En mai, l’activité est en repli dans l’industrie et le bâtiment, et progresse dans les services marchands.


"ENQUÊTE MENSUELLE DE CONJONCTURE" Banque de France, juin 2024

Méthodologie : 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 29 mai et le 5 juin.

 

Mais les difficultés d’approvisionnement et de recrutement s’atténuent légèrement.

⇒ En mai

♦ En mai, l’activité est en repli dans l’industrie et le bâtiment, et progresse dans les services marchands.

 

-L’activité recule dans l’industrie, avec une ampleur plus importante que ce qui avait été anticipé par les chefs d’entreprise le mois dernier. Cette baisse doit être interprétée avec précaution car elle résulte principalement des congés et fermetures liés au positionnement des jours fériés, même après correction du nombre de jours ouvrables. 

 

-Dans le bâtiment, l’activité est en net repli, tant dans le gros œuvre que dans le second œuvre, notamment en raison des congés et de la météo défavorable qui a affecté les chantiers.

 

-Dans les services marchands, l’activité progresse en mai ; à la faveur des congés, elle est particulièrement élevée dans les activités de loisirs, l’hébergement et la restauration. En revanche, l’activité est en retrait dans les transports et certains services aux entreprises (les activités d’ingénierie et le travail temporaire).

⇒ en Juin

En juin, l’activité rebondirait dans l’industrie et les services marchands, et serait contrastée dans le bâtiment.

La progression serait marquée dans la location automobile ainsi que les services aux entreprises (conseil en gestion, ingénierie, activités juridiques et comptables, et édition), mais plus modérée pour les services aux particuliers (hébergement, restauration et activités de loisirs).
Dans le bâtiment, elle se contracterait dans le gros œuvre mais progresserait dans le second œuvre.

⇒ Difficultés.

-L’opinion sur la situation des carnets de commandes : dans l’industrie l’opinion est globalement stable par rapport à avril. Dans le bâtiment, le jugement sur les carnets de commandes se dégrade légèrement, tant dans le gros œuvre que dans le second œuvre.

 

-Les difficultés d’approvisionnement remontent légèrement mais restent limitées dans l’industrie (11%). Dans le bâtiment elles deviennent non significatives (3%).

Les difficultés de recrutement continuent de se replier lentement en mai : 36% en font état, après 38% le mois précédent.

 

-Dans l’industrie, les prix des matières premières continuent d’être jugés en recul par les chefs d’entreprise ; le solde d’opinion sur les prix de produits finis reste également négatif. De même, dans le bâtiment, les prix des devis sont de nouveau jugés en baisse. 
De façon plus détaillée, la proportion des industriels déclarant avoir augmenté leurs prix de vente ce mois‑ci s’établit à 7%, très en dessous des hausses du même mois de 2021‑2022 ; par ailleurs,5% des industriels déclarent avoir baissé leurs prix de vente.  
Dans le bâtiment, 5% des chefs d’entreprise indiquent une hausse du prix des devis et 8% avoir baissé leurs prix, après 8% en avril et 1% en mars, mois qui a enregistré le pourcentage le plus élevé depuis plus de 5 ans.
Dans les services, 10% ont augmenté leurs prix, alors que 5% les ont baissé.
Pour juin 8% prévoient d’augmenter leurs prix dans l’industrie, 11% dans les services marchands et 4% dans le bâtiment.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-juin-2024