En 2014, le produit intérieur brut (PIB) de l’Île-de-France s’élève à près de 650Md€ en valeur et 630Md€ en volume. La région occupe le 1er rang national en concentrant 31% de la richesse créée en France métropolitaine, pour un poids démographique de seulement 19%.
En 1990, le PIB francilien représentait 29% du PIB métropolitain, une part restée stable jusqu’en 2007, alors qu’il a augmenté, entre 2008 et 2014, de 4,1% en volume vs 1,6% en province (mais +4,5% en Occitanie.
En 2014, le PIB par habitant francilien (53 900€) dépasse de 73% celui d’Auvergne-Rhône-Alpes, le 2éme plus élevé en France. Il est aussi près de deux fois supérieur à la moyenne des régions de province (27 800€ en 2014). L’écart entre l’Île-de-France et les autres régions s’est creusé depuis 1990 de 20 points.
Toutefois, entre 1990 et 2007, le PIB par habitant a augmenté de 3,2% en moyenne chaque
année, soit un rythme proche de celui de la province (+ 3,1%), alors qu’entre 2008 et 2014, la hausse a été 2 fois plus rapide qu’en province (+ 0,9% contre + 0,5% en moyenne annuelle).
Avec près du quart de l’emploi de la France métropolitaine,la région attire de nombreux travailleurs venus des régions voisines. Le taux d’emploi francilien est plus élevé (67% vs 64 en province) et s’explique principalement par le niveau de qualification des actifs et l’offre d’emploi présente dans la région, conduisant à un taux de chômage plus faible qu’en province. (fin 2014, le taux de chômage est de 9% au sens du BIT,1,1 point de moins qu’au niveau national).
En 1990 comme en 2014, la part de la population en âge de travailler est plus élevée en Île-de-France. Attirant surtout des jeunes, la région est moins vieillissante que les autres régions de France métropolitaine, du fait aussi de départs fréquents vers la province ou l’étranger à l’âge de la retraite.
L’Île-de-France bénéficie du PIB par emploi le plus élevé des régions françaises (105 500€ en 2014 contre 70 600€ en province); il est supérieur de plus de 40% à ceux de Paca (74 100€) et de la région Auvergne-Rhône-Alpes (73 800€). Depuis 1990, l’écart entre l’Île-de-France et la province s’est accru.
Deux raisons principales expliquent le haut niveau de la productivité de l’emploi dans la région. D’une part, l’Île-de-France bénéficie des particularités de son tissu productif, avec des secteurs tertiaires à haute valeur ajoutée,comme les activités scientifiques et techniques, de l’information et la communication et des activités financières et d’assurance; d’autre part, la région abrite une forte concentration de cadres et professions intellectuelles supérieures. La part de ces emplois qualifiés, plus rémunérés et plus créateurs de richesse que les autres, est 2 fois plus élevée en Île-de-France qu’en province avec la présence des sièges des grandes entreprises et des hauts cadres de la fonction publique.
En Île-de-France, les salaires et traitements bruts interviennent à hauteur de 75,7% du revenu disponible brut des ménages contre 58,3% en province en 2014. Par ailleurs, les cadres d’entreprise franciliens perçoivent un salaire net horaire moyen supérieur à celui de l’ensemble des salariés de l’Île-de-France : 29€ contre 17€.
L’emploi le plus qualifié y est 2 fois plus présent qu’en province : 29,5% contre 14,2% de l’emploi total. L’écart s’est ainsi accentué entre 1990 et 2014, passant de + 10,8 points à + 15,3 points. En province, comme en Île-de-France, l’emploi qualifié progresse davantage que la moyenne des emplois (respectivement + 5,8% et + 1,3% par an).
Par contre, les emplois intermédiaires reculent très légèrement alors qu’ils augmentent un peu en province; idem pour les emplois non qualifiés en progression faible, moins qu’en province.
En 2014, le tertiaire marchand représente 70,7% de la valeur ajoutée créée en Île-de-France. Les prestations intellectuelles, activités à haute valeur ajoutée et de surcroît fonction métropolitaine, se sont développées à un rythme soutenu avec une hausse du nombre d’emplois dans cette fonction de 8,1% en moyenne par an, entre 1990 et 2014.
La part des prestations intellectuelles a pratiquement doublé, passant de 3,4% en 1990 à 6,5% en 2014. Les cadres de cette fonction métropolitaine affichent un taux record de 13,2% de croissance annuelle moyenne. En deuxième position, la fonction « culture et loisirs » enregistre une croissance de 5,5% en moyenne annuelle. Plus généralement, les fonctions métropolitaines (conception-recherche,prestations intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture-loisirs) ont vu leurs effectifs augmenter, à un rythme presque 2 fois supérieur à celui de l’emploi total,respectivement +1,7% et +0,9% en moyenne par an; elles passent de 35% des emplois totaux en 1990 à 39% en 2014 vs 23% en province.
En 2014, 1 190 000 cadres travaillent dans les fonctions métropolitaines, à des postes considérés comme « stratégiques » pour l’économie (44% des effectifs nationaux) et 75% des créations nettes d’emploi entre 1990 et 2014 vs 24% en province; leur part dans l’emploi régional est passée de 14,4% en 1990 à 20,9% en 2014. En province, cette part est près de trois fois moins élevée.
3 fonctions, non métropolitaines, orientées vers les besoins de la population, enregistrent aussi des rythmes de croissance notables en Île-de-France : la santé et l’action sociale (+ 3,8%), les services de proximité (+2,9%) et l’éducation-formation (2,1%). À l’inverse, la fonction de fabrication enregistre une diminution de 2,5%.