La consommation touristique intérieure est une activité en progression, notamment au sein des parcs d’attraction, du transport par avion, de l’hôtellerie, des campings et des cafés/restaurants.
⇒ Le flux des consommations touristiques et leur évolution
En 2017, la consommation touristique intérieure en France des touristes et excursionnistes français s’élève à 104Md€ et à 64Md€ pour les étrangers. La consommation touristique intérieure progresse de 6,1% en 2017, sous l’effet d’une hausse des prix de 1,5% et d’une forte augmentation de 4,5% en volume.
2017 est l’année pour laquelle la croissance en volume a été la plus forte depuis 2011; au regard de la moyenne 2010-2016, la progression a été de 7,2%.
30% des voyages le sont vers l’urbain, 23% vers le littoral, 22% le rural et 19% la montagne.; en termes de nuitées, 32% le sont dans le littoral, 22% la montagne, 22% l’urbain et 19% le rural.
Si la France est au 1er rang pour le nombre de visiteurs étrangers (86,9 millions ou 6,6% des touristes mondiaux), devant l’Espagne (81,9 millions), les USA (76,9 millions) ou l’Italie (58,2millions), elle est au 3éme rang en ce qui concerne les recettes (53,7Md€) loin derrière les USA (186,6Md€ mais une évolution de 1,9% entre 2016 et 2017), derrière l’Espagne (60,3Md€ et +10,3%), mais devant l’Italie (39,2Md€ et une évolution de 7,7%).
⇒ Les clientèles Françaises et étrangères
La consommation touristique des étrangers (38%) a progressé de 8,2% en 2017 (6,8% dans le monde), plus que celle des Français (4,8%). Le rattrapage pour les étrangers est d’autant plus fort que leur consommation touristique avait chuté de 4,9% en 2016.
Cette croissance est portée par leurs dépenses hôtelières, qui ont augmenté de 10,1%, et par leurs dépenses en restaurants, musées, spectacles et autres activités culturelles. Malgré les difficultés en 2015 et 2016, la consommation touristique des étrangers progresse de 22% depuis 2010, vs 12% pour les Français.
Noter que la hausse des dépenses de location entre particuliers est plus faible que celle des autres postes d’hébergement.
62% de la consommation touristique intérieure en France est réalisée par des Français (4,5% du PIB et 8,7% de la consommation finale des ménages.) à l’occasion de leurs séjours en France, avec une hausse des départs en vacances de clientèles françaises à pouvoir d’achat plus faible, alors que l’évolution des dépenses des étrangers a été surtout influencée par le retour de clientèles à fort pouvoir d’achat.
Les étrangers ( venant notamment d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique du Nord) dépensent davantage en hébergements payants et en restaurants et cafés que les touristes français. Mais cette clientèle se détourne plus facilement vers d’autres pays en cas de mauvaise image de la France (attentats, grèves, insécurité ressentie, etc.) ou de l’évolution de leurs revenus.Â
86,9 millions de touristes sont venus en France, dont 79% venant d’Europe, 10% d’Amérique, 6,8% d’Asie, 3,2% d’Afrique; en recettes (53,7Md€), 67% proviennent de visiteurs européens, 15,6% d’Asie, 13% d’Amérique, et 4,3% d’Afrique.
⇒ Les dépenses par grand type de consommation
1er groupe de dépenses : l”hébergement
Les dépenses d’hébergement payant (21,6% des dépenses touristiques) se sont accrues de 7,2% en 2017, avec + 5,4% pour les Français et + 8,6% pour les étrangers. Le retour de clientèles étrangères à fort pouvoir d’achat dans les hôtels français, en particulier venant d’Asie et d’Amérique, s’est traduit par une hausse du taux d’occupation de toutes les catégories sauf les « une étoile ». L’essentiel de la croissance des gains du secteur hôtelier s’est concentré dans le haut de gamme.
Les dépenses pour les séjours en camping ont augmenté de 9%, pour moitié en raison de la forte hausse des prix de 4%. La montée en gamme de l’offre de campings (3 étoiles et plus) s’est poursuivie en 2017; ces derniers enregistrent une hausse des nuitées de 6,8% pour les Français et de 5,2% pour les étrangers (Allemands, Néerlandais et Belges).
Noter que l’hébergement touristique non marchand chiffre 19,6Md€, en hausse de 0,6%.
Second groupe de dépenses : les dépenses de transports chiffrent 20,9% des dépenses touristiques et sont en progression de 7,8%
Les dépenses de transport aérien progressent fortement en France (+9,4%) comme dans le monde. La progression du trafic a davantage concerné les trajets internationaux à longue distance. Malgré ces bons résultats, les compagnies françaises perdent des parts de marché tous les ans.
Les dépenses en transport ferroviaire longue distance ont progressé de 7% en valeur (hausse du nombre de passagers), du fait notamment des jeunes qui s’étaient détournés du ferroviaire pour des offres de covoiturage et d’autocars.Â
Noter que la La croissance des dépenses touristiques en autocar est uniquement due à une hausse des prix de 3,8%.
La croissance en volume du trafic routier à longue distance est limitée à 1,3%; après une forte progression, de 2010 à 2015, grâce à un coût au kilomètre très bas, le covoiturage semble atteindre un palier en France depuis 2016.
3éme groupe : les dépenses en restaurants (11,3% des dépenses touristiques) progressent de 7,1% et de 6,2% en alimentation et boissons (8,8% des dépenses). Les dépenses en services culturels, sportifs et de loisirs (6,5% des dépenses) ont progressé de 6,2%; les parcs d’attraction connaissent la plus forte hausse (+12,3%).
Pour information, les agences de voyage comptent pour 5,5% des dépenses (8,2Mf€), en hausse de 5,2%.
46,7% des voyages sont réservés; parmi les services de réservations, 57,5% le sont par des compagnie de transport, des hôtels…,
Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/4-pages-ndeg87-consommation-touristique-record-france-2017 et https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/chiffres-cles-tourisme