Méthodologie : 755 dirigeantes d’entreprises ont répondu au questionnaire diffusé du 1er juin au 6 octobre 2024 par Réseau Initiative Ile-de-France auprès de dirigeantes d’entreprises engagées dans une candidature au concours « Créatrices d’Avenir » ou ayant été soutenues dans leur démarche entrepreneuriale par une association locale du réseau Initiative Ile-de-France. Ce sont donc des créatrices ou des dirigeantes d’au plus 12 ans d’ancienneté.
Le concours « Créatrices d’Avenir » permet d’accompagner et de récompenser les dirigeantes d’entreprises de la région Ile-de-France, mais aussi et surtout de valoriser les femmes qui osent entreprendre. Depuis son lancement en 2011, « Créatrices d’Avenir » a enregistré les candidatures de près de 4 000 entrepreneuses franciliennes, sélectionné 200 finalistes et récompensé 80 lauréates par des dotations numéraires et d’accompagnement, ainsi que par une visibilité médiatique et une mise en réseau, qui ont permis à ces femmes d’envisager le développement de leur activité.
Manifestement le sexisme est encore à l’œuvre chez les femmes créatrices.
53,5% des dirigeantes ont entre 35 et 49 ans, 30,5% moins de 35 ans et 16,1% 50 ans et plus.
43% (dont 13 certainement) estiment que leur genre peut être un frein dans le développement de leur projet entrepreneurial ou impacter négativement les relations avec leurs partenaires business ; 58% par contre estiment le contraire (dont 22% pas du tout d’impact). Mais on ne sait si ces créatrices ont connu ou pourrait connaitre ce frein ou si elles répondent au nom de l’ensemble des créatrices.
Ceci étant, 51% (dont 14% à plusieurs reprises) ont déjà été confrontées à des discriminations liées à leur genre ; parmi celles qui y ont été confrontées, 67% l’ont été à des stéréotypes sexistes, 58% des commentaires déplacés, alors que 7% ont connu un harcèlement sexuel. L’étude ne précise pas si cette discrimination intervient dans leur parcours de chef d’entreprise ou simplement de vie de femme.
52% estiment qu’il n’existe pas assez d’aides à la création-reprise d’entreprise répondant à leurs besoins. 88% pensent que des solutions spécifiques doivent leur être proposées : 81% via le versement d’une somme d’argent, remboursable ou non, 79 via l’accompagnement au montage de leur projet, 67 via leur mise en réseau.
Les répondantes bénéficiaires d’initiative Ile de France n’auraient-elles pas bénéficié de ces appuis ou plaident-elles pour les femmes créatrices en général ?