La baisse du bénévolat se confirme.


"BAROMÈTRE FRANCE BÉNÉVOLAT 2025", France Bénévolat, Ifop, Crédit Mutuel, mars 2025

Méthodologie : échantillon de 6 337 personnes âgées de 15 ans et plus, doublé par rapport aux éditions précédentes.
Cette étude est menée dans le cadre de l’OMCAWI (“OM” pour Omnibus et “CAWI” pour Computer Assisted Web Interview), enquête multi-clients de l’IFOP réalisée chaque semaine et auto-administrée en ligne auprès d’un échantillon national. L’échantillon est structuré selon la méthode des quotas.
Les informations ont été recueillies, en janvier 2025. 

 

En 2025, 34% des métropolitains déclarent « donner du temps, gratuitement”, soit 19 millions.

 

Sur ces 34%, 21% donnent du temps dans une association, 11% de façon informelle, auprès de personnes hors du cadre familial, par exemple dans leur voisinage et 3% dans une seule organisation de type politique, religieuse, syndicale, municipale. 66% (35 millions) ne se déclarent pas bénévoles, 8 millions ayant pu l’être par le passé. 

 

♦ L’évolution du bénévolat.

 

– En 2013, 40% des Français étaient bénévoles, vs 38 en 2019 et 34 en 2025, mais avec un quasi même nombre (19 millions). Le nombre de bénévole en association baisse (de 15 millions en 2013 à 12 en 2022 et 13 en 2025), alors que celui des bénévoles “informels” sont proches au fil des années (6 millions).

 

– Le bénévolat associatif continue à progresser chez les plus jeunes et à régresser chez les plus de 65 ans.

Ils sont 23% en 2025 vs 21-22 entre 2013 et 2019 et 19 en 2022, alors que les 65 ans et plus sont passés de 35-38% entre 2010 et 2016 à 31 en 2019, 26 en 2022 et 24 en 2025.

La baisse est plus modeste dans la tranche de 50-64 ans (20-22% entre 2013 et 2019 vs 18 en 2022-2025) ; elles l’est un peu moins pour les 35-49 ans passant de 22-25% entre 2013 et 2019 à 17-18 en 2022 et 2025.

Par ailleurs le bénévolat informel est plus important chez les moins de 50 ans (34% en moyenne en 2025 vs 20 chez les plus de 50 ans) ; il est davantage en chute en moyenne entre 2025 et 2013-2022 (34% vs 40-43) que chez les 50 ans et plus (20% vs 18-24).

 

– Les hommes y sont plus nombreux : 23% en 2025 vs 19 les femmes. Mais l’un et l’autre sexe a connu une baisse : pour les hommes de 23-27% entre 2010 -2019 à 23 en 2025 et pour les femmes de 22-24 entre 2010-2019 à 19 en 2025. Par contre, les femmes sont un peu plus présentes en bénévolat informel (11% vs 9).

– En termes de diplôme : les plus diplômés sont aussi les plus impliqués en 2025 (26% vs 19 pour les niveaux bac et 12 les CAP et moins). La baisse est effective pour les plus diplômés (de 30% à 26) et pour les moins diplômés (de 17% à 12). Alors que les diplômés sont peu impliqués en bénévolat informel (9 ou 10 vs en bénévolat associatif 19 pour les niveaux bac et 26 pour ceux de l’enseignement supérieur) ; les niveaux CAP et inférieurs sont autant impliqués dans les 2 formes de bénévolat (13 et 12%).

– L’intensité du bénévolat : la tendance est à une légère baisse chez les plus impliqués.

S’il n’y a pas de différence entre 2025 et la moyenne 2013-2022 avec 28% d’impliqués quelques heures par an, on constate une hausse pour les impliqués quelques heures par mois (34 en 2025 vs 29,5 en moyenne) ; par contre il y a une légère baisse pour ceux impliqués quelques heures par semaine (24% vs 26) et ceux impliqués au moins 1 jour par semaine (15% vs 16,5).

♦ Le sport est la seule activité associative qui a gagné des bénévoles depuis 2019. Les loisirs, la culture, l’éducation populaire, la santé ont connu en 2025 une nette remontée du bénévolat par rapport à la période de la pandémie, mais celle-ci ne compense pas la très forte baisse enregistrée entre 2019 et 2022.
Le secteur de l’environnement n’a pas bougé sur la période récente avec un taux de bénévolat de près de 3% mais il a pratiquement doublé depuis 2010.

