Sources : une enquête quantitative auprès de 500 cadres français âgés de 25 à 65 ans, en activité, hommes et femmes, tous secteurs, administrée par Internet en février et mars 2015
Une enquête qualitative auprès de 17 personnes (cadres supérieurs hommes et femmes) du 22 avril au 6 mai
Les résultats globaux :
Ø Entretenir un réseau professionnel est aujourd’hui indispensable pour progresser professionnellement selon 66% des répondants
« Cela s’apprend et nécessite d’appliquer des méthodes, des techniques » pour 59%
« Cela me demande un effort de faire partie d’un réseau et d’y participer » pour 49%.
Ø Toutefois pour 85% le réseau se développe au fil des rencontres et beaucoup moins par une démarche construite, d’ailleurs faute de temps pour 73%.
Ø Les critères pris en compte pour considérer qu’une personne fait partie du réseau professionnel sont la confiance dans la personne (92% dont 45% très important), Le bon feeling avec cette personne (dont 35% très important) et le fait que l’on peut compter sur cette personne pour un service ou du conseil.
Ø Mais les 2/3 considèrent que le réseau n’as pas d’influence sur leur parcours professionnel.
Ø 55% estiment na pas avoir un bon réseau (77% pour ceux qui ont moins de 20 personnes dans leur réseau contre 32% pour ceux qui ont plus de 50 personnes).
Ø Noter le rôle déterminant des premiers postes et des études supérieures pour constituer son réseau
Ø Les contacts au sein du réseau sont d’abord des rencontres informelles (souvent 65%), lors de manifestations collectives telles les congrès, colloques (souvent 56%) et les réseaux sociaux en ligne (36% souvent mais 40% jamais)
« Les leviers d’un bon réseau » :
|
Plaisir d’échanger, de partager |
Permet de rendre service |
Ouverture à de nouveaux sujets |
Rassurant de savoir que l’on peut compter sur |
Utile pour demander des services |
Se sentir plus fort |
Se sentir reconnu |
En % |
39 |
28 |
28 |
28 |
28 |
21 |
18 |
Les bénéfices sont le fait d’être recommandé (53%), les conseils de professionnel (51), les informations sur un secteur d’activité (50), la mise en contact avec des partenaires pour une collaboration (49) et avoir de la visibilité (49).
Le réseau professionnel combine 4 strates intimement mêlées :
– Le cercle de confiance (personnes très proches) 33% du réseau ; en moyenne, 64 personnes
– Le cercle de services mutuels (personnes à qui je peux rendre service ou/et en demander), 36%
– Le cercle de connaissances (personnes que j’ai rencontrées au moins une fois et avec qui je pourrais essayer de reprendre contact si besoin), 22% ; en moyenne 110 personnes sur les réseaux sociaux
– Le cercle élargi (vivier de personnes qui appartiennent aux mêmes réseaux structurés/formels que moi de type associations, réseaux académiques ou d’entreprise…)
Les moins de 30 ans : « la nécessité et l’utilité du réseau sont totalement évidentes et intégrées »
– 86% jugent qu’entretenir un réseau professionnel est indispensable pour progresser professionnellement (contre 66% en moyenne)
– 58% souhaitent passer plus de temps à entretenir leur réseau (versus 44% pour les 30-50 ans et 28% pour les plus de 50 ans)
– 50% estiment que leur réseau a une influence importante sur leur parcours professionnel (versus 34%)
– 42% passent du temps à développer leur réseau (versus 34%)
Pour les 25-29 ans, le réseau correspond à un besoin de visibilité, et une vision plus utilitariste, qu’ils assument ; les mots associés spontanément au terme réseau professionnel sont :
|
Carrière |
visibilité |
Réussite |
Avenir |
Aide, soutien |
25-29 ans |
46 |
31 |
30 |
25 |
12 |
Ensemble |
39 |
17 |
12 |
13 |
27 |
Ils sont moins sélectifs, acceptant la plupart des personnes qui sollicitent pour qu’ils fassent partie de leur réseau (25% versus 17)
Toutes les approches sont potentiellement perçues comme efficaces par les jeunes cadres :
|
Engagement associatif dans assoc d’anciens |
Réseaux sociaux en ligne |
Adhésion à assoc anciens élèves |
Participation à réseaux anciens élèves |
25-29 ans |
58 |
53 |
49 |
46 |
30 ans et plus |
41 |
44 |
45 |
44 |
74% des moins de 40 ans sont sur Linkedin ou sur Viadéo ; 79% mettent leur profil à jour (versus 62) ; 52% y détaillent leur profil professionnel (versus 31) ; 23% postent des commentaires, des liens et informations professionnelles (versus 13).
Femmes et hommes :
Les femmes ont un réseau plus petit que les hommes (50 contre 72 personnes), mais les personnes choisies y sont plus de confiance (37 contre 31), alors que les hommes recherchent davantage le service (37 contre33).
Leurs préoccupations face au réseau sont plus les échanges, l’aide et le soutien, l’ouverture, la visibilité et moins le partage, la carrière, la compétence :
|
Echanges |
Opportunités |
Carrière |
Partage |
Aide |
Compétence |
Nécessité |
Utilité |
Ouverture |
Enrichissement |
Visibilité |
Femmes |
59 |
42 |
38 |
35 |
32 |
24 |
23 |
20 |
22 |
19 |
19 |
Hommes |
50 |
43 |
40 |
40 |
25 |
27 |
20 |
22 |
17 |
18 |
16 |
Les femmes sont plus enclines à entretenir un lien de proximité avec les membres de leur réseau, et sont plus disponibles pour ces derniers :
|
Echanges fréquents avec les membres de la famille (en réseau) |
Disponible si sollicitée |
Contact quotidien avec collègues membres du réseau |
Echanges fréquents avec membres des assoc adhérentes |
Femmes |
81 |
65 |
63 |
56 |
Hommes |
61 |
59 |
41 |
42 |
Le réseau les inspire et les renforce : 33% s’ouvrent par ce biais à de nouveaux sujets (33% versus 25), 25% se sentent soutenues (versus 18), 21% une manière de se sentir reconnue (versus 17).
Mais elles sont moins satisfaites de leur réseau : pour 35% ce n’est pas dans leur état d’esprit (versus 28%), 22% ne savent pas comment s’y prendre (versus 16%), 16% ont l’impression de ne pas avoir tous les codes de leur milieu professionnel.
Quid des réseaux de femmes ?
32% des femmes et 29% des hommes savent que ce type de réseau existe ; d’ailleurs seulement 10% des cadres interrogés disent qu’il y a un réseau de femmes dans leur entreprise (essentiellement des entreprises de plus de 1 000 salariés) ; mais tous y sont favorables.
Pour parvenir à l’égalité femmes et hommes, les réseaux se femmes paraissent adaptés (46% selon les femmes et 45% selon les hommes, mais 65% quand ces réseaux sont présents) ; ils sont perçus comme indispensables (45% en moyenne, mais 73% quand ces réseaux sont présents) ; ceci étant 24% les jugent efficaces (52% quand ces réseaux sont présents). 5% seulement estiment que les femmes doivent se regrouper entre elles, 34% que les femmes doivent intégrer des réseaux majoritairement masculins et 42% proposent les deux modes d’action. Pour 61% les réseaux féminins doivent aussi s’ouvrir aux hommes.
En fait les réponses montrent peu de différences entre les opinions de femmes et des hommes sur cette question.