L’expérimentation territoires zéro chômeurs de longue durée.


"Deuxième évaluation de l'expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée", France Stratégie, Dares, octobre 2024

L’analyse couvre les 57 premiers territoires habilités entre février 2016 et juin 2023 et les 2 065 salariés conventionnés ayant intégré une embauche zéro chômeur lors de la deuxième phase de l’expérimentation, entre janvier 2021 et décembre 2023.

⇒ Les territoires concernés.

Une hétérogénéité des territoires de l’expérimentation en termes de surface et de taille de population ; 70% sont des territoires urbains, et 30% ruraux. Ils ont en moyenne une population de 7 400 personnes (35% une population estimée inférieure à 5 000 habitants, 39% une population comprise entre 5 000 et 10 000 habitants et 26% une population supérieure à 10 000 habitants). 

75% ont un taux de ménages pauvres supérieur à la moyenne nationale qui est de 14,5% ; 95% ont un niveau de vie moyen inférieur à la moyenne nationale, qui s’élève à 23 900€  annuels fin 2019 (58% un niveau de vie moyen compris entre 20 000 et 23 900€ annuels et 37% un niveau de vie moyen inférieur à 20 000€). Le taux de ménages monoparentaux est supérieur à la moyenne nationale (estimée à 11,2%) dans 61% des territoires.

⇒ Les bénéficiaires.

En ce qui concerne les salariés conventionnés (2 065), et embauchés dans ce programme (EBE), 54% sont des femmes, alors que les hommes sont majoritaires au sein des chômeurs de longue durée.

ils sont plus âgés que l’ensemble des salariés (plus de quatre sur dix ont 50 ans ou plus contre trois sur dix pour l’ensemble des salariés) ; ils sont aussi moins qualifiés (23% un niveau inférieur au CAP-BEP et 20% un niveau supérieur au baccalauréat, contre 13  et 45%).  

42% vivent seuls et sans enfant.

 

À l’embauche, un emploi sur deux est à temps partiel, nécessairement choisi dans le cadre de l’expérimentation, et six sur dix relèvent du champ des services directs aux particuliers.
Ils sont inscrits dans une alternance d’emplois (de courte durée et/ou à temps partiel) et de non-emploi. Si la moitié des salariés conventionnés en EBE n’ont jamais occupé d’emploi salarié dans les deux ans avant leur embauche, 17% ont en revanche passé au moins un jour par mois en emploi salarié pendant plus de douze mois. 54% ont été inscrits en catégorie A à France Travail ; un mois avant d’être embauchés en EBE, quatre salariés sur cinq sont inscrits à France Travail ; 35% ont eu recours au moins une fois au RSA ou à l’AAH (allocation aux adultes handicapés) au cours des six mois précédant l’embauche. L’entrée en EBE les conduit le plus souvent à sortir du RSA et à bénéficier davantage de la prime d’activité.

⇒ Les résultats de l’action conduite.

À l’entrée en EBE, la totalité des salariés conventionnés perçoivent un salaire. Puis cette part diminue légèrement au fil des mois, avec les sorties de l’expérimentation. À partir de l’entrée en EBE, sous l’effet de la hausse du revenu d’activité, la part de personnes bénéficiaires du RSA et de l’ARE diminue, alors que la part de bénéficiaires de la prime d’activité augmente, mais diminue quelques mois après l’embauche en EBE (changement dans la structure des ménages ou dans le niveau de leurs ressources, par une hausse du nombre d’heures travaillées et/ou par les sorties de l’expérimentation).

 

Les résultats de l’analyse devraient être disponibles à l’été 2025.

 

Pour en savoir plus : https://www.strategie.gouv.fr/publications/deuxieme-evaluation-de-lexperimentation-territoires-zero-chomeur-de-longue-duree-note