 

♦ Si, en moyenne les femmes sont un peu moins souvent bénévoles, il y a des différences importantes selon les secteurs : elles sont sous-représentées dans les sports, la culture, un peu dans les loisirs et surreprésentées dans les secteurs de la jeunesse-éducation populaire, de la santé et du social-caritatif.

 

On constate aussi de gros écarts dans la part des 65 ans et plus selon les domaines : la culture, les loisirs et le social ayant bien plus de bénévoles à partir de 65 ans et la santé la jeunesse-éducation populaire et le sport en ayant bien moins, ces trois secteurs attirant bien plus de 15-34 ans que la moyenne des secteurs.

En 2025

⇒ Les fonctions occupées.

♦ 50% des bénévoles occupent surtout des fonctions « de terrain » (accueil, orientation, accompagnement) ; 33% participent à des fonctions de support (secrétariat, comptabilité, gestion, communication) et 30% à des fonctions d’encadrement (dont membre de CA).

Ces fonctions d’encadrement sont très majoritairement occupées par les hommes, notamment des retraités où ils sont presque deux fois plus nombreux que les femmes.
Une partie de ceux qui déclarent exercer des fonctions d’encadrement déclarent, en même temps, exercer d’autres fonctions, fonction support ou bénévolat de terrain. Il s’agit le plus souvent de bénévoles qui se déclarent dans plusieurs associations.

 

Les « engagements dans plusieurs associations » sont pratiquement revenus à leur niveau de 2019.

⇒ L’abandon associatif :

♦ c’est le fait de raisons personnelles : 42% pour des raisons de temps trop lourds à consacrer ; mais aussi 31% pour des raisons de changement professionnel, 23% pour des problèmes de santé et 22% le fait de se recentrer sur soi (dont 2 la pression familiale). Pour 80% plusieurs de ces raisons se cumulent.

Ce peut-être aussi pour des raisons relatives aux associations dont ils étaient membres : la déception due à l’organisation de l’association (16%), au manque de clarté des tâches (10), mais aussi une organisation trop hiérarchique (12), ou encore le trop d’exigences (8), la déception face aux résultats insuffisants (6) ou face aux activités proposées (5), ou encore le manque de convivialité (3) et pour un petit nombre (3) le coût économique pour soi.

⇒ Ceux qui n’ont jamais été bénévoles (environ 23 millions)

48% citent le manque de temps comme raison de ne pas s’être engagés ou encore 23% le fait de privilégier le fait de s’engager pour sa famille.

Pour 27%, « l’occasion ne s’est pas présentée (mais c’est une raison qui est de moins en moins évoquée, de 36% en 2010 à 27 en 2025), pour 11 le manque d’information sur les opportunités, et pour 8 le manque d’association prés de chez soi.

9% évoquent la « crainte de ne pas avoir les qualités requises ». ou les exigences trop importantes (6).

D’autres évoquent un mode d’organisation qui ne convient pas (7), ou un risque de concurrence avec des emplois rémunérés (6).

 

25 millions de personnes n’excluent pas de devenir ou redevenir bénévoles dans une association.
Pour cela, il leur faudrait disposer de plus de temps libre (34%), ou des horaires qui leur conviendraient (18), un engagement à durée limitée (14).

Y contribueraient : la découverte de mission pour laquelle on se sent compétent (17), un évènement qui touche (12), une sollicitation directe (11) par une association, et par quelqu’un de son entourage (9), un besoin identifié sur un territoire (7) , mais aussi une toute autre demande, le remboursement des frais engagés (9).

 

♦ Le meilleur moyen pour devenir ou redevenir bénévole : pour 29%, ce serait la « sollicitation d’un bénévole de l’association », la « rencontre avec un conseiller » (17), 2 propositions davantage citées par les plus de 50 ans ;  internet, les plateformes et les réseaux sociaux sont moins cités (10 et 11%), mais davantage par les jeunes.

⇒ Zoom sur les retraités et le bénévolat associatif

Plus encore que par leur taux d’engagement (24%), supérieur de 4 points à celui des non retraités, le rôle majeur des retraités tient au temps qu’ils consacrent au bénévolat lorsqu’ils sont bénévoles.
Qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, de retraités de plus de 70 ans ou plus jeunes, de diplômés du supérieur ou de personnes moins diplômées, près d’un quart des bénévoles retraités y consacrent plusieurs heures ou un jour par semaine (58% vs 29 les non retraités). Les non retraités sont plus nombreux (71%) à y consacrer moins de temps, quelques heures par mois ou par an (vs 42% pour le retraités).

