Les pratiques collaboratives non marchandes (covoiturage, colocation entre personnes âgées et étudiants, échanges de services de jardinage, bricolage/recyclage, échange de livres, de jouets, petits cours, monnaies locales, fablab, etc.) touchent aujourd’hui 36% de la population : 4% souvent, 16% de temps en temps, 16% rarement et 63% jamais.
Les diplômés du supérieur, les cadres en sont les plus friands, parce qu’ils les expérimentent et s’approprient la plupart des nouveautés et possibilités offertes par le numérique, alors que les bas revenus s’en saisissent plutôt pour les économies qu’elles procurent. Les jeunes également, pour ces deux types de raisons.
Les retraités et les non diplômés y sont plus réfractaires.
Les Français semblent en avance sur ces usages puisque selon une enquête de la commission européenne, 36% déclarent avoir utilisé une plateforme collaborative, définie ici comme « un outil en ligne qui permet des transactions entre des personnes qui proposent et utilisent un service”, vs 17% pour l’UE, 14% au Danemark ou 15% en Suède.
Toutefois, seuls 5% des Français ont collaboré activement à la conception d’un projet d’intérêt général en soumettant un projet dans le cadre d’un budget participatif de ville, ou en lançant un projet sur une plateforme de finance participative (9% chez les cadres, 2% chez les employés) et restent réservées à des publics restreints (jeunes, individus aisés et diplômés, habitants de l’agglomération parisienne).