Environ 3 métiers sur 4 (68% de l’emploi total) sont en tension forte, comme l’année précédente.


"Les tensions sur le marché du travail en 2023 : stabilisation à un niveau élevé", Dares Résultats N°16, avril 2025

Les facteurs sous-jacents à ces tensions sont relativement stables, notamment la non durabilité de l’emploi, et l’inadéquation géographique (écart de répartition territoriale des offres et demandes d’emploi).

 

L’intensité des embauches diminue légèrement mais reste à un niveau très élevé. Le manque de main-d’œuvre disponible continue néanmoins de progresser en 2023, bien que cette hausse soit moins marquée qu’en 2022.

 

♦ Dans quels secteurs d’activité ces tensions ?

– Entre 2022 et 2023, les tensions restent stables ou évoluent faiblement dans de nombreux domaines professionnels : agriculture, BTP, HCR, alimentation, gestion-administration des entreprises, études et recherches, communication, arts et spectacles, commerce et services aux particuliers et aux collectivités.

– Les tensions régressent nettement dans l’informatique et les télécommunications et, dans une moindre mesure, dans les transports, la logistique, le tourisme, ainsi que la banque et les assurances. Les métiers où les tensions diminuent le plus incluent notamment les experts et consultants en système d’information et les ingénieurs et cadres d’étude et de développement en informatique, certains métiers de la banque et assurance, les techniciens des services administratifs et les professions intermédiaires commerciales (marketing et services commerciaux ou achats).

Elles continuent d’augmenter pour les métiers de l’industrie. Elles augmentent également nettement pour les médecins et les dentistes mais diminuent pour les infirmiers et, dans une moindre mesure, pour les aides-soignants. 24 des 30 métiers les plus en tension font partie du BTP et de l’industrie ; ce sont essentiellement des métiers d’ouvriers et de techniciens. 

 

♦ Parmi les 30 métiers les plus en tension, la quasi-totalité recrute intensément, alors qu’une large majorité fait face à un vivier réduit de main-d’œuvre disponible. Parmi ces métiers, 21 requièrent des formations spécifiques.

Parmi les 30 métiers employant le plus de salariés, 20 sont en tension forte ou très forte. Si une majorité est marquée par une forte intensité d’embauche, le manque de main-d’œuvre disponible et la faible attractivité salariale expliquent ces fortes tensions. 

Pour 13 métiers, les conditions de travail sont peu contraignantes. Par contre, pour 8 d’entre eux, les conditions de travail sont contraignantes, pouvant expliquer en partie les tensions.

Le manque d’attractivité salariale ne semble pas être un facteur aggravant pour les métiers les plus tendus.

 

Pour 16 métiers, la répartition géographique de l’offre diffère de celle de la demande de travail.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-tensions-sur-le-marche-du-travail-en-2023