Les retraités bénévoles sont également très impliqués dans les fonctions d’encadrement (40% vs 30% les non retraités). Parmi les retraités, les hommes sont toutefois presque deux fois plus nombreux que les femmes dans ces fonctions, un écart plus prononcé que chez les non retraités ; le diplôme est un facteur clé de leur engagement.

 

Le bénévolat des retraités s’exerce dans des activités un peu différentes de celles des non retraités. Très présents dans le social, les loisirs et la culture, ils sont également assez nombreux à mentionner le sport, mais beaucoup moins que les non retraités. Par rapport à ces derniers ils apparaissent très en retrait dans plusieurs secteurs : jeunesse et éducation populaire, environnement, santé, solidarité internationale. 

 

♦ Mais leur taux d’engagement continue à baisser : la proportion des retraités engagés dans le bénévolat associatif en 2025 a chuté de 4 points par rapport à 2019.

Les arrêts du bénévolat pendant la pandémie avaient été très nombreux, notamment chez les retraités les plus âgés. Les résultats de l’enquête 2025 semblent pourtant indiquer que de nombreux retraités ont repris leur engagement bénévole depuis la fin de la pandémie, en particulier parmi les retraités de moins de 70 ans, et qu’au total l’arrêt du bénévolat au cours de ces cinq dernières années a été plus faible chez les retraités que chez les plus de 35 ans (non retraités).

 

♦ Plus de la moitié des retraités non bénévoles n’excluent pas de s’engager mais ils veulent continuer à maîtriser leur temps.
Parmi les retraités non bénévoles aujourd’hui, 40% (30% en 2019) n’envisagent plus du tout de donner ou redonner du temps à une association, contre 20% des non retraités. L’âge et l’état de santé expliquent bien sûr une bonne partie de ce taux élevé. 
Plus de la moitié de ceux qui avaient été bénévoles en association auparavant et qui n’envisagent plus de l’être, mentionnent un ou plusieurs motifs de départ liés à l’association et, en premier lieu une organisation trop hiérarchique.

 

Les retraités prêts à prendre ou à reprendre une mission de bénévolat sont pour la plupart soucieux de continuer à maîtriser leur temps grâce à un engagement à durée limitée, des horaires flexibles ou qui conviennent à leur emploi du temps, une première phase de découverte de l’association avant tout engagement. A signaler aussi que la découverte d’une mission qui permettrait aux non bénévoles d’utiliser leurs compétences ou d’en acquérir de nouvelles est mentionnée par un quart des répondants.
Pour trouver une mission, les retraités non bénévoles privilégient largement (60%) les contacts directs avec des bénévoles, si possible déjà connus. 

⇒ L’investissement bénévole des personnes proches de la retraite (les 55 ans et plus).

Les 55 ans et plus non retraités sont 17% à accomplir actuellement une mission de bénévolat dans une association. Il s’agit du taux de bénévolat le plus faible de toutes les tranches d’âge actif. C’est également la catégorie qui a connu le plus de départs du bénévolat associatif depuis le début de la pandémie. Les raisons de ces départs ne différent guère de celles évoquées en moyenne, avec toutefois un peu plus d’arrêts provoqués par la déception liée à l’activité associative.

 

Par contre, le temps que les bénévoles consacrent au bénévolat est très proche de la moyenne des non retraités, avec un peu plus de missions de quelques heures chaque semaine mais un peu moins de missions nécessitant d’y consacrer au moins un jour par semaine.
Les fonctions exercées en tant que bénévoles sont avant tout des missions de terrain et rarement des fonctions d’encadrement.

 

♦ Moins d’un quart des personnes refuse toute possibilité de bénévolat associatif à l’avenir. Signe plutôt encourageant, elles sont moins nombreuses à le dire qu’en 2019 où elles étaient près de 30%. La perspective de disposer de plus de temps libre (ce que devrait permettre la retraite) est, de très loin, la première circonstance énoncée pour envisager de s’engager dans le bénévolat. Mais, comme pour les retraités, il est important que cet engagement ne contrarie pas la maîtrise de leur futur temps libre. Le bénévolat est également vu comme un moyen d’utiliser ses compétences ou d’en acquérir de nouvelles.

