Le déficit des échanges de biens se réduit de 9% par rapport à 2012 (61Mds€) : les exportations se maintiennent, et progressent dans les services, force traditionnelle de la France à l’export, avec un excédent en 2013, de 33 Md€, en légère hausse par rapport à 2012.


« Résultats du commerce extérieur en 2013 », ministère du Commerce Extérieur, février 2014

 Le secteur agroalimentaire a le plus contribué à la croissance des exportations, la pharmacie renforce son excédent et l’aéronautique enregistre un nouvel excédent record : avec une progression de ses exportations de 3,3%, c’est le secteur agroalimentaire qui a le plus contribué en 2013 à la croissance des exportations, consolidant en outre son excédent à 11,5 Md€. Au total, la bonne tenue du secteur agroalimentaire permet à la famille de produits « mieux se nourrir » de la stratégie export de consolider ses exports (+2,6%) malgré un excédent qui se dégrade de près de 0,5 Md€.

 

Les exportations pharmaceutiques atteignent un niveau record en 2013, grâce à une croissance de 2,5% par rapport à 2012 ; conjuguées à une baisse des importations (-3,4%), elles permettent au secteur d’améliorer son excédent de 1,6 Md€ à 4,5 Md€ en 2013 (contre 2,9 Md€ en 2012). Ce secteur permet à la famille « mieux se soigner » de la stratégie export, dont il représente près des deux tiers, de renforcer son excédent de près de 15%, autour de 12Md€.

 

Enfin, l’aéronautique conserve son statut de premier excédent commercial sectoriel avec 22 Md€, dépassant de près de 2 Md€ celui enregistré l’année dernière, qui était pourtant déjà une année record pour le secteur.

 

La facture énergétique (solde exportations – importations d’énergie) passe de 69,1 Md€ à 65,6 Md€ en 2013, interrompant la tendance à la hausse engagée depuis 2008, dans un contexte de baisse des échanges, à l’export et surtout à l’import, cette diminution est à relier pour partie à la baisse du prix du pétrole sur l’année (-2,7% en dollars) ; la facture énergétique équivaut toutefois toujours à 83% du déficit total sur l’année.

 

Dans la plupart des autres secteurs, les échanges ralentissent et le déficit se dégrade légèrement ou se stabilise : le déficit de l’automobile se détériore de près de 2,7 Md€, passant de 3,4 Md€ à 6,1 Md€, même si le sous-secteur des équipements automobiles reste excédentaire, avec une diminution des exportations (-3,5%) alors que les importations ont rebondi (+2,9% après -8,7% en 2012). Les biens d’équipement, qui représentent près de 20% des exportations et des importations, voient leur déficit se dégrader de 1,2 Md€, passant de 20,2 Md€ à 21,2 Md

Même si l’appréciation de l’euro a pesé en 2013 sur la compétitivité prix et coût de l’économie française, les parts de marché de la France à l’export ont enregistré au cours de la période récente une tendance à la stabilisation.

 

Le nombre d’exportateurs a progressé, pour s’établir à 120 700, retrouvant  son niveau de 2008 précédant la récession mondiale ; la hausse résulte d’un afflux significatif de 31 200 entreprises entrantes (qui n’avaient pas exporté l’année précédente). Les ETI exportatrices sont au nombre de 4 100 (en hausse de 1,8%) et réalisent le tiers des exportations françaises