Source : fichier Sirene de l’Insee; ne sont pris en compte que les établissements avec au moins un salarié.
Les données sur l’emploi proviennent d’une commande réalisée par le CNCRESS auprès des services de l’Insee à partir des bases Clap (Connaissance locale de l’appareil productif) et DADS (Déclaration annuelle des données sociales) au 31 décembre 2015.
L’ESS est plus présent dans des QPV métropolitains caractérisés par des difficultés économiques prégnantes, le secteur privé lucratif s’étant retiré tout comme le secteur public, ne couvrant pas l’ensemble des besoins des populations.
⇒ Les flux des établissements au sein des EQPV
Au 1er janvier 2018, 10 600 établissements employeurs de l’ESS (dont 89% sous forme associative) sont situés dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, soit 5,6% de l’ensemble des 190 000 établissements employeurs de l’ESS; ils sont particulièrement nombreux dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Nord ou encore de la Seine-Saint-Denis; par contre, bien qu’en nombre important au sein des métropoles (Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux…), leur présence y est faible au sein des QPV.
59% y ont de 1 à 4 salariés, 13% de 5 à 9 salariés, 13% de 10 à 19 salariés et 15% au-delà; cette répartition est proche de la répartition nationale.
Ils sont davantage implantés dans des QPV métropolitains caractérisés par des difficultés économiques prégnantes (68% dont 39% dans les quartiers en décrochage, 23% dans les quartiers en difficulté dans un environnement industriel), alors que ces quartiers totalisent la moitié des QPV. Cette plus grande précarité de ces quartiers pourrait confirmer le rôle majeur de l’ESS dans des quartiers où, bien souvent, le secteur privé lucratif s’est retiré et où le secteur public ne couvre pas l’ensemble des besoins des populations.
⇒ les emplois au sein de l’ESS dans les EQPV
Ces structures emploient au sein des QPV 103 900 personnes (dont 88% dans les associations), avec une majorité de femmes (66%), et davantage de jeunes que sur l’ensemble du territoire (24% vs 18); les conditions d’emploi des salariés de l’ESS sont moins favorables dans les quartiers prioritaires que dans les autres territoires, avec moins d’emplois pérennes (42% vs 25 pour l’ESS dans son ensemble), dont plus d’emplois aidés (16% vs 7) et de temps partiels (46% vs 36).
Les emplois concernés relèvent souvent des secteurs de l’action sociale (45% des emplois), de l’enseignement (12%), de la santé (7,6%) et des sports et loisirs (7%).
Les 10 principaux métiers (61% des emplois) sont pour les 3/4 tournés vers les besoins directs des habitants (12 900 aides à domicile, 10 400 aides-soignants ou en services hospitaliers, 10 300 animateurs socio-culturels, 8 400 enseignants…)
pour en savoir davantage : http://capville.fr/le-centre-de-ressources/actualites/502-rapport-onpv-2018-emploi-et-developpement-economique-dans-les-quartiers