Les lauréats de Réseau Entreprendre Paris envisagent une progression de 15% suite à la reprise.


"Impact de la crise du Covid-19 sur les entrepreneurs de Réseau Entreprendre Paris", lettre du 12 mai 2020

Méthodologie : enquête réalisée en avril pour sonder l’état d’esprit des adhérents et lauréats de Réseau Entreprendre Paris. 200 entrepreneurs y ont répondu favorablement. 

 

Qu’est-il de l’impact du Covid sur de jeunes entreprises en plein développement ?

⇒ Qui sont-ils ? 

Les lauréats de Réseau Entreprendre Paris sont les entrepreneurs actuellement accompagnés dans le cadre de l’un des programmes “Start” (amorçage) et “Ambition” (développement). Leurs entreprises comptent en général 12 personnes en emploi en EQPT pour 1,2M€ de chiffre d’affaires. 86% des sociétés accompagnées depuis la création de l’association parisienne en 2004 sont encore en vie.  

 

Les adhérents de Réseau Entreprendre Paris sont les chefs d’entreprise impliqués bénévolement pour transmettre leur expérience. Ces “accompagnateurs” sont à 85% des entrepreneurs et à 15% des dirigeants. 95% sont en activité. Leurs entreprises comptent en moyenne 61 salariés ETP pour 4,8M€ de chiffre d’affaires. Près d’un accompagnateur sur deux a été auparavant lauréat de l’association.

⇒ Quel degré d’impact du Covid ? 

Pour la majorité, l’impact du Covid est “moyen (48% chez les accompagnateurs, 56% chez les lauréats). Il se traduit par un ralentissement commercial et par une fermeture des sites de travail. L’impact du Covid est jugé fort” chez 40% des accompagnateurs et 32% des lauréats; principalement ceux qui affrontent des secteurs en chute libre, une situation financière fragile ou une faible digitalisation de leur activité.  

 

Dans tous les cas, le premier enjeu associé à la crise du Covid-19 est l’humain. Beaucoup d’entrepreneurs témoignent des efforts redoublés pour animer, rassurer et réorganiser les équipes.

 

Hors recours aux dispositifs du gouvernement, 20% des accompagnateurs et 30% des lauréats avaient moins de 3 mois de trésorerie en avril 2020. Ils ont donc largement eu recours au chômage partiel (75% d’entre eux) et au report des échéances fiscales et sociales (72%). Le PGE (Prêt Garanti par l’État) a également été largement sollicité par les lauréats (75%) et par les accompagnateurs (60%). 

⇒ Quel état d’esprit ?

60% vis-à-vis de la période et 50% vis-à-vis de la reprise se disent optimistes.

Fusion, rachats, pivots, adaptations : le « monde d’après » aiguise la créativité des plus agiles. Même si les conséquences à court terme sont négatives, la crise est l’occasion d’étendre ses parts de marché à moyen et long terme lorsque le secteur est porteur ou que l’entreprise est agile pour adapter son modèle. 

 

A noter toutefois, un moindre optimisme chez les adhérents que chez les lauréats. Les premiers misent sur une récession, à -15% de leur activité entre 2019 et 2020. Les lauréats ont maintenu des perspectives de croissance, à +15%. Écart qui peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’adhérents ont déjà connu des crises économiques : leur expérience et leur lucidité modèrent leur enthousiasme. Avant l’épidémie, les lauréats envisageaient une progression de +60%, vs les adhérents +25%.

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