En 2011, la production culturelle s’est élevée à 85Md€ et a dégagé une valeur ajoutée de 40Md€, soit un poids économique de 2,2%, poids en recul depuis 2004, après une croissance continue de 1959 à 2003.
Cette évolution est due principalement à une baisse de la production marchande non compensée par la hausse constante de la production non marchande (coûts de production des administrations, établissements publics et associations), et à une restructuration des dépenses culturelles.
En effet, on assiste à une évolution des pratiques culturelles ainsi qu’à une diminution des dépenses pour la culture des ménages depuis 1995 (de 2,6% de leurs dépenses en 1995 à 2,1% en 2011), alors que les prix ont augmenté entre 1995 et 2003 de 19% (13% dans l’ensemble des branches de l’économie)
Les constats sont donc contrastés selon les secteurs d’activité :
– La baisse de la part de la presse et du livre : de 26% en 1995 à 15% en 2011. Les Français lisent moins, consacrant en 2011 45% de leurs dépenses culturelles à l’achat d’un livre ou de journaux au lieu de 56% en 1995.
– La hausse de l’architecture et du patrimoine : de 7% en valeur ajoutée en 1995 à 11% en 2011, malgré un léger tassement en 2009 et 2010 du fait de la crise économique et notamment de la baisse d’activité du secteur du bâtiment.
– Les activités des agences de publicité en net recul du fait de la crise : baisse des recettes publicitaires de 9,5% de 2008 à 2011.
– La hausse continue des activités de l’audiovisuel : ce secteur concentre aujourd’hui près d’un tiers de la production et un quart de la valeur ajoutée. C’est ainsi que la part des ménages a régulièrement augmenté, de 25% en 1995 à 30% en 2011.
– Le spectacle vivant totalisant en 2011 18% de la valeur ajoutée, bénéficiant d’une hausse très forte des dépenses culturelles des ménages depuis 1995 : de 8% en en 1995 à 20% en 2011, sachant que le prix du spectacle vivant a également subi une très forte hausse.
– Enfin, un très net recul des dépenses de consommation des disques au bénéfice du téléchargement (de 10% des dépenses des ménages en 1995 à 3% en 2011).