Les chiffres 2020 du e-commerce.


"Chiffres clés e-commerce Fédération e-commerce et vente à distance 2021", Fevad, septembre 2021

La hausse est manifeste notamment du fait de la crise sanitaire, mais aussi dans la continuité de la montée en puissance de cette modalité de vente.

⇒ L’e-commerce aux particuliers

♦ Quelle évolution ?

 

Le secteur e-commerce, produits et services, atteint 112,2Md€ en 2020, progressant de 8,5% par rapport à 2019 (+32% sur les produits, -10% sur les services dont -41% pour les activités de tourisme, transport, loisirs) contre 13% par an en moyenne sur les 4 dernières années. Cela correspond à 1,84Md de transactions en ligne en 2020, +5,8% par rapport à 2019.

 

L’e-commerce représente 13,1% de l’ensemble du commerce de détail (60,6Md€) vs 9,1% en 2018, soit une augmentation de 3,3 points par rapport à 2019 contre +0,7 point en moyenne par an. Le gain de part de marché est particulièrement important dans les secteurs non alimentaires.

L’e-commerce pèse en 2020, 10,7% des produits de grande distribution, 5,4% de l’habillement, 4,3% de l’équipement maison high tech et 2,4% de l’électro-ménager.

 

Combien et qui sont les acheteurs ?

 

-41,6 millions de Français achètent sur Internet, en hausse de 1,5 million par rapport à 2019. 85% achètent via un ordinateur, 41% via un mobile et 16% via une tablette. Le montant moyen annuel par acheteur est de 2 700€.

 

-Ils achètent d’abord des produits de mode et habillement (54% des internautes), et des produits culturels (50%), des produits d’hygiène/beauté (39%), des jeux/jouets (38%), des chaussures (35,5%), de électroménager (35%), de l’alimentation (30%), de la décoration pour la maison (30%), du voyage (27%), du linge de maison (25%), de la musique et des livres (24%) et des produits de bricolage ou de jardinerie (22,5%).

64% des cyberacheteurs sont favorables au regroupement des commerçants de proximité sur un site Internet unique.

 

-Les moins de 50 ans sont 88 à 92% à acheter vs 81% pour les 51-65 ans et 74% pour les 65 ans et plus. Les CSP+ sont 94% vs les CSP- 85,5%. On constate peu de différences entre Paris et la province et entre femmes et hommes.

 

-Du fait de la crise sanitaire, 37% des e-acheteurs commandent davantage : il en est ainsi de 45% de ceux au télétravail (40% des télétravailleurs  ont acheté des produits alimentaires en ligne vs 21% en 2019), 30% des e-acheteurs.

52% ont évité de se déplacer en magasin, 45% ont évité les risques sanitaires et 34% ont fait ce choix faute d’autres possibilités.

 

-Au fil des ans, la RSE devient une attente de plus en plus forte chez les e-acheteurs ; soucieuses de répondre à ces attentes, les entreprises en ont fait un axe stratégique prioritaire. 55% vont augmenter en 2021 leurs investissements RSE (déjà 48% en 2020).

67% des e-acheteurs déclarent trouver plus facilement grâce à Internet des produits issus du commerce responsable ; 45% ont déjà acheté un produit issu de l’économie circulaire sur Internet.

 

♦ 177 000 sites marchands sont actifs

 

-73% des sites réalisent moins de 100K€ de recettes par an (1,5% du marché), 20% entre 100 K€ et 1M€ (6,7% du marché), 5,6% des sites entre 1 et 10 M€ (17,3% du marché) et 1,1% des sites plus de 10 M€ et 74,5% du marché.

65% des sites réalisant moins de 10M€ sont rentables et 23% à l’équilibre alors que 75% des sites effectuant plus de 100M€ sont rentables et 12% à l’équilibre. Amazon regroupe 51% des clients, Fnac 24%, Cdiscount 17%, Leclerc 15%.

 

-68% des sites leaders vendent à l’international, 59% directement depuis la France, 41% via une présence physique locale, 21% par une présence sur les market places présentes à l’international. 28% des sites qui vendent à l’international sont présents dans plus de 10 pays.

 

53% des sites ont augmenté leur effectif en 2020 (au total 193 000 emplois estimés) et 47% prévoient de recruter en 2021.

 

-En Allemagne et en France, 52% des commerces indépendants qui vendent en ligne sont en croissance contre 39% pour les commerces qui fonctionnent uniquement hors ligne.
Les principaux avantages de la vente en ligne sont un chiffre d’affaires plus élevé et une augmentation de la fréquentation de leurs magasins physiques.

 

-La carte bancaire domine les paiements en ligne (80%), avec une part grandissante des solutions de paiement en 3 ou 4 fois. Une autre tendance est la progression des paiements par portefeuilles électroniques (11,5%).

 

-86% sont livrés à domicile, 64% dans un point relais, 41% dans un click&collect. 42% des e-acheteurs sont abonnés à au moins un service de livraison.

 

-Les places de marché (15% du chiffre d’affaires) ont fourni un débouché rapide et très réactif pour de nombreuses TPE/PME et ainsi limité le recul de leurs ventes. Les ventes réalisées par les marchands tiers sur les places de marché ont progressé de 27% en 2020, deux fois plus vite qu’en 2019.

⇒ L’e-commerce hors de France :

Le chiffre d’affaires 2020 est de 236Md€ au Royaume-Uni (+2% par rapport à 2019), de 94Md€ en Allemagne (+2%), de 68Md€ en Espagne (+29%) ; il est de 2 297Md€ en Chine (45% du commerce de détail) et de 792Md€ aux USA (14% du commerce de détail).

⇒ L’e-commerce aux entreprises

-Les ventes Internet aux professionnels ont progressé en 2020 (+11%) sur un rythme presque équivalent à celui des 3 dernières années grâce à l’accélération de la digitalisation des achats des entreprises qui a permis de compenser l’importante baisse d’activité des entreprises lors du 1er confinement.

 

-34% des clients interrogés estiment que la crise les a conduits à commander davantage en ligne, dont 70% estiment que cette évolution est désormais acquise.

 

-Les sites des distributeurs sont les plus utilisés (entre 57 et 61%) pour la recherche d’information avant de commander, devant les catalogues (entre 15 et 26%), l’information sur les produits par les fabricants (entre 12 et 20%), les avis clients (entre 13 et 21%), les contacts par téléphone (entre 7 et 20%).

 

Pour en savoir davantage : Étude : les chiffres clés du e-commerce en 2021 – BDM (blogdumoderateur.com)