Selon l’Observatoire de l’Emploi des Entrepreneurs, fondé par l’association GSC, assurance de perte d’emploi pour les entrepreneurs, et Altares, base de données d’entreprises, l’entrepreneur défaillant a de fortes chances d’avoir entre 30 et 50 ans et d’être à la tête d’une TPE, dans le secteur du commerce ou du bâtiment.
En effet, sur les 50.000 entrepreneurs qui sont en situation de liquidation judiciaire en 2017, suite à la décision du Tribunal de Commerce ou de Grande Instance, 48% d’entre eux ont entre 31 et 50 ans. L’âge médian se situe autour de 45 ans, et la part des quinquas et plus représente 35,7% de l’échantillon concerné.
Les moins de 30 ans représentent un peu moins d’un entrepreneur en échec sur dix en 2017, avec 2,5% pour les moins de 26 ans (soit 1.100 entrepreneurs) et 7,3% (soit 3.300 entrepreneurs) pour les 26-30 ans. Une situation stable par rapport à 2016.
‘Les jeunes sont perçus comme une population audacieuse, mieux formée en gestion-comptabilité, qui accepte plus facilement l’échec et rebondit vite…De plus, les jeunes demandent généralement de plus petits montants pour commencer et sont plus à l’aise avec le numérique et la data que leurs aînés, se lançant le plus souvent dans le secteur des services qui, lui, explose.”
Plus globalement, les artisans-commerçants et chefs de TPE sont les plus touchés par la faillite : 74% des entrepreneurs concernés employaient ainsi moins de 3 salariés et 14% entre trois et cinq”.
En termes de secteur, les commerçants et les entrepreneurs du bâtiment représentent à eux deux près de la moitié des dépôts de bilan (respectivement 24% et 25,8%). Parmi eux, les professionnels les plus en difficulté sont les restaurateurs, et les gérants de commerces alimentaires.
Malgré tout, le bilan 2017 est plutôt favorable, puisque les dépôts de bilan ont diminué de 9,2% par rapport à 2016 (55.000 pertes d’emploi). Et cette amélioration est notable sur l’ensemble du territoire car les liquidations d’entreprises sont en baisse dans 12 territoires sur 13.