Echantillon de 1051 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, interrogées en ligne en avril et de 808 créateurs d’auto-entreprise, représentatif des auto-entreprises créées il y a plus de 6 mois, interrogés par téléphone.
Ce qu’en disent les français : un régime qui convient, à améliorer
Pour 86% des français « les auto-entrepreneurs sont des personnes qui s’engagent, cherchent des solutions » (dont « plutôt » 58%) ; cette appellation convient aux ¾ de français; 13% seulement souhaiteraient que soit supprimé ce régime ou réduit certains avantages, alors que 20% voudraient qu’il soit considérablement renforcé.
23% disent avoir eu recours à un auto-entrepreneur ; s’il n’exerçait plus, la moitié en chercherait un autre, 30% ferait appel à une entreprise classique, 9% au travail illégal et 6% renoncerait à leur projet.
Les auto-entrepreneurs sont aussi satisfaits de leur régime, mais prudents en ce qui concerne son avenir ; s’il était modifié de façon moins favorable, seuls 1/3 poursuivrait sous la forme d’une entreprise classique.
Pour 90% des auto-entrepreneurs, ce régime convient (dont 51% tout à fait) ; ceci étant, seuls 57% sont attachés à cette appellation (18% très attachés) et 24% n’y sont pas du tout attachés ; la moitié estime que « Le fait d’être auto-entrepreneur donne le sentiment d’appartenir à un groupe, une communauté, avec ses propres intérêts à défendre».
Pour 93% des auto-entrepreneurs, « C’est plutôt une réussite pour les auto-entrepreneurs d’avoir sauvegardé les principes du régime », mais 77% « craignent que d’autres réformes du gouvernement veuillent à nouveau modifier ce régime » ; face à cette éventualité, 64% sont prêts à se mobiliser ; 23% seulement pensent que les « grands syndicats patronaux sont attentifs aux préoccupations des auto-entrepreneurs »
Si ce régime devenait moins intéressant, la moitié cesserait, 32% poursuivrait leur activité sous un autre statut (EURL, EIRL, SARL, SAS), 17% poursuivrait aussi leur activité, mais « moins formellement ». 16% estime qu’une modification moins favorable, aurait un impact très important sur leur revenu, plutôt important pour 40% et peu ou pas important pour 43%.
La moitié estime que leur activité d’auto-entrepreneurs génère la partie la plus importante de leurs revenus personnels ; ceci étant, interrogé sur la part des revenus de l’activité en auto-entrepreneuriat, au sein de l’ensemble des revenus du foyer (allocations incluses), 25% l’estime à plus de 50%, et 55% à moins de 30% :
Moins de 10% | De 10 à 30% | De 30 à 50% | DE 50 à 99% | 100% | |
Répartition | 26 | 29 | 16 | 17 |
Quel objectif est poursuivi ? Quelles priorités ? L’insistance est portée sur le fait de se rémunérer au minimum au smic et sur le fait de faire face à ses échéances, peu au développement :
L’objectif avant tout |
Le nouvel entrepreneur essaie avant tout (cité en premier) |
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Un chiffre d’affaires qui progresse, un succès |
Dégager un salaire au moins égal au Smic |
Pouvoir payer charges et obligations légales |
Assurer un minimum de CA |
Se payer au minimum au Smic |
Payer ses fournisseurs |
Faire les investissements Nécessaires pour grandir |
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Les auto-entrepreneurs |
55 |
42 |
33 |
24 |
17 |
8 |
8 |
Les français |
63 |
36 |
23 |
27 |
26 |
16 |
8 |
13% seulement ressentent un besoin d’accompagnement ; si tel est le cas, celui-ci vise le commercial (48%), la gestion/comptabilité (47%), l’administratif (42%), le développement personnel (28%) et l’expertise métier/secteur (28%).
Plus largement parmi l’ensemble des auto-entrepreneurs interrogés, la moitié souhaiterait recevoir de l’information sur leur statut, 42% être aidés dans le développement commercial de leur activité, 25% pour « déclarer leurs comptes », 20% être informés sur leur secteur d’activité et les formations existantes.
Pour ce faire, 3 interlocuteurs sont cités : les CCI pour 64%, l’Union des Auto-Entrepreneurs (59%), l’APCE (32%).