La crise a été ou reste l’occasion de saisir des opportunités pour 71%.


"Dirigeants de PME-ETI en temps de crise Sondage de situation et volet relations clients dans le BtoB – Juin 2021", Bpifrance, juillet 2021

Méthodologie : Ce sondage est le troisième depuis juillet 2020 ; il est adressé à 1719 dirigeants de PME-ETI, 503 ont répondu.

42% sont du secteur de l’industrie, 34% des services, 10% du BTP et 10% des transports.

75% ont de 10 à 49 salariés, 26% de 50 à 249 et 6% 250 salariés et plus.

 

Depuis mars 2020, 26% ont pensé au moins une fois à tout laisser tomber ; 23% actuellement se disent abattus et 73% combatifs.

⇒ Le niveau d’activité

Depuis ce début 2021, 37% déclarent avoir une activité supérieure à l’avant crise (dont 11 très supérieure) et 26% le même niveau d’activité qu’avant la crise, contre 37% un niveau inférieur (dont 15 très inférieur).

Pour ces 37% en niveau d’activité inférieure, 23% pensent retrouver leur niveau d’activité en 2021, 48% en 2020 et 28% au-delà de 2020 (soit 10% des répondants).

⇒ La santé et le moral des dirigeants

Plus d’un an après le début de la crise du Covid-19, une notation entre 1 et 10 de leur forme était demandée, 1 marquant une fatigue extrême et 10 un état de forme optimal.

12% des dirigeants interrogés sont dans un état de forme physique inquiétant (note de 1 à 3) ; 34% oscillent entre 4 et 6 (forme moyenne), 54% en belle forme (42% de 7 et 8 et 12% 9 et 10). La notation moyenne était de 6,3, sans grand changement au regard de juin et décembre 2020 (mais 7,7 avant la crise sanitaire).

10% étaient dans une forme morale inquiétante (1 à 3), 32% dans une forme moyenne (4 à 6) et 58% en belle forme (39% 7 et 8 et 19% 9 et 10). Une situation un peu meilleure que la forme physique (moyenne de 6,6) et proche en juin et décembre 2020 (mais loin de mars 2020, 7,8).

 

Nombre de facteurs jouent positivement sur leur forme actuelle ; 3 facteurs influent particulièrement : le niveau d’activité (67%), l’engagement des collaborateurs (62%), la fidélité et le soutien des clients (50%) ; 2 autres plus modestement : les projections financières (35%), et les relations avec leurs partenaires financiers (28%).

Par contre jouent négativement 6 facteurs, assez proches en intensité : le niveau d’activité (33%),  les relations avec les fournisseurs (31%), les projections financières (25%), l’engagement des collaborateurs (24%), la fidélité et le soutien des clients (20%), le soutien des partenaires financiers (15%).

⇒ Les apports positifs de la crise

La crise a été ou reste l’occasion de saisir des opportunités pour 71% (dont 20 tout à fait d’accord) ; ils étaient 63% en novembre 2020.

Pourquoi ?

-Pour 56% la crise a permis d”accélérer le changement en interne, pour 43% le développement de projets d’innovation, et pour 39% le travail sur les valeurs et la raison d’être de l’entreprise,

-Pour 54% la conquête de nouveaux marchés ou clients et pour 44% la diversification des produits / services,

-Pour 22% des acquisition(s)/fusion(s) d’entreprise(s) et pour 20% le développement ou le renforcement des partenariats.

⇒ La relation client-fournisseur

A la sortie du confinement du printemps 2020, un élan de solidarité/coopération semblait prégnant à tous les niveaux. Aujourd’hui, il tend à s’éteindre :

 

Ce sentiment de solidarité est ressenti plus marquant chez les collaborateurs de l’entreprise (51%, c’est encore le cas aujourd’hui) que chez les clients (28%) ou les fournisseurs (21%), alors qu’il s’est davantage estompé pour 32% dans les 3 cas : cette solidarité n’a jamais été ressentie chez les fournisseurs (37%), les clients (34%) et les collaborateurs (14%). les ordres de grandeur sont les mêmes pour le secteur de l’industrie.

 

Pour 87% le désir de relocaliser en France semblait faire l’unanimité ; 85% souhaitent le soutien de l’État pour ce faire ; mais pour 53% l’équation économique, notamment liée à la pression sur les prix des clients, ne permet pas d’engager une relocalisation forte, et pour 26% la relocalisation en France est impossible compte tenu de l’organisation des chaînes de valeur.

 

Toutefois, pour 34% des répondants, des actions sont déjà engagées en ce sens; et pour 41% la relocalisation est possible, compte tenu de l’organisation des chaînes de valeur.

Les ordres de grandeur pour l’industrie sont proches.

 

Noter par ailleurs que peu (12 à 27%, la direction des achats étant la plus sollicitée) ont été incités à se délocaliser. Quant il y a eu sollicitation, celle-ci a pesée sur la poursuite des relations contractuelles en activité.

Pour 22%, depuis le début de la crise sanitaire, la relocalisation fait partie des échanges avec les clients / acheteurs ; parmi ces 22%, 9% l’ont engagé.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (bpifrance.fr)