Pour observer les tendances en termes de création d’entreprises, je propose cette fois d’observer les 4 derniers mois (novembre et décembre de l’année 2016, cumulés avec janvier et février 2017), dans le souci de lisser les données; en effet, janvier est le mois où sont régularisées les créations de décembre, voire novembre (ce que fait par ailleurs l’INSEE au fil de l’année en réactualisant à chaque parution les 2 derniers mois), ce qui conduit à une hausse qui n’est pas le fait de janvier.
Sur ces 4 derniers mois les créations 2016/2017 ont augmenté de 5,6% pour la totalité des créations au regard de la période précédente et de 4,9% au regard de la moyenne des 5 périodes comparées; cette hausse est le fait des créations non autoentrepreneurs (+6,5%) et autoentrepreneurs (+4,3%) au regard de la période précédente; comparée à la moyenne des 5 périodes, la hausse des non autoentrepreneurs est de 23,2% et la baisse des autoentrepreneurs de 14,4%.
Si l’on observe cette fois les grands secteurs d’activité et l’ensemble des créations pour déterminer les évolutions sur ces périodes de 5 ans, sans surprise la principale progression est celle des transports (+146%); suit ensuite un bloc d’activités avec une progression de 12 à 17%, concernant des activités de services, exigeant le plus souvent un niveau d’études supérieures; ils font état d’une faible variation du poids des non autoentrepreneurs entre 2016/2017 et 2011/2012 (hors les transports); contrairement aux activités plus “domestiques” (services aux particuliers, commerce) ou de type secondaire (“industrie” et construction), qui sont en régression, notamment avec une forte chute des autoentrepreneurs.
Si la comparaison se limite cette fois aux seules créations “classiques” , toujours sur ces 5 périodes, leur progression y est remarquable: 23% en moyenne, mais 47/48% pour l'”industrie” et les services aux particuliers (un des secteurs où le poids des autoentrepreneurs est le plus nombreux), 16 à 29% pour les autres activités et seulement 8% pour la construction (en berne sur le plan conjoncturel).