 

♦ Ces personnes qui, deux fois sur trois, n’ont aucune expérience du bénévolat associatif, ont une très forte attente à l’égard des associations et des bénévoles dans les réponses aux questions sur les raisons qui pourraient les inciter à s’engager et sur le moyen qu’elles privilégieraient pour trouver une mission. La sollicitation directe d’un bénévole ou d’une association, la possibilité de découvrir des associations ou de recevoir des informations de la part de bénévoles avant de s’engager sont très souvent citées.
Plus qu’en moyenne également sont évoqués les soutiens personnalisés qu’elles pourraient recevoir d’un conseiller ou encore les incitations de leur entourage.

⇒ Le bénévolat en milieu rural.

Toutes formes de bénévolat confondues, la proportion des bénévoles dans les territoires ruraux a baissé de 6 points depuis 2019 alors qu’elle n’est en baisse que de 3 points en France métropolitaine.

 

Les raisons les plus citées pour expliquer un arrêt du bénévolat associatif sont, globalement, les mêmes qu’au niveau national. La pandémie est évoquée par une personne sur dix, mais les motifs personnels dominent nettement.
Des motifs d’arrêt liés à l’expérience du bénévolat associatif sont toutefois cités par près d’une personne sur deux (46% pour le rural) et là, les regrets d’une organisation trop hiérarchique, avec trop d’exigences et le manque de convivialité sont plus cités qu’en moyenne.

 

L’écart extrêmement élevé dans le taux de bénévolat associatif entre les plus diplômés et les moins diplômés que l’on observe au niveau national est beaucoup plus réduit dans les territoires ruraux. Si les personnes n’ayant aucun diplôme restent peu nombreuses à s’engager, les titulaires d’un CAP ou d’un BEPC le font tout autant que les titulaires d’un baccalauréat. A l’inverse, les diplômés du supérieur sont nettement moins engagés dans les territoires ruraux que dans les grandes agglomérations.

 

L’écart de 2 points dans le taux de bénévolat associatif au détriment des territoires ruraux est du à un moindre engagement des plus âgés. Mais il résulte tout autant d’un taux de bénévolat chez les moins de 35 ans qui n’est guère supérieur à celui des 35/64 ans alors que dans les autres territoires, notamment en région parisienne, il est nettement plus élevé.

 

Les jeunes ruraux ont en revanche un niveau d’implication dans le bénévolat direct équivalent à celui des jeunes vivant dans des espaces urbains et ce niveau est supérieur à celui des personnes plus âgées des territoires ruraux.
Enfin, le bénévolat associatif est moins fréquent chez les femmes que chez les hommes. L’écart de 3 points (17% et 20%) est du même ordre de grandeur qu’au niveau national mais il est nettement plus élevé chez les plus de 65 ans.

 

En milieu rural, les bénévoles évoquent moins souvent qu’ils ne le font en milieu urbain, un engagement dans plusieurs types d’activité. Seules, deux activités sont plus souvent citées qu’en moyenne nationale : les loisirs et le sport. A l’inverse le social/caritatif de même que toutes les activités plus rarement exercées au niveau national (santé, défense de droits et de causes, solidarité internationale, formation/emploi…) le sont encore moins dans les territoires ruraux. 

 

Pour tous ceux qui n’excluent pas un bénévolat associatif, la hiérarchie des raisons qui pourraient les motiver est la même en milieu rural et ailleurs. Deux légères différences néanmoins : un peu moins de réponses en milieu rural évoquent le besoin de plus de temps libre et le fait que l’engagement associatif qui leur serait proposé soit à durée limitée.

 

Pour rechercher, éventuellement, une mission de bénévolat, les sites internet ou les réseaux sociaux sont cités par un tiers des personnes en milieu rural qui sont actuellement sans engagement (39% en moyenne nationale). Mais la moitié d’entre elles préfèreraient une sollicitation d’un bénévole qu’elles connaissent ou, sinon, des informations données directement par des bénévoles déjà engagés dans une activité associative.

 

Pour en savoir davantage : https://www.francebenevolat.org/accueil/documentation/donn-es-g-n-rales-sur-le-b-n-volat-le-volontariat-et-les-associations/barom-1

 

Complément de “BAROMÈTRE DE LA SOLIDARITÉ”, 

Enquête barométrique auprès du grand public et des personnes disposant de très hauts revenus 6ème édition – Mars 2025. Apprentis d’Auteuil, Ipsos, mars 2025.

