Ce recueil de bonnes pratiques vise à sensibiliser au potentiel des politiques et programmes d’entrepreneuriat inclusif, et à inspirer les décideurs politiques aux niveaux local, régional et national. Les études de cas approfondies de l’ensemble de l’Union européenne illustrent certaines des nombreuses possibilités qui s’offrent aux décideurs politiques afin de promouvoir la création d’entreprise inclusive, notamment les formations à l’entrepreneuriat, le coaching et le mentorat, les modèles, la microfinance, les aides sociales, le conseil en entreprise et la création de réseaux d’entreprises.
La proportion de la population adulte déclarant être actuellement dirigeant-propriétaire d’une nouvelle entreprise qui verse des traitements, des salaires ou toute autre rémunération à ses propriétaires depuis plus de 3 mois mais moins de 42 mois est de 2,6% de la population adulte de l’Union européenne lors de la période 2009-2013; les femmes étaient deux fois moins susceptibles que les hommes d’être propriétaires d’une nouvelle entreprise (1,8% contre 3,5); 3,5 % des jeunes au sein de l’Union européenne sont devenus propriétaires d’une nouvelle entreprise.
En 2012, les femmes étaient nettement moins enclines que les hommes à préférer le travail indépendant au salariat (33% contre 42) et étaient également moins susceptibles de considérer le travail indépendant comme faisable (26% contre 35), au contraire des jeunes (45 % contre 37 pour les autres âges) et comme une activité réalisable (41% contre 30); les seniors sont aussi nombreux que les adultes à considérer le travail indépendant préférable à l’emploi salarié (35% contre 37), le considérant moins comme une option faisable (16% contre 30).
21% des adultes citent en premier lieu comme frein, l’accès aux financements de démarrage, loin devant le manque de compétences pour devenir indépendant (8%), l’absence de projet d’entreprise (7%) et la difficulté à concilier travail indépendant et responsabilités familiales (6%), Le risque d’échec et ses conséquences juridiques et sociales (5%), ainsi que les difficultés administratives (4%). Les femmes citent davantage la difficulté de concilier travail indépendant avec responsabilités familiales (8% contre 4) et le manque de projet d’entreprise (8% contre 6); les jeunes expriment davantage le manque de capitaux (26% contre 21) et de compétences entrepreneuriales (18% contre 8); par contre, seuls 10% des seniors mentionnent le manque de capitaux, 5% le manque de compétences et 4% l’absence contre 8 et 7% pour les adultes.
Selon les auteurs du rapport, plusieurs facteurs clés de réussite ont été identifiés, à savoir:
– l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et programmes d’entrepreneuriat inclusif dans le cadre d’une stratégie intégrée;
– la définition claire des objectifs et des cibles des mesures politiques;
– le déploiement d’activités ciblées de sensibilisation pour mobiliser les groupes défavorisés et sous-représentés;
– l’utilisation de mécanismes concurrentiels pour offrir un soutien intensif aux personnes susceptibles de réussir;
– le recours à des formateurs et des conseillers spécialisés;
– l’apprentissage par l’expérience
Le rapport cite ensuite les modalités en termes de programmes d’actions qui permet le développement de la création d’entreprises nouvelles et 20 exemples de programme conduits dans 18 pays différents; pour la France, c’est l’exemple de l’Adie qui est cité.