Les créations d’entreprises des 5 premiers mois de 2024 ont à nouveau nettement progressé après les périodes plus difficiles de 2021 et 2022.
⇒ Une approche globale du flux de créations.
Le nombre de création d’entreprises en mai 2024 a baissé de 5,7% au regard d’avril 2024 (selon les données fournies qui seront ajustées le mois prochain) ; par contre, il a progressé de 13,4% au regard de mai 2023. C’est pourquoi, il me parait utile d’observer des durées plus longues, par exemple celle des 5 premiers mois de 2024, comparés à ceux de 2023 (progression de 12%). Si nous excluons la période covid et comparons les 5 premiers mois 2024 à ceux de 2019, la hausse est de 29,7%.
Les microentreprises ont toujours le vent en poupe avec une hausse de 13,9% entre les 5 premiers mois de 2024, comparés à la même période de 2023 et de 47,8% si nous comparons avec la même période de 2019. Rappelons que les créations en microentreprise ne sont pas toutes en activité économique (de l’ordre de 40% d’entre elles ne réaliserons pas de recettes).
Pour leur part, les créations sous forme de société n’ont progressé que de 8,2% au regard de 2023 et de 26,4% au regard de 2019.
Les créations “classiques” (sociétés + autres entreprises individuelles) ont connu une hausse respective de 9,6 et 6,3%. Rappelons la nette chute de ces autres entreprises individuelles au profit des microentreprises.
⇒ une approche par secteur d’activité entre les 5 premiers mois de 2024 et ceux de 2023.
4 groupes d’activité connaissent les plus fortes progressions (évolution globale entre 20 et 31%), tant au sein des microentreprises que des entreprises classiques ; ce sont celles du transport/entreposage, de l’industrie, de l’informatique/communication et des HCR (en rattrapage pour cette dernière activité au regard des années antérieures).
Par contre, 4 activités connaissent des évolutions plus modestes (entre 6 et 10%), les microentreprises connaissant de faibles évolutions au regard de la moyenne toutes activités en microentreprises (entre 5 et 10% vs 14 en moyenne) ; ce sont des activités “traditionnelles” telles la santé/éducation, mais aussi des activités bousculées par la conjoncture (construction, activités financières), voire les services aux entreprises qui progressent davantage au sein des créations classiques. Notez que les activités immobilières sont les seules qui ont connu une baisse (-9%) en microentreprise comme en entreprise classique.