Méthodologie : 2 échantillons, l’un de 1 000 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, l’autre de 500 personnes en France dont le revenu annuel net du foyer est supérieur à 120 000€, interrogés en ligne via l’Access panel Ipsos, entre le 26 février et le 12 mars 2025.

 

L’intérêt de ce sondage est de repérer l’importance des dons, notamment émanant de hauts revenus et en direction de qui vont les dons.

En 2024

♦ 52% des Français ont réalisé au moins un don en 2024 (45% à un organisme, 55% à plusieurs) ; ce % oscillent entre 48 et 51% entre 2019 et 2023.

La baisse est plus nette pour les foyers avec un revenu annuel de 15 000€ net ou moins (-7 points), que pour les moins de 35 ans (54% et -2 points), les seniors (56% et -1 point), ou ceux avec un revenu annuel du foyer de 36 000€ net ou plus (63% et -1 point).

Pour les foyers à haut revenu, 84% ont réalisé au moins un don (22% à un organisme, 78% à plusieurs), vs 77-81% entre 2019 et 2023. 

 

Concernant les montants de dons, le don moyen de 364€ a progressé au regard de la moyenne 2019-2023 (340€ mais 371€ en 2023, ceci hors inflation) ; les dons inférieurs à 100€ comptent pour 52% des dons (57 entre 2019 et 2023), pour 26% ceux de 101 à 250€, pour 13% de 251 à 500, pour 14% au-delà.

Les dons sont beaucoup plus élevés pour les hauts revenus avec 46% au-delà de 1000€.

En 2025

♦ En cas de difficulté plus grande de la situation : si pour 43% des Français la situation n’aurait pas d’influence sur leurs dons, 42% réduiraient leurs dons pour privilégier leur sécurité financière et 15% donneraient davantage en direction d’associations caritatives pour soutenir les plus vulnérables. Par contre les donateurs à haut revenu seraient 30% à augmenter leurs dons, 37% à ne rien changer et 33% à les limiter. 

 

♦ 55% des Français ont donné ou envisagent de donner en 2025, ainsi que 87% des hauts revenus. 

Parmi les donateurs Français, 24% envisagent de moins donner qu’en 2024 (6% ne pas donner, 18% donner moins), 50% donner autant, et 26% donner davantage. C’est que 48% ont vu leur pouvoir d’achat diminuer, alors que 16% l’ont vu augmenter (30% les moins de 35 ans et 23% les cadres).

Parmi les donateur à haut revenu, 50% comptent donner davantage, 39% autant et 11% moins ou pas du tout.

L’évolution du montant des dons prévus est aujourd’hui très corrélée à celle de l’évolution du pouvoir d’achat.

 

♦ A qui donnent-ils ?

D’abord en direction de la santé et de la recherche médicale, puis en direction des personnes en difficulté, dont les handicapés et les personnes âgées, moins en direction de l’environnement, de la culture et de la défense des droits de l’homme. Les plus démunis sont plus souvent cités par les hauts revenus.

 

♦ Le plafond de déduction des dons aux associations reste assez bien connu (45% du grand public et 54% des donateurs) en ce qui concerne la hausse du plafond de déduction des dons aux associations permettant de bénéficier d’une déduction de 75% sur son impôt sur le revenu est passé de 552 € à 1000 € depuis 2020).

 

87% des hauts revenus se disent bien informés. Ils le sont à 85% pour les modalités de réduction d’impôt sur le revenu au titre des dons faits à des organismes caritatifs, à 65% pour le report possible de la réduction d’impôt sur le revenu sur les 5 années suivantes lorsque le montant des dons dépasse la limite de 20% du revenu imposable, à 65% pour les dispositifs de legs à des organismes caritatifs, à 64% pour les possibilités de donation en pleine propriété, en nue-propriété ou en usufruit de biens immobiliers à des organismes caritatifs et les avantages fiscaux qui y sont liés, à 61% pour les modalités de réduction de l’IFI au titre des dons faits à des organismes caritatifs et à 60% pour la possibilité dans le cadre d’une succession d’extraire un bien de la succession (donc de l’assiette de calcul du montant des droits) s’il fait l’objet d’une donation par l’héritier à l’organisme caritatif. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.apprentis-auteuil.org/actualites/vie-de-la-fondation/barometre-de-la-solidarite-2025-incertitudes-lhorizon