Le revenu moyen mensuel d’un non-salarié classique chiffre 3 830€ en 2019.


En 2019, le revenu d’activité moyen des non-salariés baisse après plusieurs années de hausse", Insee Première N°1870, juillet 2021

Sources : la base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par la Caisse centrale des Urssaf (ex-Acoss) et par la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). Cette étude se limite aux non-salariés en activité en fin d’année 2019.
De nouveaux éléments sont pris en compte dans cette publication, notamment des informations issues du Registre national du commerce et des sociétés, afin d’améliorer le repérage des gérants de société, ce qui conduit à la hausse leur nombre (+ 54 000 en 2018) et de diminuer d’autant le nombre d’entrepreneurs individuels.

 

Les professions “intellectuelles” et aux fréquentes clientèles d’entreprises continuent à bénéficier des revenus les plus élevés (de 3 500 à 9 800€) vs 1 400 à 2 800€ pour les activités “manuelles”.

⇒ Une approche selon la nature juridique des entreprises des non-salariés

Fin 2019, en France, 3,5 millions de personnes exercent une activité non salariée, en tant qu’entrepreneurs individuels classiques, micro-entrepreneurs ou gérants majoritaires de sociétés. 41% sont des microentrepreneurs économiquement actifs, et parmi les autres non-salariés, 53% sont en entreprises individuelles et 47% gérants majoritaires de société.

 

Les entrepreneurs classiques en nom individuel ont un revenu moyen un peu supérieur aux gérants majoritaires, plus souvent avec revenus nuls ; mais dans l’une et l’autre situation les revenus nuls sont intégrés au calcul des revenus.

 

Noter que la dispersion entre les revenus moyens et médians est proche tant pour les entreprises individuelles que pour les sociétés en gérance; par contre, la dispersion est bien plus importante pour les microentrepreneurs (dont les revenus nuls ont été retirés).

 

Un microentrepreneurs sur quatre gagne moins de 100€ par mois, la moitié moins de 330€ et un sur dix plus de 1 510€. Noter que 29% ont une activité salariée à titre principale.

 

En 2019, le revenu d’activité moyen des non-salariés classiques diminue de 1,1% en euros constants, après cinq années consécutives de hausse, dont + 4,8% en 2018. Il diminue de 3,5% pour les gérants de sociétés (après + 7% en 2018) tandis qu’il augmente légèrement pour les entrepreneurs individuels (+ 1% après + 3% en 2018) ; une situation qui tient à l’évolution du contexte législatif.
 

⇒ Le tableau ci-dessous montre pour 23 groupes d’activité :

les montants moyens et médians, l’importance des revenus nuls, l’évolution 2019/2018 et la dispersion entre les revenus moyens et médians;

Noter une baisse notable entre 2018 et 2019 pour les professions “intellectuelles” aux revenus les plus conséquents vs plutôt une hausse pour les activités “manuelles” aux revenus les plus faibles dont le commerce (dont HCR et coiffure).

 

⇒ 39% des non salariés sont des femmes (microentrepreneurs compris)

Elles sont de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des secteurs où elles ont lancé leur activité sous le statut de micro-entrepreneur.

 

Les femmes non salariées classiques gagnent en moyenne 22% de moins que leurs confrères (3 260€ par mois contre 4 160€), un écart relativement stable sur cinq ans. Pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs : si elles se répartissaient de la même façon que les hommes dans les différents secteurs, leur revenu moyen serait inférieur de 32% à celui des hommes. Une partie de l’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important ; elles sont aussi plus jeunes et dirigent des entreprises en moyenne plus petites.

 

Pour en savoir davantage : En 2019, le revenu d’activité moyen des non-salariés baisse après plusieurs années de hausse – Insee Première – 1870