diminués de 86Md€ de flux de crédits (pour l’essentiel des crédits à l’habitat).
Les encours de dépôts ont crû de 104Md€ (contre 151Md€en 2020 et 81Md€ en 2019). Les flux nets d’assurance vie sont soutenus (39Md€ en 2021) après les faibles flux de 2020 (10Md€) et retrouvent presque leur niveau de 2019.
En janvier, les placements sous forme de dépôts bancaires sont à nouveau dynamiques, après un ralentissement observé au 4éme trimestre 2021.
L’effet de la pandémie sur l’épargne financière des ménages se traduit par un surplus ; en cumul, entre le 1er trimestre 2020 et le 4éme trimestre 2021, il est estimé à 175Md€, après 113Md€ fin 2020 ; Il s’est constitué surtout lors des mois de confinement en 2020 (mars, avril, mai et novembre), alors qu’en 2021, il ne s’est accru que de 12Md€ au 2éme semestre 2021, après + 40Md€ au 1er semestre.
Pour en savoir davantage : impact_crise_covid_mars-2022.pdf (banque-france.fr)